La Messagère rousse

En matière de bières, je suis une dilettante enthousiaste. Je ne saurais vous décrire robe, arôme ni rien du genre, mais je peux dire que j’aime ou que je n’aime pas. Ça ne vous aidera pas beaucoup, car j’aime les noires et les blondes par-dessous tout, suivies des brunes et des rousses (ce qui ne laisse finalement que la blanche, que je vous conseille de couper au jus d’orange pour un mimosa original et savoureux… autant dire que je l’aime aussi!). Tant qu’il s’agit du produit d’une bonne microbrasserie d’ici (ou d’ailleurs si je suis ailleurs!), je suis prête à être conquise. Molson, Labatt et compagnie, je laisse ça aux ados qui visent le pourcentage d’alcool le plus élevé le plus rapidement possible, au prix le plus bas possible (pas besoin de deviner, oui, j’ai fait mes propres essais du genre dans le temps… Et à ce moment-là, la bière cool entre copains, c’était la Black Label. Ou la Molson Dry. Pour le goût, on repassera).

Quand nous sommes arrivés ici, j’ai tout de suite constaté que la microbrasserie la plus proche, c’est la Microbrasserie Nouvelle-France. Nous y étions déjà allés, d’ailleurs. J’y avais acheté, c’était prédestiné, de la Messagère, parce que cette bière est faite sans gluten (faite de riz et de sarrasin) et que j’ai justement une amie qui doit éviter cet ingrédient qu’on trouve dans tout, et qui se privait de bière. J’ai goûté et je lui ai écrit: bonne nouvelle chérie!

Oui, bonne nouvelle, car j’adore La Messagère. Le moins bon côté de la chose? On la trouve ici en épicerie, mais pas dans les dépanneurs (ou, dans mon cas, au magasin général). Oh, ce n’est pas grave pour nous, qui sommes prévoyants (lire: refusons de boire de la Molson bateau…), mais c’est grave tout court, parce que les bières faites tout près d’ici n’ont pas la visibilité qu’elles méritent et que les gens ne semblent pas encore avoir été sensibilisés à la nécessité d’acheter en priorité ce qui est fait à proximité. Pourquoi acheter une bière brassée à Montréal quand on peut en trouver des meilleures, brassées dans notre coin de pays? Pourquoi encourager une grosse corporation au lieu des artisans de notre patelin? (Et comment réveiller les gens?) Eh bien j’ai fait le commentaire à l’entreprise, et j’ai reçu un courriel me donnant le nom et le numéro de téléphone à donner aux gérants et propriétaires de magasins qui ne tiennent pas (encore!) les bières de la Nouvelle-France, car, me dit-on, notre mission est d’être dans les magasins ou il y a de la demande pour nos bières. Génial (et super service à la clientèle: vous ne pouvez pas savoir comme j’apprécie!)! Je me promènerai dorénavant avec ces coordonnées, et les refilerai dès que j’en aurai l’occasion. Un dépanneur à la fois, nous vaincrons!

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