Naan, vous avez bien dit naan?

Si vous m’y forciez, je finirais par avouer qu’il est peut-être (possiblement, sait-on jamais…) vrai que je m’ennuie de certains éléments de ma vie urbaine passée. Hé! J’avais passé ici sept ans à temps plein et ça m’a marquée au point d’y revenir, obsédée, vingt-quelques années plus tard: c’est un peu normal que ces vingt-quelques années aient laissé leur marque! Quand je parlais de campagne, les copains urbains rétorquaient ah mais les théâtres, les cinémas, les restaurants, les bars, les magasins: tu t’ennuieras de tout ça! Eh bien non. Pas des théâtres (enfin oui un peu, mais ces dernières années j’y allais déjà peu, malheureusement, faute de prix étudiant et de temps), pas des cinémas (abandonnés depuis que trops chers, trops forts, trop waltdisneyesques), pas des bars (j’ai passé ma phase), pas des magasins (vive le magasinage en ligne!). Mais des restaurants… Ouille. Le sushi, la bouffe libanaise, et surtout… Ambala mon amour! (On comprend que je profite de tout ça au passage aussi souvent que possible!)

Eh bien petit à petit, je me prends en main. (Oui bon le sushi, j’en ai déjà fait, mais là je cherche la poissonnerie qui me convaincra que ça vaut la peine d’en refaire; et ça m’embête que le lendemain ça ne soit déjà plus super bon.) Et un soir récent, je me suis moi-même épatée! Eh oui! C’est pas souvent que ça arrive, croyez-moi. J’avais pas fait de pain, et on n’en avait plus. Pas le temps avant le souper. Ah non? On ressort le livre, et on confirme ce dont on croyait se souvenir: on peut faire du naan sans problème et sans attente avec la même pâte que celle que j’utilise d’ordinaire! Et c’est… facile! Incroyablement facile!

Suffit de couper une portion de pâte de la taille d’un pêche, qu’on étire des quatre côtés en ramenant vers le dessous, comme pour faire un pain ordinaire. Avec le moins de farine possible (faut pas virer fou non plus), avec les mains et un rouleau à pâte, aplatir la boule jusqu’à obtenir un cercle ou un ovale d’environ 3 millimètres d’épaisseur. Chauffer un poêlon en fonte (idéalement) ou une poêle antiadhésive à fond épais. Quand des gouttes d’eau qui y sont jetées y dansent, mettre un peu d’huile (à défaut de ghee) et y mettre la rondelle de pâte. Couvrir pour garder la vapeur à l’intérieur, cuire sur feu moyen et retourner environ 3 minutes plus tard (si ça sent le brûlé… niaisez pas!). Laisser cuire de l’autre côté (couvert) de 5 à 6 minutes, jusqu’à ce que les bords soient solides et la chose bien dorée. Si on a utilisé de l’huile, badigeonner légèrement de beurre. Se dépêcher de prendre quelques photos avant que le naan ne disparaisse. Servir. Goûter. Soupirer de bonheur. Promettre de refaire l’expérience bientôt bientôt.

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6 réponses à Naan, vous avez bien dit naan?

  1. Manon dit :

    Quand on a la base, on en fait des choses!!!

    Pis au final, ça fini par nous prendre moins de temps pis c’est meilleur… J’imagine tes naans, je les sens d’ici 🙂

    • vieux bandit dit :

      Quand on a la base, qu’on prend de l’assurance et qu’on se donne la chance de rater son idée… oui! 🙂

      Je les ai fait en douce. Quand l’Homme est arrivée à la cuisine, les yeux lui sont sortis des orbites!

  2. Olivier dit :

    Miaam nanns! j’en veux !

    • vieux bandit dit :

      Viens-t’en! Non mais qu’est-ce que tu crois? Ça me fera grand plaisir de cuisiner quelque chose pour t’impressionner, TOI! 🙂

      (On est dus pour des nouvelles, d’ailleurs, là!)

      • Olivier dit :

        Ben, je vais te laisser quelques mois pour parfaire ta recette et viendrai en manger avec plaisir l’été prochain :p je m’occupe de la raita!!

        Ici ça ressemble déjà pas mal à nos printemps… Le BBQ va bientôt être activé.

        • vieux bandit dit :

          C’est bon, ça! On t’attend!

          D’habitude c’est pas l’hiver qui freine nos envies de steaks sur le barbecue, mais cette année on a manqué de synchronisme (genre qu’on a eu de vraies tempêtes les deux fois qu’on a acheté des steaks!). Faudra attendre avril, j’cré ben.