Plus de mal que de peur

Rien de cassé, selon les radios, la médecin et le radiologiste, du moins rien de visible sur le coup, mais si ça dure on refera des radios pour voir. Bon. (Au moins j’ai un médecin de famille dans une clinique qui offre du sans-rendez-vous chaque jour, mais l’après-midi en famille à faire maison-clinique-pharmacie-hôpital-épicerie-clinique-maison par froid sibérien, pas trop souvent svp!)

Ce qui s’est passé? On a été patiner en famille. Les enfants étaient super bons, et moi vraiment pas si mal après vingt ans sans chausser de patin. (L’an passé je me suis offert ma prrrrrrremière paire de patins neufs à vie, mais ils étaient restés dans leur boîte.) Ma seule et grande erreur: ne pas avoir pensé aux protège-poignets que j’ai… pour le patin à roues alignées. Je ne risque pas d’oublier, la prochaine fois, tellement je me maudis et tant je rage. L’immobilisme, c’est pas pour moi.

Ah, parce que ça ne se voit pas sur la photo, mais le poignet est encore enflé. Et la main. Ils sont pratiquement inutilisables. (J’ai écrit cela dimanche; lundi c’est mieux, mais pas totalement résorbé, côté enflure.) Et je me protège et… c’est déjà rendu au coude (à l’épaule, oui…). Le coude de l’épicondylite chronique qui a duré cinq ans et qui montre son nez épisodiquement depuis… Faque j’ai mal. Et je rage d’impuissance. (Pour l’acceptation et la sérénité, faudra repasser.) J’ai refusé la morphine de la médecin qui s’inquiétait de mes réveils quand l’ibuprofène et l’acétaminophène cessent leurs effets. C’est pas de la morphine que je veux: c’est ne plus avoir mal! (Je ne suis pas une bonne patiente! Être empêchée de *faire* m’est intolérable!)


Essayez, vous, d’attacher une fermeture éclair à une main. De brosser des cheveux looooooongs comme les miens. De lacer une botte (je me promène donc avec ce que j’appelle mes bottes de poulailler; j’ai pas trop trop d’orgueil en général, mais là quand même…). D’apporter à table une assiette ET un verre. De replacer les bûches dans le poêle (faire le feu, on oublie ça). De couper un aliment. D’enlever la manche de manteau… de la main non blessée. De… soigner des poules (ça se fait mais ça prend le double du temps)! Ah oui vraiment: des heures de plaisir avec les enfants! Gratuitement! (Ah mais, sans blague, une chance que mes enfants m’aident!)

Bon, voilà. J’arrête de me plaindre. Mais ça m’a fait du bien. (Ben oui je le sais qu’y a rien là. Relativement parlant. ET dès que je n’aurai plus mal, je le dirai avec vous. D’ici là? Ayoye. Crisse.)

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2 réponses à Plus de mal que de peur

  1. Lyne Lavoie dit :

    Y a jamais de bon moment pour se blesser. Mais y en a des pires que d’autres! Je me trouvais handicapée par le bout de pouce que je me suis coupé la semaine passée mais ,là,en te lisant ,je me dis que c’est rien à côté de ce qui t’arrive! Pis j’ai pas d’enfants qui demandent mon attention,pis pas de poules non plus! Courage! En passant,la glace et moi on fait pas bon ménage depuis l’enfance. Je suis tombée et ai fait une petite commotion cérébrale et depuis ,j’évite la glace ou je porte des crampons!

    • Campagnarde dit :

      Ah, bah, j’te jure que ma leçon est bien apprise. (Mais tsé ça m’en prend: pour ne plus jamais oublier ma sangle à lunettes quand je me baigne, rien de mieux que perdre mes lunettes dans un lac sombre et vaseux alors que je suis seule au fond des bois avec mon Homme et une auto manuelle… qu’il ne sait pas encore conduire!)

      Un bout de pouce, ça sert à rien jusqu’à temps qu’il en manque un, hein? Je suis assez maladroite/cuisinière/obstinée/etc. que je m’étonne d’avoir encore des empreintes digitales! (Une fois j’ai réussi à m’en enlever avec un exacto au travail: pas de sang! J’ai supprimé plusieurs couches d’épiderme sans les traverser toutes, et pendant quelques semaines j’avais le doigt lisse!)

      Mais franchement, là… j’ai broyé du noir pas mal cette semaine. J’ai, comment dire… compris qu’une personne (plus) âgée puisse cesser plein d’activités par peur toute simple. Je me suis vue regarder vers ce chemin-là, qui ne me ressemble pourtant pas. On dépend de mon travail, et je dépends de mon autonomie, de ma capacité à faire. Ce bête accident est venue remuer des choses profondes. À moi d’en tirer une leçon de plus…