Folie paillis

Je vais surprendre tous les jardiniers qui lisent ceci avec cette affirmation tout à fait inédite et originale: désherber, ça fait ch…! Des rocailles, des plate-bandes, je veux bien, mais comment garder le contrôle sur ce qui y pousse et ce qui y étrangle le reste? Si j’avais acheté un terrain en friche, ça aurait pu attendre, mais j’ai plutôt reçu comme un cadeau un terrain déjà foisonnant de vivaces magnifiques, qui n’ont tout simplement pas été aidées au cours des deux dernières années. Aussi bien dire que ça pressait! Allez savoir pourquoi (je vais vous le dire: elles sont visibles du salon où je m’assois souventquand je le peux), mais ce sont les rocailles qui m’ont paru être prioritaires. Oui bon, on ne les vois pas de la route ni en entrant, mais MOI je les vois, et embellies je les voulais.

L’Homme et moi, forts de notre ignorance, avons acheté trois sacs de paillis. D’abord, surprise, le paillis de cèdre, même tout organique, peut prendre diverses teintes, du noir et du café au naturel. Laissez faire le beige, on n’en veut pas! Orange ce sera. L’Homme me dit que chaque sac peut couvrir douze pieds carrés. Wow! Trois sacs suffiront! Ouin… vous me voyez venir? Trois sacs ont suffi pour faire un tiers de la grande rocaille. Douze pieds carrés, à bien y penser, c’est minuscule… La voiture, cette fois, a été remplie de sacs de paillis. Juste pour cette rocaille, il m’en a fallu près de six sacs! J’ai terminé le travail ce matin, au retour de la promenade, avant mon café! Pourquoi te presser, campagnarde? Parce que maman s’en vient et qu’il faut quand même lui prouver que petite campagnarde peut aller loin même toute seule! (Sera-t-elle dupe? J’en doute!)

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Une fois si bien lancée (et couverte de poussière orange de la tête aux pieds…), pourquoi m’arrêter? Deux sacs ont suffi pour l’autre côté, alors aussi bien me lancer! Je commence ma journée déjà fatiguée, mais j’ai accompli quelque chose. Quand on se retrouve devant une montagne phénoménale de travail, terminer quelque chose devient une récompense extraordinaire. Je vais passer la journée dans mon bureau de l’autre côté de la maison, mais peu importe: je sais que c’est fait!

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Vous avez remarqué un Bouddha qui se cache parmi les fleurs? Je ne pensais pas vouloir d’ornements de jardin (juste à y penser, j’ai des images atroces de cygnes en plastique remplis de fleurs qui me viennent en tête, de petits agneaux en plastique blancs qui geignent, ou de madonnes dans leurs demi-baignoires!), mais devant ce Bouddha-là, je n’ai pas pu résister. C’est un gentil clin d’oeil à nos amis de Tech Safari, qui en ont toujours un bien précis près du DJ, et un rappel pour nous qu’Éclipse n’est jamais bien loin (ce festival, on le porte en nous!).

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6 réponses à Folie paillis

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  2. Martine dit :

    Belle allure cette rocaille!

    J’ai aussi un Bouddha (thaï) couché sur le côté dans un petit jardin zen à l’arrière de la maison et il me donne toujours envie d’aller faire la sieste avec lui. Le Mini adore se coucher contre lui d’ailleurs.

    Moi aussi j’ai mis du paillis quand j’ai emménagé ici. Le seul problème, c’est que quand tu veux planter quelque chose de nouveau ou diviser les vivaces, il faut repousser le paillis et c’est pas toujours évident, surtout quand il est vieux et qu’il se mélange avec la terre.

    À moins qu’il y ait un truc que je ne connais pas pour faire autrement…

    • vieux bandit dit :

      L’ancienne proprio avait prévu le coup: sous sa couche de paillis (naturel) elle a placé une belle couche de vieux journaux. Pour planter, il faut passer à travers, mais à part ça, tout baigne! Pour l’avenir, je compte laisser sur place les feuilles et tiges mortes des plantes que je souhaite voir rester. On peut aussi faire soi-même son paillis avec le gazon coupé (que je préfère tout simplement laisse en place) ou des aiguilles de pin (même chose, surtout que les pins sont devant la rocaille, ce qui ajoute du orangé par terre!), quoique celles-ci sont très acides, alors il faut faire attention.

  3. Ooooh! C’est vraiment charmant, bravo!

    Je mets toujours du papier journal quand je fais une plate-bande (c’est tellement mieux que la toile géotextile, dans laquelle les végétaux — bonnes comme mauvaises herbes — s’enracinent et qu’on n’arrive pas à transpercer!) Le truc pour transpercer le papier journal: un bon arrosage avant de procéder. Et puis tu y vas d’un solide coup de pelle…

    • vieux bandit dit :

      Merci!

      Et merci du tuyau! Quand j’ai ajouté quelques plantes, je n’ai pas eu de difficulté à percer le papier avec ma truelle pointue, mais c’est vrai: il avait plu!

      J’aurais juste souhaité que l’ancienne proprio fasse preuve de plus de discernement et opte uniquement pour du papier journal avec de l’encre noire, sans prendre aussi les pages en couleur. Enfin, c’est pas la fin du monde, c’est pas dans le potager, mais qui sait de quoi ces encres ont été faites? (Et la nappe phréatique ici, elle est partout et toute proche!)

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