Thuya

Je l’ai toujours, comme vous probablement, appelé cèdre. Sauf que ce n’en est pas un!

Le vrai cèdre est du genre Cedrus (famille des pins) et se voit de la Méditerranée à l’Himalaya. (Source)

Ce qui pousse dans nos forêts du Nord, ce n’est pas du cèdre blanc, mais plutôt du thuya occidental (Thuya occidentalis, Eastern white cedar). Sur la côte ouest, on trouve du thuya oriental, bien plus grand. À preuve, les nôtres servaient pour la charpente des canots, mais les leurs… pour des totems! Et si le thuya géant peut vivre pendant plus de mille ans, le nôtre peut tout de même atteindre 800 ans! (Source) L’huile essentielle qui en est tirée offre de nombreuses vertus. Les Premières Nations utilisaient les aiguilles pour produire un thé qui contenait 50 milligrammes de vitamine C pour 100 grammes de thé, idéal contre le scorbut (Source). Or je ne sais pas pour vous, mais mes professeurs d’histoire ont réussi à me donner une peur bleue du scorbut (encore que je n’ai pas connu beaucoup de victimes… sûrement parce qu’elles ont été aussitôt emportées!). Moi, là, les histoires de dents qui se déchaussent… attendez, je reviens tout de suite, je dois aller mordre dans un citron juste au cas…

Que dit la Flore laurentienne du thuya? Entre autres ceci:

Le bois est odorant et léger, facilement fendable et réfractaire à la pourriture ; d’où son emploi pour la construction des quais, les pièces de fondation, les poutres, les clôtures, les poteaux télégraphiques, le bardeau. Dans nos campagnes c’est le bois de four par excellence, et avant l’invention des allumettes chimiques, les aiguillettes de «cèdre» remplissaient leur office.

Chez nous, on aime le thuya pour son odeur et ses mignonnes petites fleurs. Tango, lui, aime s’y frotter. Tant mieux: il y laisse un peu de sa mue quasi-continue! Si l’arbre est populaire pour former des haies, eh bien tant mieux pour ceux qui ont besoin de haies. Ici, pas besoin, puisque pas de voisin de qui se séparer. Y a aussi que j’ai entretenu la haie (pas en thuya) chez ma mère pendant quelques années (au taille-machin manuel), et que… je sais pas… j’ai comme perdu le goût… définitivement.

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11 réponses à Thuya

  1. bob august dit :

    D’aussi loin que je me souvienne, il y a toujours eu au moins un cèdre – pardon un Thuya – partout où j’ai habité. Merci pour la précision ; je sais maintenant ce qu’est un thuya 😉

  2. Manon dit :

    bah une haie du thuya sur le bord du bois c’est pas diable!
    Les chevreuils finissent toujours par trouver le spot un hiver ou l’autre pis la haie reçoit un coup de taille sévère. hihi! Tellement que tu y a voit pu!!!

    • vieux bandit dit :

      Hahaha! Aussi bien s’épargner la dépense! Mais je te dis, pas de chevreuils chez nous. Paraît qu’il y a quelques années il y en avait plein (ah, les cycles!), mais là c’est vraiment coyotes et loups. L’autre soir j’ai sorti Tango et on entendait des coyotes. Mon chien a levé les oreilles, grogné et… déféqué à quelques mètres devant la porte pour bien indiquer que c’est lui le canin en titre ici!

      C’est drôle parce que petite j’avais une peur folle des loups (ma mère c’était les « Indiens », comme quoi chez nous on a l’instinct de choisir des phobies qui risquent pas de nous arriver!), mais il n’y en avait pas du tout du tout! Les choses ont bien changé (pour le mieux, ça fait du bien!), et moi aussi, puisque je n’ai plus peur d’eux du tout. Pas encore vu de loup, mais je les entend parfois et je vois leurs traces. Les coyotes par contre on en voit parfois, de loin, qui se poussent.

  3. Manon dit :

    Pas vu de loup ou de coyote chez moi.

    Mais les chevreuils on les regarde par la porte patio en déjeunant à la table de la cuisine en hiver. T’inquiète, j’ai pas planté de haie de thuya chez moi. L’an dernier, par contre, tout les thuya sur le terrain et ceux des voisins (certains ont des haies!!!) ont été mangé dans le bas. Restait des têtes de thuya.

    Quand on demande à ma fille si elle a un animal à la maison, elle répond qu’elle a un chevreuil elle 😉

    • vieux bandit dit :

      Elle doit recevoir de drôle de regards! 🙂

      Nous on est trop proches de la route pour que je souhaite voir des chevreuils. En forêt par contre, j’aimerais ça! (Non mais tsé la fille est assez maniaque pour avoir amené son anglo à Anticosti, faut pas la sous-estimer!)

      J’ai une amie à Saint-Sauveur et elle aussi en voit dans sa cour. Nous… on voit surtout des chats, des lièvres et des oiseaux. Ah oui et des crottes de moufette! (Mieux vaut la découverte de la crotte par le chien que celle de la moufette!)

  4. Manon dit :

    A propos, la période de la chasse aux chevreuils c’est terminé dimanche passé dans ma région. On a entendu un coup de feu dimanche. Bizarrement on en a entendu un ce matin itou.

    C’est une période de l’année où on aime moins se promener dans le bois à cause des chasseurs.

    • vieux bandit dit :

      Ah ouache. J’ai de la chance de pouvoir me promener dans une forêt protégée derrière chez moi et dans une autre qui est privée et à des amis. Si je voyais un chasseur là, fusil ou pas c’est moi qui attaquerait! (Par contre l’Homme aime tellement le orange qu’on est généralement bien visibles, haha!)

      Quand j’entends un coup de feu ici, je suis généralement capable de croire qu’il s’agissait plutôt d’un avertissement pour repousser un animal. En octobre, y a mon « deuxième papa » qui est retourné à son tracteur dans le champ pour le voir encerclé par trois ours! (Mais lui n’a pas de fusil (que je l’aime) et a plutôt appelé un ami; l’ami était pas là, il a… patienté!)

  5. Etolane dit :

    Bon, cela fait genre trois jours que cette fenêtre est ouverte pour que j’y inscrive un commentaire pensé. Et mes pensées me fuient! En fait pour moi cela a toujours été en Thuya, même que c’est cet été que j’ai eu la révélation et dit à mon homme: Mais ces cèdres que les gens s’obstinent à planter ce serait pas juste des thuyas???? Quand j’étais petite ma mère en France avait fait bordé notre maison de… Bon le téléphone a sonné, j’y crois pas! 😉 Donc ma mère a planté ses haies de thuya en me baratinant sur comment cela serait une fois grand, elle était obnibulée! 😆 Mais l’on est parties vivre à Montréal genre 3 ans plus tard et je n’ai jamais vu grandir les thuyas. J’y suis retournée une fois, 15 ans plus tard et j’avoue que j’ai été soufflée par le résultat! 😉

    • vieux bandit dit :

      Effectivement, la confusion est québécoise! Ta révélation récente me fait bien rigoler! (J’ai souvent de ces révélations, où je me rends compte que je me trompe naïvement depuis longtemps!)

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