Petite salamandre

Début juin, nous avons déplacé des choses sur le perron, y compris un bloc de béton sous lequel nous avons trouvé cette jolie et toute petite salamandre. Mon Homme l’a appelée à tort triton et mon fils, qui n’avait que 23 mois, s’est aussitôt mis à dire triton, triton, triton. Allez, après ça, lui faire dire salamandre! (C’est chose faite deux mois plus tard, mais il a fallu qu’il en voit une dans sa petite piscine!)Discrète, la salamandre, discrète. Franchement, je ne savais même pas qu’on en avait au Québec avant de déménager à la campagne et… de commencer ce blogue. Ah mais les choses que j’ignorais alors et que j’ignore encore sont tellement nombreuses… tellement… qu’on pourrait avec elles alimenter un blogue pendant de très nombreuses années! On appellerait ça, je sais pas, moi… les Campagnonades, tiens!
Minuscule, cette salamandre, minuscule. Comme ce que j’ai à dire à son sujet, alors… divaguons. L’été file (bon, il en reste plus d’un mois, faut pas paniquer. D’ailleurs on arrive à cette période de l’année où j’ai envie d’étrangler chaque personne qui me parle de l’automne qu’on vit présentement — en plein été! — sans doute à cause de la rentrée scolaire, qui fausse les perceptions!) entre les baignades et le travail, entre l’école-maison et les feux de camp pour regarder les étoiles filantes, les visites au zoo local et les trop rares visites d’amis. J’ai envie d’écrire (ici, ailleurs) et en même temps, pas du tout. Je ne traîne pas assez souvent mon appareil photo.
Je fais mon possible, mais je suis chambranlante de l’esprit, je trouve. M’enfin, mon plus jeune n’aura pas toujours deux ans et demi, ma plus vieille ne chantonnera peut-être pas toujours ses mélodies farfelues. Ils sont si volubiles qu’ils m’empêchent de penser, si farfelus qu’ils me freinent dans différentes missions (juste aller mettre quelque chose au lavage, ici, peut devenir une course à obstacles, et avant d’arriver à destination, j’aurai souvent réussi plusieurs exploits complètement disparates). Par moments, je me perds. Mais par moments, je me trouve, aussi.
J’ai commencé une lecture qui m’a lancée dans une aventure de fermentation. Encore. Un défi, encore, mais personnel, sensoriel, pour… pour voir. Je me trouve folle, je ne sais pas si je m’assume ou si je me décourage, mais je ne sais pas être autrement. Autrement. Je me voudrais autre, par moments. Pas métaphoriquement: j’en ai marre de certaines choses, et je tape du pied en attendant que ça change, comme une gamine (qui agit, cependant, mais sans patience…).
Y a mon anniversaire qui approche. C’est toujours un plongeon vers l’intérieur. Tout est cyclique mais tout va si vite avec tant d’éparpillement que je ne vois pas toujours la répétition, je n’anticipe pas ce qui viendra ensuite (me semble que ça pourrait être pratique!). Je vieillis, évidemment. La(ma) quarantaine n’est pas pour les lâches, ouf. Je pense que j’ai hérité d’une chape de plomb. Tranquillement, des morceaux fondent et je peux les laisser tomber, parfois un à un et parfois en vrac. Sans nécessairement en arriver à la légèreté… (ni toucher à la profondeur, c’est bête.)

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