J’adore la mauve alcée (Malva alcea, vervain mallow). Je ne la connaissais pas avant d’arriver ici, où elle pousse tout naturellement. Ma mère l’a vue dès notre premier été et s’est exclamée MALVA! Hé, c’est pas tous les jours que ma mère me sort le nom latin d’une plante, alors je l’ai retenu, vous pensez! C’est une plante indigène de l’Europe, introduite ici, probablement à des fins d’horticulture ornementale et que certains (le gouvernement canadien…) considèrent comme une «mauvaise» herbe (!). (Parfois j’ai l’impression que si c’est naturalisé et donc gratuit, on dit que c’est mauvais; c’est mieux pour l’économie… j’espère que vous avez lu le denrier bout de phrase avec un sarcasme dégoulinant.) On la trouve au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et dans plusieurs États américains du nord-est.
Chez nous, quand l’Homme tond le «gazon» (rarement, et je continue de penser qu’on a raison, question de diversité, de protection des pollinisateurs, de beauté, de dépense inutile d’essence et/ou d’électricité et de perte de précieux temps; bref de bonheur et d’environnement à la fois), il le fait sélectivement. Les plantes que j’aime particulièrement, comem les mauves, les marguerites, les rudbeckies, il les contourne (ça c’est de l’amour!).
Elle vit peu longtemps (quelques années), mais se re-sème à l’infini. Et ses fleurs se renouvellent tout l’été, ouvrant les unes après les autres. On dit qu’elle est peu susceptible d’être broutée par les cerfs. Voilà ce que j’appelle une plante parfaite! Semble même que les fleurs, les graines et les feuilles sont comestibles!
ici aussi elle pousse à son gré et on la laisse faire.Puis la tonte de gazon est sélective et épargne également marguerites,asclépiades et autres « sauvages ».
Un pré fleuri résiste tellement mieux à la sécheresse qu’un gazon façon terrain de golf, aussi! Et en laissant aller on découvre de petites merveilles. On a dans l’entrée des plantes basses qui fleurissent (pas encore identifiées), ont un parfum génial et sont très douces pour les pieds. Avoir tondu en maniaques, jamais on ne l’aurait su!