La fois où j’ai fait des bines sans m’en rendre compte

Imaginons une femme. Disons qu’elle vit à la campagne. Hypothétisons qu’elle traverse une crise légumineuse sans précédent et farfouille à travers le ouebbe pour trouver recettes à ses haricots divers. Eh bien une bonne journée, notre femme toute hypothétique… fera des bines sans le savoir. Oh pendant la préparation elle aura bien un petit doute… mais c’est le lendemain matin au réveil, quand toute la maison sentira les fêves au lard qu’elle pourra confirmer qu’elle… a fait des bines sans le vouloir. Et c’est justement à cause du nom bines et du nom fêves au lard! Elle n’avais jamais pensé au fait que ces fêves-là sont des haricots, tout bonnement, et que le lard et le bacon, ben… c’est pas mal pareil… m’enfin. Et elle a beau avoir cru qu’elle ne pouvait pas faire de bines sans cocotte en terre cuite… elle avait tort. Un super chaudron en fonte… c’est parfait, finalement! (Et c’est ma version avec chaudron et bacon que je vous donne ici. (Source ici en anglais))

La veille, faire tremper environ 2 tasses de haricots secs blancs (ou autres!), genre Navy.

Huit heures avant de déguster, chauffer le four à 250 F. (J’ai dû enlever la grille supérieure pour que mon chaudron prenne place ensuite).

Mélanger 750 ml d’eau chaude, 90 ml de mélasse, 85 ml de sucre, 45-60 ml de moutarde de Dijon et 1 ml de clou de girofle moulu. Réserver.

Tapisser le fond du chaudron de bacon, puis y étendre la moitié des haricots égouttés. Ajouter en une couche un oignon haché (je le choisis assez gros). Verser le reste des haricots et couvrir de bacon. Verser ensuite le mélange d’eau chaude, et ajouter de l’eau pour couvrir les haricots au besoin. Si vous faites comme moi la première fois et que vous allez vous coucher (ou que vous partez travailler!), ajoutez un peu plus d’eau encore. Sinon, quelques heures après avoir mis au four, vérifiez le niveau d’eau et gouttez: on peut vouloir saler en plus du bacon, c’est au goût.

Et c’est comme ça que j’ai fait les toutes premières bines de ma vie. Pour le plus grand bonheur de ma fille, de son père et de son frère… mais j’étais pas mécontente non plus: elles sont parfaites et je sens qu’elles vont être faites souvent l’hiver prochain, question de fournir un minimum de chaleur dans la cuisine et de stimuler nos appétits matinaux!

 

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6 réponses à La fois où j’ai fait des bines sans m’en rendre compte

  1. La Marmotte dit :

    Chut! Parles pas de bines trop fort, sinon mon mari va vouloir que je lui en fasse (dans son sacro-saint plat en terre cuite, oui 😉 )
    Et je déteste ça!!!

    • vieuxbandit dit :

      Hahahaha! Fais-en et offre-les à tes hommes sans en manger c’est tout! 🙂 Le loupiot aime pas? La puce en raffole! Hop, les protéines! 🙂

      • La Marmotte dit :

        Sûrement qu’il aimerait en fait, c’est juste que je ne lui en ai pas fait goûter encore. Les pois chiches, les haricots rouges, noirs et blancs, les lentilles, c’est que du bon pour lui. J’vois pas pourquoi ça ne lui plairait pas.
        En fait, il n’y a pas grand chose qu’il n’aime pas: l’avocat et les asperges. Et il n’est pas un bec sucré du tout, sauf pour le sirop d’érable.
        Bon, c’est correct. M’a en faire des maudites bines 😛

        • vieux bandit dit :

          🙂

          Il n’aime pas l’avocat? Dis donc, ça part mal le couple Marius-Anne-Gaïa: elle en mange presque chaque jour! 😉

  2. manon dit :

    hein… j’ai lu bine au four et pas à la mijoteuse… pour fournir un minimum de chaleur dans la cuisine l’hiver prochain.

    Je crois que j’ai la berlue

    😉