Les fraises en 2013

Savez-vous ce qui arrive quand une campagnarde née sur une ferme de fraises a elle-même une fille dans la même campagne? Il arrive que, l’année où la jeune campagnarde peut marcher et gambader joyeusement comme manger avidement… les fraises des champs sont avalées aussi vite par ladite jeune dame que sa mère peut les cueillir. Sa mère? Et son père! Et son grand frère! Et tout autre volontaire! Les mouches, les maringouins? Elle s’en fiche. Elle dit VEUX. FRAISE. ENCORE. MANGER. FRAISE. ENCORE. Et elle en cueille et en mange elle-même en plus du reste! Et dès le début de la saison, elle fait la différence entre les fraises de la Californie (achetées parce qu’au début, le panier à 7$ de fraises du Québec, que la petite a avalé en deux collations, a fait peur à sa mère!) et celles du Québec. Au point de finir par refuser les fraises étrangères. Et elle fait la différence entre les petites et les grosses. Et les petites ont sa préférence. Je me revois accroupie dans l’herbe à trois ans (elle n’a pas deux ans, mais je me souviens de mes trois ans, pas avant!) à chercher encore une baie rouge, sucrée, délicieuse. Et une autre…

Cette année a donc été différente pour la canneuse que je suis. J’ai pu faire quelques pots de fraises des champs dans le sirop, mais seulement une journée que la puce était partie se faire pousser pendant que les chiens se faisaient promener et qu’elle est revenue endormie pour que je puisse continuer. J’ai fait chauffer fraises et sucre plus tard en soirée, quand elle a été couchée: pas trop le choix puisque cette fois-là je ne voulais pas partager!

On a aussi acheté deux crates de grosses fraises, que le Coco a équeutées pour moi (un ado volontaire, c’est fichtrement pratique dans une cuisine!) et qui ont fini en confiture (et fraîches, en desserts maintenant disparus). J’ai essayé la méthode (faut le dire vite) du livre Put ’em Up, qui est de sucrer les fraises le soir et de les transformer en confiture le lendemain avec du jus de citron (8 tasses de fraises, 2 tasses de sucre, 1/4 tasse de jus de citron, et qu’on ne vienne pas me dire de ne pas doubler la recette: 8 tasses de fraises, je ne confiture même pas pour ça!). Un quart de tout ça a subi un ajout savoureux: les graines d’une gousse de vanille (et la gousse pour faire bouillir, mais je l’ai enlevée avant la mise en pots). Fort concluant, cete essai vanillé!

Et justement l’essai à la vanille m’a donné une idée quand j’ai trouvé au congélateur un gros sac de fraises… de l’an passé! Hé! Pas question de les composter! Alors j’ai fait trois pots de confiture pour le frigo (pas de vrai cannage avec passage au bain d’eau bouillante pour dix minutes comme les autres): un avec de l’essence d’orange, un avec de l’extrait d’amandes, et un avec un peu d’essence d’érable. Pas difficile de convaincre les mâles de la maison de les essayer pour commentaires. Seul problème? Leurs commentaires! C’est bon! Oui… mais encore? 😉

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7 réponses à Les fraises en 2013

  1. manon dit :

    Ma découverte de l’année avec les fraises:

    tartinade de fraises (mangue, banane, limette) dans laquelle j’ai ajouté une infusion de feuilles d’agastache.

    pure délice le mariage de la fraise à la saveur de réglisse de l’agastache.

    Tellement que je me suis trouvé un (ou 2) plants d’agastache à planter chez moi!

    • vieux bandit dit :

      Oh! Manon! Encore merci!

      Parce que le goût de la réglisse, je DÉTESTE ça! Profondément, absolument, sans retenue! Or, l’agastache, c’était sur ma liste de plantes voulues (je savais pas!)! Hop, une de moins! C’est une économie d’argent possiblement, de temps probablement, et d’espace certainement! 🙂

      (Y a des saveurs que j’aime pas pour lesquelles je veux travailler et m’habituer; j’ai réussi à aimer le céleri en y allant très progressivement et en partant par la livèche. Je m’essaie avec l’aneth, aussi très progressivement. Mais la réglisse, on part de trop loin, je déteste trop ça pour croire qu’un jour peut-être je ne trouverai pas ça complètement répugnant!)

      (Chu drôle avec la banane. J’adore les bananes, crues ou séchées maison. Et le pain aux bananes. Mais rien d’autre! Ah tiens, je suis comme ça avec les cerises aussi: elles doivent être vraies et seules, j’aime rien « à la cerise » et rien qui est mélangé. En tout cas… rien que j’aie encore mangé!)

      Je retiens aussi l’idée de l’infusion. Oh que oui! Merci!

      • manon dit :

        hahaha, heureuse de t’aider par « opposé ». lol

        au moins tu ne dénicheras pas de l’agastache pour rien!

        C’est bien de se connaître et d’y aller avec nos priorités ou travailler avec ce qui est « travaillable » en premier comme goût et préférences!

        (tu dois pas être du genre à boire un pastis hein 😉 )

        • vieux bandit dit :

          (non! ni Sambuca, ni ouzo, rien de ces trucs immondes! Et pourtant la possibilité d’élargir mon répertoire alcoolisé aurait pu déclencher mon envie de travailler sur l’anis, mais vraiment c’est plus fort que moi, j’aime pas ça!)

  2. « Ma » Gaïa était pareille! Née en mai… à 13 mois elle cueillait ses premières fraises qu’elle choisissait petites et qu’elle écrabouillait dans sa main avant de lécher cette « confiture ».
    Elle est toujours aussi maniaque de fraises!

    J’étais absente, alors je n’ai pas encore cuisiné les fraises 2013… et maintenant que je suis revenue il fait trop chaud! Ça m’a tout l’air qu’on va les manger comme ceci; http://lavielabouffelereste.blogspot.ca/2012/07/la-meilleure-recette-de-fraises-qui.html

    • vieux bandit dit :

      Quand la puce parle d’elle-même, elle dit souvent simplement Gaïa. D’ailleurs ces temps-ci, le soir, elle prend le sein, puis dit « Gaïa dodo » et se tourne pour tomber dans son lit (c’est vraiment ce que ça donne!) et s’y blottir. C’est trop mignon!

      Et j’aime beaucoup ta recette! 🙂

  3. vieux bandit dit :

    🙂

    Je suis en retard dans mon tri de photos!