Coin de litières

J’ai quatre chats, et probablement que vous… pas. En fait j’en ai eu jusqu’à cinq. Cela fait de moi… peut-être pas une experte, mais pas loin (je vous épargne les diverses maladies et traitement pour aujourd’hui, mais experte en certaines je suis). Les familles félines recomposées, je connais. Aujourd’hui, parlons d’un sujet parfois nauséabond, mais incontournable pour les chats de maison: la litière. (Non, mes chats ne vont pas dehors; outre les dangers de la route et des pièges de braconniers, bien réels, il y a les tiques, les puces, les accidents, les animaux qui ont la rage… non merci! Sans compter qu’un chat opéré se trouve au bas de l’échelle sociale féline et se ferait sacrer une volée par les matous sauvages des environs.)

Si vous cherchez des trucs et conseils pour une maisonnée pluriféline, plus souvent qu’autrement on vous dira qu’il faut absolument autant de bacs à litière que vous avez de chats. Eh bien c’est faux. Oh, si vous introduisez un chat étranger au chat en résidence chez vous et que, pendant les premiers jours (une à deux semaines, selon mon expérience, suffiront généralement), chacun s’installe dans un coin le plus éloigné possible de l’autre, alors oui, donnez-leur chacun un bac à litière. Mais la règle des foyers à plusieurs chats en matière de litière, c’est surtout: assurez-vous de fournir assez de bacs et de les nettoyer assez souvent pour ne pas avoir de dégâts, un point c’est tout. Pour nous, ça veut dire trois litières pour quatre minous. Deux ont un toit, simplement parce que la poussière revolle moins, et l’autre n’en a pas parce que… j’avais ce bac en trop quand Zia est arrivée, et j’ai préféré lui offrir une litière sans toit, à elle qui n’avait jusque-là fait ses besoins qu’en nature. (J’ai essayé une porte (comme une chattière translucide) il y a longtemps, et mes chats la boudaient complètement, même si à la même époque ils avaient l’habitude de traverser une chattière intérieure.)

Avant de prendre la photo, je n’ai pas nettoyé la pièce (qui sert aussi pour le rangement). Rien à faire: la litière cause de la poussière. Pour protéger le sol, par contre, j’ai développé ce truc de placer sous les bacs des boîtes de carton défaites. Un petit dégât, un matou qui vise mal (ça me rappelle certains humains…), une crotte qui s’agrippe aux longs poils, peu importe: une fois le carton souillé, c’est facile de la remplacer! (On a encore beaucoup de boîtes du déménagement et de livraisons, etc.) Ce qu’on met dans le bac? Par pitié, de la litière agglomérante! Elle est imbattable pour les odeurs, et elle permet de garder chats et humains heureux: on passe une fois par jour (ah oui, avec plusieurs chats, mieux vaut ne pas attendre, d’autant plus que le contenu peut révéler des symptômes de maladies qui requièrent une visite vétérinaire d’urgence) et on remplace seulement au besoin (c’est-à-dire rarement si on passe bien tous les jours). Ah oui: truc non intuitif! Il vaut mieux ne pas mettre trop de litière dans chaque bac: c’est plus facile à ramasser ainsi et il s’en trouve moins sur le sol après. Et comment ramasser? Ah, le problème classique de la pelle à marde! Avec quatre chats, il m’en faut une solide. La petite rose? Elle risque de flancher. La grosse bleue? Excellente pour les gros morceaux, elle laisse filer les petits. La grise est parfaite. Mais attention: il vaut mieux toujours avoir deux de ces pelles. Car un jour, inévitablement, crac et patatras…

Avec la baisse de l’offre des sacs en plastique dans les magasins survient un petit pépin félin: c’est que j’ai besoin, moi, de petits (pas trop petits) sacs en plastique pour y verser les agglomérats de litière. Il y a quelques mois, je me suis dit que s’il existe des poubelles à couches, je pouvais bien trouver l’équivalent pour félins. Eh bien oui, ça existe. Je me suis rendue au magasin avec la ferme intention de procéder à un achat. Sauf que la chose (pas le modèle que je vous donne en illustration), vue de près, avait l’air fragile à souhait. Pire: il fallait acheter les petits sacs faits exprès. Chaque fois. Hmmm. Depuis? J’ai trouvé une solution idéale! Je réutilise les sacs de nourriture sèche de mes chats, qui sont refermables et conçus pour garder la fraîcheur (hmmm) et les odeurs (super) à l’intérieur. Une fois le sac plein, c’est un seul sac de déchets.

Côté litière agglomérante, les choix sont nombreux. J’ai un faible pour celle que Mondou vend en sacs, mais en même temps j’aime bien réutiliser les seaux quand je peux trouver une litière non parfumée (c’est un choix) dans ce format. Sauf pour les marques à rabais, elles se valent pas mal toutes selon mon expérience. Les bacs aussi, avec la même remarque: ne pensez pas utiliser un bac prévu pour un usage temporaire à long terme, ça ne fera pas. Et surtout, il faut savoir que le plastique finit inévitablement par absorber les odeurs. Et les griffes qui raclent le fond du bac pour bien cacher le passage du chat (!) finissent par endommager le bac, qui alors absorbera définitivement les odeurs. Bref, ces bacs sont à changer complètement toutes les quelques années. (Remarquez que je cherche encore quelque chose de mieux qu’un bac en plastique qu’il faut justement remplacer.)

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2 réponses à Coin de litières

  1. Manon dit :

    hum, moi j’ai une chatte qui boude les litières, elle miauler jusqu’à ce qu’on lui ouvre la fenêtre!

    J’ai songé au chat à ma soeur en lisant ton billet. Pour ne pas que son chat endommage ses meubles, elle l’a fait dégriffer sur les pattes avant, choisissant ainsi de le garder à l’intérieur puisqu’il devenait sans défense. Il fut aussi opéré, donc au bas de l’échelle comme tu le mentionnes.

    Ben son chat avait un trop grand besoin de bouger et d’aller dehors. Elle a réussi à le contenir dans la maison environ un an (il était chaton quand elle l’a eu), mais un moment donné, plus vite que l’éclair, profitant d’une mince ouverture, il a mis son nez dehors et il est parti faire une promenade. Maintenant, ma soeur ne se bat plus avec son chat et le laisse sortir (elle reste dans la même banlieu que ton amie banlieusarde). Malgré son « pas de griffe », il réussit à chasser les écureuils et les oiseaux et lui en rapporter!

    • vieux bandit dit :

      Je comprends qu’on essaie tous de faire de notre mieux dans nos situations propres! Mais… le dégriffage, c’est une pratique barbare. C’est mon opinion, mais sur ce point-là, elle est tranchée pas à peu près.

      (J’ai eu une chatte dégriffée aux quatre pattes: faut pas les croire sans défense pour autant: elle utilisait une haute psychologie, se plaignant comme si on la trucidait dès qu’un autre chat jouait un peu fort, pour qu’on intervienne. Sauf que je l’ai vue faire: elle hurlait AVANT qu’on la touche, pour s’assurer une protection parfaite et une culpabilité réputée… pour l’autre! haha!)