Annuler l’Halloween

Je suis peut-être une marâtre, finalement… je viens d’annuler l’Halloween. Ou du moins, puisqu’on a pu profiter, samedi, de la Tournée des becs sucrés de Louiseville (pour accumuler plein de bonbons que mes enfants goûtent pour les rejeter avec dégoût dans 95% des cas…), je viens d’annuler la partie de la journée qui prévoyait de passer de maison en maison au village. Déjà, je ne crois pas que beaucoup de maisons ouvrent leurs portes (et je ne sais pas à quelle heure, non plus!), et j’ai un petit-de-pas-encore-trois-ans à embarquer dans cette épopée, mais surtout? Y MOUILLE. Il fait un seul minuscule degré-virgule-un, on a eu de la neige une bonne partie de la journée, et il faut, pour tout dire, dégueu. Juste aller voir les poulettes mécontentes-pour-cause-de-météo et revenir, j’étais trempée et transie.

Alors quelle solution? Le remplacement de plaisir, un concept auquel ma fille adhère autant que moi. Pas de tournée de bonbons en costume? On remplace. Pas pas une autre occasion de finir trempée et gelée, mais par… la première idée que j’ai eue: on soupe en bas, devant la télé de la salle familiale. En costume si on veut. Du jamais fait! Eh voilà ma fille ravie. (Ouf, merci la vie et merci ma fille! Je veux bien faire plus de ménage ce soir si j’évite trois humains transformés en chats-mouillés-costumés-glacés!)

Samedi, en récoltant des bonbons, justement, j’ai entendu quelqu’un proposer de déplacer l’Halloween un mois plus tôt (le 31 septembre, vous connaissez? Journée mythique! Mais disons le 30…). Je pense que le monsieur avait peut-être fichtrement raison…

Comme l’hiver

Je trouve l’idée des mini-maisons vraiment fascinante, avec plein de beau avantages. Mais: l’hiver. Ce matin, un peu de glace et quelques centimètres de neige mouillée, et même quelques gros flocons. Deuz zozos qui sautent de joie et veulent seulement sortir jouer là-dedans. Eh bien c’est là que j’apprécie a) mes amis et nos familles de qui nous avons hérité BEAUCOUP de vêtements de neige et b) ma grande maison (pour aujourd’hui on oublie ses nombreux désavantages, ok?). Fouiller dans nos affaires d’hiver c’est mieux qu’aller à la friperie (plus efficace en tout cas). Ce matin je ne savais pas de quoi avait l’air le deuxième habit de neige de mon fils pour l’année, mais… je l’ai quand même trouvé! (Deux, c’est le minimum; ici, les habits n’ont pas le temps de sécher entre deux récréations, non: on rentre boire un chocolat chaud et on repart, bien souvent, en laissant derrière (et à sa mère…) une flaque et un habit trempé!) Et je sais même de quoi mon gars aura l’air… pour le prochain hiver (3 habits complets l’attendent, hourra!). Alors même si je suis contente chaque fois qu’une caisse ou trois de linge part ailleurs, je sais quand même apprécier les réserves ici accumulées. (Si on voulait une mini-maison, il faudrait l’installer… au milieu de notre entrepôt privé! Je pense pas que ça respecte trop le concept!)

Des poussins qui dorment dans un nid?

Nos poussins (les 3 puis les 3 de la 2e et 3e couvées) ne sont pas fous: pour avoir plus chaud la nuit, ils se blottissent à six dans un nid de ponte. Le problème, c’est qu’une poule fait surtout ses besoins la nuit. Les nids finissent souillés, et donc les oeufs aussi (ça se lave bien, mais une fois lavés, les oeufs doivent être réfrigérés, car ils n’ont plus de protection; j’aime mieux les garder à part sur le comptoir et les laver juste avant de les casser). Depuis trois soirs, donc, nous bloquons les nids pour la nuit. Coup de chance: l’ouverture de nos nids a la même taille qu’un carton pour 18 oeufs placé sur le côté, de face, qu’il suffit d’insérer. L’idée est de faire changer d’habitude nos poussinos, et l’espoir, c’est qu’ils prennent un meilleur pli! (Je n’ai pas encore de certitude mais on dirait que sur ces six-là, il n’y aurait qu’un coq… ce serait vraiment chanceux!)

Mot de puce

Ma fille de 7 ans, sentant quelque chose, s’exclame que ça sent étrange, «comme un grill-cheese, mais frais» (!) et demande si son père fait… du popcorn. Devant la négative, elle offre une deuxième explication possible, et pour la troisième, devine correctement que oui, «papa fait des grill-cheese pour ses enfants». Elle s’exclame encore, pendant que petit frère saute à pieds joints en criant «grill-cheese! grill-cheese!»:

On adore ça, nous! Quand on y pense, on a la bouche à l’eau!

C’est le temps des feuilles

Armez-vous d’un balai à feuilles, c’est le temps de ramasser plllllllein de feuilles! Pour faire le ménage du terrain? Jamais de la vie! Pour faire plaisir à vos poules! J’vous dis qu’ici, les gros tas que j’amasse ne durent pas longtemps dans la volière! Faut dire aussi qu’à pareille date l’an passé, j’amusais deux poulettes et un coq et qu’à présent j’ai 24 oiseaux…! (Si tout va bien, nos trois coquelets presque pubères [lire: cocoriquant et revendiquant un meilleur statut] ont trouvé leurs futurs foyers.)

Eh toi, le jeune…

Si je me fie aux communications que je reçois ces derniers temps, on a décidé que les Milléniaux ne s’offusquent pas d’être tutoyés (et que le reste de la population doit s’adapter à ce genre de familiarité). (Je dois dire que dans ma région, le tutoiement est généralisé, et après presque dix ans, ça me dérange encore — moins qu’au début, mais quand même…! J’ai aussi remarqué que le parcours scolaire du Jeune Homme ici n’a pas mis l’accent sur la deuxième personne du pluriel, et qu’il ne manie pas agilement le vouvoiement, ce que je trouve plutôt désespérant.)

Eh toi, viens suivre un cours à notre super université. Tu cherches un emploi? Tu auras les responsabilités suivantes… Tu as besoin d’assurances? Place ton argent chez nous!

Je constate. Et je peux VOUS affirmer qu’une entreprise qui me parle comme ça ne recevra pas plus de repect qu’elle m’en témoigne.

Ah ben clisse

17 octobre 2018*, 19h10 – Je vais fermer la trappe qui permet aux poules, poulettes, poussins, coq et coquelets de sortir dans la volière de jour. La lune est belle.

19h15 – Je rapporte sept œufs. Plus de lune, mais des nuages et de fines gouttes de pluie.

19h25 – Y neige. Mes enfants sortent sur le perron pieds nus pour faireune gigue de joie en pyjama sous les flocons.

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*Jour de la légalisation du cannabis au Canada. Cette lettre ouverte offre un aperçu fantastique de ce que j’en pense (merci à son auteur, qui a bien exprimé ce paradoxe d’une légalisation qui amplifie une répression qui était déjà sans fondement valable), quoique j’aie espoir qu’on puisse progresser vers autre chose, socialement.

Pic pic pic, fait le pic

J’ai lu récemment qu’un corbeau gardé comme animal de compagnie ne tarde pas à… dresser son humain. Eh bien! Quand le suif vient à manquer chez nous, ces temps-ci… un pic chevelu se met à cogner sur la maison! Toctoctoc allo madame? C’est pour le suif… (Pire encore: cet été il en est venu un [le même?] dans ma fenêtre de bureau, où je travaillais, sur le côté de la maison!)

2/3 de mon ail

Enfin planté: 1 lb de mon ail, 3,5 lb de Rocambole, 2 lb de Marbled Purple Stripe et 2 lb de Purple Stripe. Reste 3,5 lb de Porcelain mais ça va attendre un peu, parce que là j’avais déjà les genoux pas heureux de courir ce matin et maintenant les bras, les épaules et le dos menacent de faire la grève… Merci aux enfants, qui m’ont laissée travailler en ne mettant à l’envers que… ma chambre. Il ne restera pas grand espace au potager numéro 2 l’an prochain… mais j’ai trouvé un maraîcher qui fait des paniers vraiment très près d’ici, alors je crois que ce sera ma solution 2019. J’ai toujours voulu essayer ça, alors pourquoi pas. Je sens, de toute façon, que je vais quand même faire plein de semis — y compris des tomates pour autrui, et sûrement beaucoup de fleurs pour ici.

La vie sans plastique

Mes amis(-pas-vus-depuis-mille-ans) Chantal Plamondon et Jay Sinha ont écrit et publié un livre qui a l’air fantastique: LIFE WITHOUT PLASTIC: The Practical Step-by-Step Guide to Avoiding Plastic to Keep Your Family and the Planet Healthy! (Ce lien-là vous mène à leur site Web qui vaut le… détour!) Et moi qui ai fui les médias sociaux, eh bien j’ai appris la parution du livre de façon anachronique, ce qui est totalement approprié: par l’entremise d’un agrégateur de fils RSS, sur le fil RSS du site Treehugger.

Une déviation qui vaut le détour

Imaginez le panneau orange qui vous indique que pour atteindre votre destination en voiture, il vous faudra faire… un détour? C’est bien ce qu’on lit au Québec: détour. Or il faudrait plutôt parler de déviation.

Je cite le blogue Linguistiquement correct, qui cite M. Robert Auclair, qui cite Robert Dubuc:

Qu’est-ce qu’un détour en français? D’après les dictionnaires, c’est un parcours qui s’écarte du chemin direct pour diverses raisons. On fait un détour pour visiter des parents ou pour apprécier les beautés d’un site ou d’un paysage. Le mot détour désigne encore les sinuosités naturelles d’un cours d’eau ou d’une route. Ex. : La rivière fait de nombreux détours.