Spaghetti végétal

Le potager de l’an passé, dont j’ai fini par peu vous parler… Nous nourrit encore, croyez-le ou non. De produits frais, je veux dire! Mais si, j’insiste! J’ai au garage (non ce n’est pas le bon endroit, oui vous êtes les bienvenus si vous êtes experts en caveaux pour légumes racines et que vous vous cherchiez un projet estival — je vous nourris, promis! Je vous gâte, je vous chéris, j’vous dis!) encore plusieurs courges spaghetti (Cucurbita pepo, spaghetti squash)! Le Grand dictionnaire terminologique me signale que mon titre de spaghetti végétal, attention, ne s’applique qu’au repas, et pas à la courge non cuite, tenez-vous-le pour dit!

L’été passé, les courges ont poussé avec le maïs dans le septième lit. Avec le maïs… sur le maïs… dans le maïs… enfin: les courges se sont faufilées partout (qu’est-ce que j’avais à planter huit plants aussi?) et à véritablement grimper sur les plants de maïs, au point d’en casser plusieurs (j’ai plus ri que pleuré)! J’ai fini la saison avec plus de vingt courges, dont certaines ont fait quatre plats principaux. Le grand bonheur de la chose, c’est justement qu’il s’agit de courges d’hiver, qui se conservent à merveille. La difficulté? Les couper en deux! Ah, on vous dira de les cuire entières ou de les ramollir au four à micro-ondes, mais moi je ne sais pas si les graines en souffriraient, et ces graines-là… ohlalala! Avec un peu de sel, de poivre et d’huile, rôties au four… sont cent fois meilleures que les graines de citrouille que j’aime déjà à la folie! Si vous croisez une courge spaghetti, vraiment, ne vous privez pas de ces bijoux-là! (Ou privez-vous, mais envoyez-les par ici!)

Pour transformer la courge en spaghetti végétal, il faut donc d’abord la couper en deux (bonne nouvelle: il n’y a pas de jury international qui décerne une note sur la beauté et la droiture de votre coupe, quand finalement vous finissez par la finir, sueur au front!), puis en prélever les graines. Ensuite, dans un four préchauffé à 350F, on pose les deux moitiés de courge et on cuit 20 minutes avant de retourner et de faire la même chose de l’autre côté, vers le haut ou le bas. Ensuite, à la fourchette on effiloche la chair, qui se transforme en… spaghetti végétal; vraiment, le nom est bien choisi. Et on sert (à même la courge qui devient bol, pour les plus petites!) avec sauce aux tomates et fromage râpé. Pas plus compliqué que ça, mais toujours plus bourratif que je le crois au moment de servir!

C’était ma première culture de courges, et on remettra ça l’été prochain, c’est certain. Non seulement ça pousse tout seul et ça nous fait des repas colorés pour l’hiver, mais chaque fois que j’en sers une, mon Homme s’extasie et trouve, tout en disant que c’est psychologique, qu’il est tout vitaminé et énergisé de consommer, même des mois plus tard, le produit de notre potager, tout près (mais à la fois si loin quand enseveli sous la neige!).

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10 réponses à Spaghetti végétal

  1. Catherine dit :

    Ahhh les courges spaghettis! Je suis contente de lire que ça pousse comme de la mauvaise herbe… Lorsque j’aurai mon potager, j’en planterai pour sûr! 😉

    • vieux bandit dit :

      Suffit qu’il y ait assez de soleil, selon ma mini-expérience! (Oui hein bon si je parle pas de mes citrouilles… y a une raison… Je les avais plantées ailleurs et c’était manifestement PAS le bon choix!)

      J’ai lu aussi que pour toutes les courges, il est important de désherber comme il faut au départ, le temps que les plants s’installent comme il faut. Ensuite on peut pas mal les laisser aller.

      La voisine de ma mère, en ville, fait pousser entre autres des courges calabrese (j’en ai reçu une: elle aurait pu nourrir un bataillon entier!), qui grimpent partout dans sa petite cour. Eh bien échelles, planches, bouts de bois: elle utilise de tout pour leur offrir des supports. Mais attention si on les fait grimper et que les courges sont grosses et lourdes, il faudra… leur bricoler de petits hamacs! (Avouons que l’image est ultra mignonne!)

      • Catherine dit :

        L’image est vraiment mignonne! Qu’est ce qu’on ne ferait pas pour des belles courges 😉

        Merci des info supplémentaire! 🙂

  2. La Marmotte dit :

    D’ailleurs, si tes éventuels bricoleurs experts en caveau à patates (comme on dit chez nous) finissent plus tôt, envoies-les moi!

    J’en rêve. Le hic, c’est que mon terrain est parcouru de veines d’eau et que pour arriver à en faire un, ça me coûterait un prix de fou en drains!
    Grrrrrrrr.

    Il y a trois trucs dont je rêve sur mon terrain: ledit caveau à patates, une grosse serre et un four à pain.

    Le premier, on oublie donc. Mais pour les deux autres, mes désirs devraient être comblés d’ici 3 ans max! Youppi!

    • vieux bandit dit :

      Seulement 3! Chanceuse! 🙂

      Pour la serre, je pense qu’on va convertir un abri d’auto (cadre en métal) en le renforçant. Question de temps… mais les priorités ont changé, làlà! 😉

      Le four à pain, ah Marmotte! Ah que oui! Je le vois déjà, dans ma belle et grande cuisine extérieure… Mais on en reparlera… dans probablement plus que trois ans!

  3. SL dit :

    Mmm du Spagetti vegetal!! Justement ce que nous mangeons pour souper ce soir. Je n’ai pas eu de succès avec ma tentative de planter des tomates l’été passé peut-être que je me mettrai au courges cet été.