Mi-août: où en sommes-nous?

Chu ben mêlée cette année. J’veux dire… j’ai lancé encore plein de projets, je me suis garrochée, j’ai prévu, pensé, et pis finalement… certaines choses avancent, évidemment, et d’autres tournent en rond dans ma tête. L’année avec un bébé… on peut planifier, rêver, placer, mais on décidera jamais de la réalité concrète ni de ce que tous les chamboulements familiaux et hormonaux provoqueront. La vie, bref. La vie dans ma tête, un peu tout croche, un peu obstinée. Et là on est au milieu d’août (comment ça? déjà?) et où il en est, ce potager, hein? Où? Eh bien il a pas bougé hein il est là. Et la houe, je l’utilise presque assez souvent pour tout garder désherbé, c’est en quelque sorte fantastique.
160813 049Sauf que. Sauf que ce potager étant tout neuf, sa terre est pleine d’herbe à poux et d’autres choses atroces, que je tranche sans pitié dès le cotylédon. Mais elle est surtout dure, cette terre non encore engraissée. Très dure. Et plusieurs semis directs ont simplement… crevé dans sa dureté. Adieu nouvelle livèche, adieu plein de vivaces que je devrai racheter et que je partirai en semis intérieurs. Adieu ciboule qui n’a jamais levé. À l’an prochain. Déception. Mais bon, hein, contre mauvaise fortune semons des haricots à rame, des teggia, les dernières semences que j’avais pour ça. Dans tous les trous!

160813 053Les piments et poivrons sont restés des plants rachitiques (mais ils produisent), la terre ne leur permettant pas de croître correctement. Par contre j’ai bien réussi certains aspects du potager, comme ma touffe de cosmos (un truc: les semer en jardinière à l’intérieur, hâtivement, puis transplanter tout le contenu de la jardinière: bosquet immédiat! J’ai bien réussi aussi le ricin, les asters et les hélichrysum dans les gros pneus, et le chia et les tournesols buissonnants qu’on voit tous deux en haut à gauche du potager au fond (cliquez sur l’image pour l’agrandir un peu). Même que l’an prochain, ça serait bien de faire pousser ces deux-là ensemble, en plus grande quantité.
160813 065Pour les nombreux concombres, j’utilise encore mon bout de clôture: suffit de faire passer les fruits à travers des maillons et ils poussent à l’abri dessous, facilement repérables/récupérables. Derrière, vous pouvez voir que les rangs de tomates sont tenus par un tressage style Florida weave, c’est-à-dire des piquets aux deux tomates et des cordes horizontales entrecroisées qui forment des étages dans lesquels les plants sont insérés au fil de leur croissance. Ça fonctionne. Les plants de tomates vont bien, mais eux aussi peinent un peu à cause de la dureté du sol.

Mais voulez-vous tout savoir? Mes tomates, c’est en partie un désastre monumental. Ah les plants sont là et produisent et sont sains et donnent de bons fruits, c’est pas ça. C’est que… je me suis complètement fourrée. Je sais pas encore trop comment ni quand ni quoi mais j’ai tout mélangé mes variétés. Probablement (ça explique au moins un bout du problème) que j’ai mélangé mes identités de godets de semis au départ. Mais c’est peut-être pire encore, j’ai peut-être mal identifié des semences de 2015. Pire de pire, peut-être gardé des semences d’hybrides, pas semblables à leurs parents. Car comment expliquer autrement les tomates poires jaunes (farineuses) que je n’ai jamais voulu semer et qui poussent maintenant? Et les poires rouges, non souhaitées non plus? Je ne m’y retrouve plus. C’est pas grave grave, là: sont bonnes, les tomates (même les petites farineuses, en mélange). Mais j’avais fait tout un effort pour tout semer en ordre alphabétique, et là où c’est écrit Goldmine poussent des tomates de toutes les couleurs sauf jaune, et les noires sont pas ici mais là, etc. Un fouillis total après tant de planification et une exécution aussi complexe, c’est à déprimer un petit peu quand même. Ben en tout cas moi ça me déprime un peu pas mal par bouts.
160813 062On a eu un peu de teigne du poireau et mon Homme a appliqué du BTK. Quelques semaines plus tard mes tiges d’ail fanaient. Comme l’an passé, tiens tiens. Je pense que je devrais tout trouver dans ce lit-là (récolter normalement, faut oublier: les tiges se sont volatilisées!) et le semer en engrais vert, et repartir mon ail ailleurs. Sous couverture flottante au printemps. Aussi sous couverture flottante je devrai mettre tout ce qui est chou (misère, ça en fait) et cerises de terre. Car cette année en plus des doryphores j’y ai eu des punaises de l’asclépiade (je ne comprends rien, surtout que les pommes de terre sont — ailleurs et — sans doryphores!). Les tomatilles aussi ont souffert à cause des insectes.

J’ai cinq types de maïs cette année, et des épis commencent à se former. Ça, c’est génial. J’allais semer 2 variétés mais on m’a donné des plants de 3, alors voilà, 5. Et justement j’ai planté un jour et semé le suivant et je dirais que ça ne vaut pas la peine de semer à l’intérieur, le maïs, puisque tous les plants se sont rattrapés. Ah mais y a une astuce là-dessous, qui est la suivante: s’il faut très froid, le grain de maïs pourrira en pleine terre alors que le semis pourra endurer la même température sans dommage. D’où l’intérêt du semis intérieur certaines années. J’apprends!
160813 058Ces temps-ci, je récolte tous les jours, mais en alternant. Une journée les courges d’été et concombres, le lendemain les tomates et autres fruits. Et évidemment ponctuellement je cueille bien ce qu’on veut manger, hé.

Ci-dessous c’est… ma seule bette à carde. C’est ridicule, une. Mais voilà, côté germination ça n’a pas été foison ce printemps. Au potager 1, c’est qu’il a fait froid et sec (et les arroseurs, je les ai achetés enfin, mais trop tard pour certains lits semés au printemps; on mangera pas tant de carottes du jardin cette année, m’enfin j’ai fait ce que j’ai pu, je ne cesse de me le dire en vain). Au potager 2, c’est le sol dur et pauvre.
160813 088Y a des betteraves, mais pas comme j’avais voulu. Y a eu et y a des laitues (si peu mais celles qui montent en graines font le bonheur des poules, alors…) et je dois en re-semer pour l’automne, et du mesclun (plein). Je viens d’arracher les pois sucrés pour les donner aux poules. L’an passé j’avais cueilli de manière si assidue que j’en avais eu jusqu’en septembre, mais pas cette fois. Même chose pour les haricots: les jaunes déjà sont sur leur départ et les verts suivront (ça fera plus d’air pour les aubergines qui ne fructifient pas!). Le chervis fleurit, je crois que ça augure bien. On a mangé beaucoup de fraises de chez nous (mais c’est bien fini), et dans l’ancien rond de tomates de 2015 les courges d’hiver… font ce qu’elles peuvent. Je ne m’inquiète pas trop pour elles: elles ont encore un bon mois et demi, sinon plus, devant elles. J’ai l’air un peu essoufflée? Ouais. Et pourtant…
160813 090Cerises de terre, tomatilles (dessous), oignon, tomates, courgettes et concombres (pas sur la photo), okras… récolte d’une journée typique. Qui a vu l’intrus? Eh oui, chaque jour je récolte aussi… un oeuf! Merci à Pichu-la-jolie!
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2 réponses à Mi-août: où en sommes-nous?

  1. Anik dit :

    Tout ça me donne follement envie de faire une ratatouille!
    🙂