L’Homme est une machine (potager, la suite)

…et nous sommes deux fous furieux. Du moins c’est ce qu’il semble! Car non contents de nos deux potagers… l’Homme nous en a rotoculté deux autres, doublant notre superficie, avant de s’attaquer à l’entrée, où il a rotoculté deux longues bandes qui fleuriront bientôt je l’espère avec les centaines de semences de tournesol (Helianthus annuus) que j’y ai plantées, une à la fois. Mais revenons au potager. C’est joli, un carré et un rectangle de terre. Et si on laisse ça comme ça sans rien y planter… ouille, le chiendent l’an prochain! Il fallait donc remplir les nouveaux potagers. Direction la Jardinière du Nord! (Un endroit féérique ou j’aurais bien voulu que l’Homme m’abandonne!) De quoi remplirons-nous donc le coffre de la voiture? Allons-y pour dix nouveaux plants de tomates (deux variétés, qui font monter le total des plants de tomates à… vingt-neuf! Ma mère me trouve un peu folle, mais je me suis mise à vanter les louanges de mon déshydrateur avant même d’en faire l’essai), cinq plants de tomatillos (un bonheur que je suis heureuse de pouvoir m’offrir!), cinq plants de poivrons, deux mûriers (pas encore plantés…), des semences de maïs (je ne sais pas quelle variété, mais elles étaient roses!), des hémérocalles (Hemerocallis, roses et blanches, car nous en avons de nombreuses jaunes), marguerites (enfin elles ont un nom long comme ça, mais l’aspect de marguerites!) et rudbeckies (rudbeckia) (pour l’avant, pas pour le jardin), et cinq plants de laitues (la frisée, c’est bien, mais y a pas que ça dans la vie!).

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Voici donc de quoi le tout a eu l’air (on ne voit pas le petit potager original avec laitues, courgettes et futurs haricots, sur la photo) une fois tous les plants et semences en terre. Avec un peu de chance, nous aurons dix rangées de deux variétés de maïs (et organiserons notre propre épluchette! Difficile de faire plus local comme consommation!), et j’ai ajouté une rangée de semences de moutarde noire, dont les fleurs sont comestibles. Moi, quand j’ai des semences, je me fiche de leur provenance ou de leur âge: je leur donne une chance! L’Homme a laissé suffisamment d’espace entre les potagers pour pouvoir y tondre le gazon (même si avec cette perspective on dirait que non).

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Samedi soir, tout était planté. Après une marche en forêt qui a courroné la journée, nous étions épuisés… mais quand on plante un potager, on plante des responsabilités, et il fallait bien arroser. La maison, malheureusement, n’est pas dotée d’un robinet extérieur. Partons donc du garage, où un boyau est en place, faisons le tour de la maison jusqu’aux légumes avec deux autres boyaux trouvés dans l’atelier en renfort. Ouf, on se rend! Au garage, j’ouvre l’eau. Merde! Le boyau, le premier, est percé de partout, et l’eau gicle par terre au point qu’avant de noyer le potager on innondera la maison. Pas moyen de changer l’ordre des boyaus, car le dernier a été coupé… Merde, merde, merde. Dimanche? Opération achetons-un-boyau. Un boyau… Interruption de la traductrice en moi, qui s’interroge… devrais-je parler de tuyau? Le GDT est là pour moi:

On constate d’ailleurs que le terme boyau au sens de « conduit ou tuyau souple » est d’usage courant au Québec.

Ouf! Un boyau, donc, de cent pieds, qui finira par faire l’affaire avec un des autres et son magnifique dévidoir pour le rangement. Bref il a suffi de vingt-quatre heures (hmph) et nous avons pu arroser un potager qui, pour être maintenant grand, n’avait pas moins besoin d’eau. Les plants de piments faisaient pitié avant leur ondée artificielle, mais ils ont repris vie. Et déjà, coucou les petites feuilles de radis! J’ai fière allure avec Tango, au milieu des mouches voraces, mais je serai franche: le travail, c’est l’Homme qui l’a terminé, pendant que le chien et moi étions bien à l’abri des insectes carnivores!090614 238

Pour ne pas avoir à tout refaire dès ce soir, j’espère un peu de pluie. La radio et les sites de nouvelles me parlent sans cesse de Montréal, comme si le monde tournait autour d’elle, et Météo Média, ma fidèle alliée, m’a abandonnée. En effet, pauvre elle, elle dit n’importe quoi. En pleine journée de canicule elle m’affirme sans broncher qu’il pleut à boire debout à vingt minutes de chez nous. Euh… j’en reviens, et il faisait beau soleil. J’en suis donc à scruter les nuages, et à remettre en question tout ce que m’affirment parents et amis. Oui, des orages aujourd’hui… à Montréal! Ici? On a commencé la journée avec des nuages lourds d’espoir, mais le soleil les a déjà chassés. À tantôt, donc, corvée d’arrosage!

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4 réponses à L’Homme est une machine (potager, la suite)

  1. Martine dit :

    J’aime ça moi aussi, les tomates! Hint hint…

    • vieux bandit dit :

      Aimeras-tu ça en tomates séchées? Moi j’y pensais ce matin, et je me suis rendu compte que j’aime tant les tomates séchées, que j’en mettrais sur mes céréales (si je déjeunais!)!

      Hint hint: n’as-tu pas reçu une invitation? Suffira de t’en servir… au bon moment! 🙂

  2. Éric dit :

    Ouf, responsabilités! Mets-en! Il vous faut presqu’un système irrigation avec tout ça!

    Ahh, les prévisions estivales, elles sont toujours plus difficiles, parce que les systèmes sont plus petits qu’en hiver et donc beaucoup moins stables. Alors, quand les PDP sont entre 40% et 60% ça veut presque rien dire! 🙂 Je dis ça en tant qu’ex-MMien.

    • vieux bandit dit :

      Le système sera à l’eau de pluie et… l’an prochain!

      Je sais bien que MM fait son possible, mais elle n’en a réellement que pour les villes, et encore: à la télé ici on nous parle plus de Val d’Or que de Trois-Rivières! Quand ici on me dit 0%, il va mouiller; si on me dit 100%, je peux étendre mon linge en toute quiétude. Malheureusement (je te vois venir!) ça ne fonctionne pas exactement avec le contraire des prévisions!