Cèpes

Je m’y connais très peu en champignons. Oh, assez pour préférer les portobello aux ordinaires champignons de Paris, mais c’est à peu près ça. Sauf que… je connais quelqu’un qui s’y connaît davantage et qui nous offre parfois des bouts de ses récoltes, qui sont forts aimés chez nous. Et que ce quelqu’un est passé chez moi l’autre jour… pour découvrir sous mon chêne (le reste est à nous, le chêne est à moi, j’ai dit, bon!)… un magnifique cèpe (ou bolet comestible, Boletus edulis, bolete)! L’ami, on l’a perdu pour le reste de la visite, occupé qu’il était à chercher d’autres champignons. Mais le cèpe, lui, a été intégré à une omelette divine. Il n’en fallait pas plus: la campagnarde avait compris. Et la campagnarde, donc, garde l’oeil ouvert depuis, et à bon escient puisque voilà que j’en ai découvert trois. Oh, trois ce n’est rien comme récolte, mais, mais mais! Mais c’est un début en mycologie pour moi, et je n’ai pas à me presser, car c’est sur notre terrain que poussent nos nouveaux délices.

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C’est d’autant plus heureux que le cèpe est bon cru, cuit ou… séché! Vous me voyez le bout du déshydrateur? Parce que si je rosis de bonheur de trouver de quoi nous alimenter de façon naturelle et gratuite, je suis aux anges quand je pense faire de même en plein hiver (viiiiite, des tablettes où tout entreposer!). En faisant quelques recherches, j’ai même trouvé le moyen de réhabiliter (en mon esprit) les taupes qui laissent derrière elles de petits monticules de terre (sur lesquels je bute… et en sandales ou pire, en Crocs, c’est pas trop agréable) ici et là: mesdames les taupes propagent le mycélium (Masse de filaments filiformes (hyphes), ramifiés ou réticulés, formant la structure végétative des champignons et se distinguant de la fructification. ) des cèpes! Allez, mes jolies!

Bon, le cèpe? Il a une saveur de noisette, c’est tout dire! Mais mieux encore, il est riche en fibres, faible en calories, contient beaucoup de phosphore, de potassium et de fer, de même qu’une ribambelle de vitamines!

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Étant néophyte en mycologie, je ne parlerai pas à travers mon chapeau (haha), mais citerai plutôt plus savant que moi:

Son nom vient du gascon « cep » qui signifie « tronc ». On le reconnaît à son chapeau, charnu et rond. Blanc, jaune, bleu violacé ou brun, son diamètre oscille entre 6 et 20 cm. Sous ce chapeau, on ne trouve pas des lamelles comme pour les autres champignons, mais des tubes, que l’on peut comparer à des pores. Le pied du cèpe est trapu ; c’est grâce à sa couleur que l’on peut déterminer de la comestibilité du spécimen. Le cèpe comestible a un pied de couleur blanche. Les espèces vénéneuses se reconnaissent à leur pied jaune ou rouge. Méfiance. (Source)

Pour poursuivre en mycologie au Québec, un site encyclopédique: mycoquébec.

Pour marque-pages : Permaliens.

23 réponses à Cèpes

  1. Blork dit :

    Wow! I didn’t think those grew around here! Treasure that tree, and don’t tell anyone or you’ll have poachers out there every morning!

    Seriously! Those things are wonderful and in high demand. Those three mushrooms you show would retail for anywhere from $18-$30 in a specialty store (the only place you’ll find fresh cepes around here) depending on the season.

    Lucky you!

    • vieux bandit dit :

      Well, to come and steal they’d have to walk right by my house, entering from our main gate. It wouldn’t be subtle. I *am* lucky: our land is surrounded by a private reserve. No one ever walks around, ever. The only other mushroom I can now identify are chanterelles (girolles, Cantharellus edulis), and they grow around here too! 🙂

      Y’know, Martine’s owed me a birthday lunch for years now (coming up Sept. 5, but we won’t be here!)… wait till I broadcast a huge harvest and come on over!

      • Tarzile dit :

        Je capote. Paraît-il que les boisés regorgent de délicieux champignons et que nous sommes trop ignorants pour sauter sur l.occasion. Quelle chance, tu as.

        Enjoy ! Au cube!

        • vieux bandit dit :

          Les choses qu’on apprend quand on prend le temps, c’est fou: les quenouilles, ça peut se manger comme des épis de maïs! Les épis du genévrier peuvent donner une sorte de limonade! Dans les bois pousse de la laitue sauvage, près des berges, de l’ail sauvage. Je n’arrête pas de tomber des nues! Maintenant si seulement j’avais le temps de tout mettre en oeuvre… Mais pour les champignons, je me suis déjà mis eà marcher les yeux rivés au sol, crois-moi!

          Ça fait vraiment réfléchir, tout ce qu’on peut trouver qui est comestible et savoureux, et qui pousse tout bonnement, gratuitement, naturellement. Quand je pense que ce sont des connaissances qu’on avait, collectivement, par le passé, et que tout ça se perd au profit de trucs suremballés dans une barquette de styromousse au nom de la commodité…! Ça y est, me voici naturellement réactionnaire! 😉

  2. Martine dit :

    I was about to take you out to lunch but then you moved far away! 😉

    I WILL buy you lunch at some point. Don’t you have to come to the city once in a while for business? I can’t go to your house and buy you lunch there… or can I? 😉

    Ed and I had the best porcini dishes in Italy (pizza, pasta) and we’ve been crazy about cèpes since then. They rarely sell them fresh here and they are ridiculously expensive.

    • vieux bandit dit :

      Hahahaha! Ici… y a un seul resto! (Au village — il y en a d’autres pas loin!). Mais chu pas folle: tu peux amener ton chef cuisinier et le lâcher lousse dans ma cuisine! 🙂

      Et quant à aller en ville… c’est de plus en plus rare! (je ne m’en plains pas du tout du tout!)

  3. Ping :Scléroderme vulgaire | Les campagnonades

  4. Hey ma bazouelle de jeune bandite, tu as l’air d’être installée pas loin d’un méchant bon spot.

  5. Je ne peux commenter plus, ton chum lis peut être le français, et il serait très jaloux.

    🙂

    Sur une note plus sérieuse, je te supplies à genoux, vieux, et quasi arthritiques, d’ajouter une gizmoutte pour que les visiteurs puissent s’abonner aux commentaires pour le suivi.

    Ainsi, tu serais *presque* parfaite.

    • vieux bandit dit :

      Le RSS des commentaires, c’est ajouté. Pour l’abonnement par courriel à chaque billet, je cherche un « plugin » soit en français soit facile à gosser 😉

    • vieux bandit dit :

      Bon j’ai ajouté les plugins « Subscribe to comments » et « Subscribe to comments now » et mes efforts de modifications/francisation ne donnent rien. Toute mêlée. Alors c’est là pour te faire plaisir, mais c’est en anglishe pour le moment. Dès que je francise (d’ailleurs sous la ligne « ne changez rien après cette ligne »…), le plugin se désactive parce que déglingué.

  6. Bin là on se rapproche pas mal de la perfection !

    Bravo pour cette réaction dépassant la performance de la meilleure équipe des Pit Stop de Formule 1.

    Tu est mûre pour la NASA.

    • vieux bandit dit :

      C’est ça, je vais aller cultiver des carottes martiennes 😉

      T’as juste été chanceux que je sois à mon ordi en cette dernière journée de mes vacances! 🙂
      (Mais maudine que l’ennegliche me dérange! Pire encore que ce plugin, je dois mettre à jour mon gabarit pour le site entier, et comme j’ai tout personnalisé (lire francisé)… misère!)

  7. Moi je dis que c’est peut être à cause des accents sous « ne changez rien après cette ligne ».

    Mais je peux me tromper.

    Dans le code, des fois il faut faire les « après cette ligne » en aprés cette ligne » (je suis pas sur que ça va passer)

    Mais ça dépend de l’encodage des pages et des paramètres des fichiers d’initiation du système.

    • vieux bandit dit :

      Ça passé (ton code) dans mon courriel 😉
      (Et merci de gentiment m’inciter à améliorer le… « produit » 😉

      Hmm… appelons donc la solution présente une solution temporaire, et je trouverai mieux dès que je pourrai (mais là, en fin de vacances, je suis d’humeur à tout réorganiser, ce qui pour moi veut dire créer une nouvelle version de mes multiples systèmes de suivi (pour tout, de l’épicerie aux blogues en passant par la photo, les conserves et les projets de maison…), dont je ne connais pas encore la forme (mais ça finit par venir), alors j’ajouterai ça comme un des éléments « à faire » dans mon futur nouveau système. Eh que des fois c’est pas facile, avoir un cerveau archivistique: je retravaille sans cesse le système, sans toujours me laisser du temps pour ses éléments!).

  8. Hey ça marche ta gizmoutte !

    J’ai été notificationné !

    Encore bravo !

    Mais les carottes oranges, y’a rien de mieux.

    • vieux bandit dit :

      Ah ben goode, goode!

      Ma mémoire est un fromage et mon cerveau est rempli de souris. Je me souviens vaguement avoir écrit un article sur les carottes, et il me semble bien qu’à l’origine (et maintenant pour les gourmets…) elles avaient de nombreuses couleurs (c’est comme les pommes de terre bleues, qui sont servies dans les restos chic de Mourial, à des gens qui n’ont aucune idée que ce sont les seules pommes de terre qui poussaient en basse Côte-Nord et sauvaient la vie des gens! Pas de quoi payer plus cher, bande d’ignares!).

    • vieux bandit dit :

      Ah, vive Google Desktop! J’ai retrouvé mon article!

      L’histoire méconnue de la carotte

      Demandez à n’importe quel jeune enfant de quelle couleur est une carotte est c’est avec enthousiasme qu’il s’exclamera : « Orange! ». Maintenant, sautez dans la machine à voyager dans le temps et posez la même question à un enfant de l’Égypte ancienne ou, il y a 2000 ans, à un enfant vivant là où se trouve maintenant l’Afghanistan. Ces enfants répondront : « Blanc! Mauve! Jaune! Vert! Noir! » Et ils auront raison. Nos belles Daucus carota (du celte pour « de couleur rouge » et du grec pour « brûler »), nos beaux légumes racines orange, ne sont orange que depuis les années 1600!

      Il y a 5000 ans, et très probablement des millénaires auparavant, la carotte sauvage était utilisée en Asie centrale comme plante médicinale, et ses racines étaient le plus souvent blanches ou mauves. La racine, les feuilles et les graines sont depuis longtemps utilisées comme diurétique, antiseptique et comme stimulant. Au Xe siècle, les carottes mauves étaient cultivées en Afghanistan, au Pakistan et dans le nord de l’Irak. Dès le XIVe siècle, des carottes mauves, blanches et jaunes ont été importées dans le sud de l’Europe. Il y a 2800 ans, les Égyptiens utilisaient les feuilles de carotte comme fines herbes, et les carottes, ainsi que d’autres herbes et légumes, ont ensuite suivi l’Empire romain jusqu’en Grande-Bretagne.

      Comment donc est apparue la carotte orange, gorgée de bêtacarotène? L’histoire veut que ce soit grâce à des horticulteurs hollandais, qui ont croisé différentes couleurs de carottes pour en obtenir une qui soit orange – et qui puisse ainsi servir d’emblème à la Maison d’Orange et du combat pour l’indépendance hollandaise. Au XVIe siècle, les territoires hollandais étaient contrôlés par l’Espagne, ce qui a mené à la Guerre de quatre-vingt ans (1586-1648) qui a pris fin avec l’accession hollandaise à l’indépendance. La carotte orange ainsi développée contient quatre fois la quantité de bêtacarotène de ses prédécesseurs.

      Cette histoire, romantique à souhait, est remise en question par les histories qui croient plutôt que la couleur orange a été développée simplement parce que la carotte mauve donnait une couleur brune peu appétissante aux soupes et aux plats. Il est intéressant de noter que les peintures hollandaises du XVIe siècle présentent de longues carottes mauves et jaunes puis, plus tard, des carottes orange et de toutes les couleurs entre les deux. On a rapidement compris, par ailleurs, que les vaches nourries aux carottes donnaient un lait plus riche et un beurre plus doré.

      Dès les années 1700, la Hollande est le plus grand pays éleveur de carottes, et toutes les variétés modernes de carottes oranges sont dérivées des quatre variétés de l’époque : semi-longue hâtive, semi-longue tardive, corne rouge et orange longue. La carotte moderne a également bénéficié des labeurs du botaniste français Vilmorin-Andrieux, qui a développé des types de carottes de jardin bisannuelles à la racine charnue.

      La carotte mauve, qui contient des pigments mauve-rouges appelés anthocyanes, est de retour dans certains supermarchés. Certains parlent d’une nouvelle couleur de carottes, mais vous ne vous y laisserez pas prendre! Plusieurs entreprises offrent maintenant des semences vous permettant de cultiver vos propres carottes blanches, jaunes, mauves ou rouges, chacune ayant ses propres effets sur la santé. Les carottes orange « ordinaires » de votre potager, cependant, pourraient spontanément devenir mauves et changer de texture si leur épaulement se trouve au-dessus du sol et qu’il est exposé au soleil.

  9. Bin oui je te comprend jeune bandite, si j’avais été toi, je m’aurais répondu, « hey si t’est pas content, vas donc jouer ailleurs, maudit gros niaiseux ! »

    Alors encore une fois bravo !

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