Bourdon

On a au Québec une vingtaine d’espèces de bourdons (Bombus, bumble bee) parmi la cinquantaine d’espèces en Amérique du Nord et les 250 espèces connues de par le monde. Je ne tenterai pas d’identifier le mien parmi ces vingt espèces (il est d’ailleurs reparti depuis longtemps). Le bourdon n’est pas plus le mâle de l’abeille que le corbeau n’est le mâle de la corneille: le mâle de l’abeille, c’est le faux-bourdon (d’où la confusion, j’imagine), beaucoup plus petit, et il ne butine pas, alors que les bourdons, mâles et femelles, butinent, eux. Et s’ils butinent… ils pollinisent aussi, et beaucoup!

Parmi les principales cultures pollinisées par les bourdons, on trouve la luzerne, le tabac, le coton, le trèfle, le colza, le bleuet, la canneberge, la framboise et plusieurs arbres fruitiers (pommiers, cerisiers, pruniers, pêchers, etc.). […] Certaines espèces de bourdons sont maintenant élevées commercialement pour polliniser des cultures en serre. Au Québec, ils participent à la production de tomates et de poivrons, entre autres. […] Les bourdons peuvent transporter une masse de nectar et de pollen supérieure à leur propre poids. À titre de comparaison, un gros avion ne peut soulever dans les airs que 40 % environ de sa masse en marchandises et en passagers. […] Lorsqu’ils volent, les bourdons accumulent une charge électrostatique sur leur corps. Le pollen est alors attiré par les poils de l’insecte et peut même s’y coller sans que les poils le touchent. Lorsqu’un bourdon butine sur une fleur, un grain de pollen peut ainsi « sauter » de quelques millimètres jusqu’au poil le plus près. (Source fantastique)

On connaît mieux (ou on croit mieux connaître) ses cousines les abeilles domestiques. Le bourdon s’organise aussi en nids, mais selon une structure sociale plus lâche et plus éphémère. Les alvéoles du nid n’ont pas la forme parfaite de celle des ruches (elles ressemblent plutôt à des amas de raisin, selon la même source), et la colonie n’est pas généralement formée pour plus d’une saison. Le bourdon femelle peut piquer, mais contrairement à l’abeille, elle peut le faire à répétition sans en mourir: laissez donc les demoiselles tranquilles à leur ouvrage!

Ici, on a remarqué (au bruit (appelons ça un… bourdonnement!) que fait notre ami, difficile de ne pas le remarquer!) le bourdon au printemps avant tous les autres pollinisateurs (alors qu’on ne voit d’abeilles butineuses près de la maison que depuis quelques jours). Seules les reines et les futures reines fécondées vivent tout l’hiver (les pauvres ouvrières ne vivent que quelques semaines!). Si l’abeille a aussi du poil, attention: question de taille, le bourdon est plus gros qu’une reine abeille, alors imaginez s’il est plus imposant qu’une ouvrière! Aucune raison donc de se tromper et de confondre l’un et l’autre (et l’autre: car la guêpe a, de son côté, une taille de… guêpe!. (Source)

Vous connaissez le Vol du bourdon? (Peut-être mieux sous le titre Flight of the bumble bee?) Sûrement que oui, même sans en connaître le titre ni le compositeur (Rimsky-Korsakoff). Je vous envoie par ici, naviguer parmi les vidéos. Ce matin j’ai un pépin qui m’empêche de les visionner moi-même pour en choisir un!

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24 réponses à Bourdon

  1. manon dit :

    Tk on le sait quand y pique!

    • vieux bandit dit :

      Le premier lien externe que je donne mentionne que certains disent que c’est plus douloureux que la piqûre de l’abeille, mais que justement, si vous n’êtes pas en mesure de comparer… tant mieux pour vous! 🙂

      Je ne pense pas avoir déjà subi sa piqûre. Les abeilles, 3 fois en tout. Les guêpes? J’ai pilé dans un nid, enfant. M’en souviens encore. Surtout de la piqûre sur le rebord de ma narine! Ayoye!

  2. manon dit :

    Je peux pas dire hein, me suis juste fait piquer par un taon dans ma vie pis il s’est retrouvé sur mon blogue!!!

    • vieux bandit dit :

      Tu vois moi aussi j’ai toujours pensé (et dit) que taon = bourdon… mais mon bouquin sur les insectes dit que c’est plutôt la mouche à chevreuil (ou était-ce la mouche à cheval?)! Chu toute mêlée! (Mais d’une manière ou d’une autre… OUCH!)

      • manon dit :

        ah oui j’ai vu ça moi aussi pour le taon et le bourdon, tu me rappelles quelque chose…

        • manon dit :

          Bon hein je rectifie… je me suis juste fait piquer par un bourdon, pas par les guêpes ou les abeilles…

          Mais heu, je me suis aussi fait manger par des taons! (hum petite lecture ça serait juste les femelles taons qui mordent)

  3. La Marmotte dit :

    Quand on était petites, ma soeur et moi, on s’amusait à arriver en douce pour les caresser, les bourdons!

  4. lyne dit :

    Nous on jouait plutôt à leur faire de « beaux » enterrements.
    Je dois avouer qu’ils n’étaient pas tous morts de cause naturelle…

    Le jeu cessa le jour où un bourdon supposément mort a eu un sursaut et m’a piqué le pouce.Ouille!ouille!ouille!.
    J’ai eu ma leçon!
    Aujourd’hui que je connais le travail prodigieux et indispensable de ces alliés ailés ,je me sens un peu coupable .

    • vieux bandit dit :

      Bonne leçon! Et elle a sûrement été transmises à la génération suivante? Alors ça aura valu la peine…!

      (QUE de choses à apprendre à mon futur petit frippon!)

  5. Catherine dit :

    Tu viens de répondre à une de mes questions existentielles sur les insectes! Un bourdon, ça pique! (bon à savoir)

  6. manon dit :

    Dis-moi donc campagnarde, tu changes les dispositions sur ton blogue actuellement?

    • vieux bandit dit :

      Euh… non…! Tu m’inquiètes: tu vois quoi?

      (récemment j’ai bougé quelques trucs dans la colonne de droite, sans plus…)

      • manon dit :

        ok c’est dans la colonne de droite justement… mais tsé somme je ne suis pas venue beaucoup je crois que ça m’a pris du temps pour remarquer!

        (me semblait qu’avant les 5 derniers commentaires étaient en haut à droite, au lieu de 1 en bas)

        • vieux bandit dit :

          J’ai carrément fait sauter une case de commentaires et j’ai mis les photos en haut, oui. Si tu les trouvais utiles, les commentaires, dis-le moi! Lectrice et auteure n’utilisent pas la pgae de la même façon et je devine pas tout! 🙂

          • manon dit :

            non ça me va très bien comme ça! J’ai fait sauter la « case » dernier commentaire sur mon blog il y a longtemps! avec le suivi par email j’en avais pas vraiment de besoin 🙂

  7. Catherine dit :

    moi je les aimais les commentaires! 🙁

    (mais je suis aussi trop curieuse! donc surement juste moi qui les aimait! 😉

    • vieux bandit dit :

      😉 Mais je peux les remettre! (Euh… je crois! Si je retrouve les bouts de code que j’ai supprimés!)
      J’ai plusieurs trucs à ajuster, mais le temps que ça prendrait passe ailleurs ces temps-ci. Ça viendra!

  8. Lucie dit :

    Je vais me coucher moins niaiseuse ce soir, comme on dit!

    Si, grâce à mon grand-père apiculteur, je connais bien et depuis ma tendre enfance les abeilles et leurs différences avec les guêpes, je ne m’étais jamais vraiment posé de questions sur les bourdons. Merci pour cet exposé! Avec nos récentes plantations de framboisiers et cerisier, nous devrions en voir de plus en plus, ainsi que d’autres insectes butineurs… dont les abeilles! En ville, je n’en ai jamais vu dehors (seulement des guêpes), alors quelle ne fut pas ma joie d’en observer chez moi dernièrement! 🙂

    • vieux bandit dit :

      Moi non plus, je n’en voyais pas en ville! Que des guêpes, et généralement autour d’un citadin ou d’une citadine qui ca-po-tait (j’ai jamais compris ce que ça donnait de s’énerver… à part énerver la bebitte!)!

      (Oui bon, la fois qu’on a loué une maison dont le rangement extérieur avait un beau gros nid (dans une cour minuscule, alors que Coco était petit…), j’ai pas trouvé ça trop génial, mais heureusement qu’ici, on peut justement vivre et laisser vivre. L’an passé il y avait un nid de guêpes sous l’escalier menant de la terrasse au terrain, et on a… mis une pancarte « butineuses au travail » au lieu d’essayer de les déplacer ou de leur causer du tort. On vivait très bien avec elles!)

  9. Éric dit :

    Ici, côté butineurs, ce sont effectivement les bourdons qui sont les plus visibles, ils font littéralement le tour de toutes les fleurs (et elles ne manquent pas ici) de notre paysagement.

    Jamais, je n’ai été piqué, ni même embêté par les bourdons, je les aime bien. Ce que je ne pourrais dire des abeilles et surtout des guêpes qui sont maîtres pour venir déranger un petit dîner ou souper sur notre balcon. Mais bon, on garde son calme et fermons les pots de relish et généralement ça va mieux.

    Mais convaincre une p’tite fille de 7 ans de rester calme, c’est pas évident. haha!

    • vieux bandit dit :

      La cohabitation est effectivement plus difficile ailleurs qu’en campagne, selon mon expérience limitée. Ici l’an passé même avec un nid de guêpes sous l’escalier de la terrasse, on ne se faisait pas vraiment embêter (elles ont tant d’autres choses sucrées à aller explorer!).

      Les abeilles, je les adore. Pour le miel, bien sûr, mais pour elles-mêmes aussi!

      Convaincre une petite fille de 7 ans de rester calme, j’avoue… mieux vaut la convaincre bien avant, hahahaha! (Ah, je sais, chacune sa personnalité. Mais ja-mais moi je ne me suis énervée pour une bebitte. Question d’exposition j’imagine, de tempérament et d’information. Entre autres! 😉

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