Fiou!

En ces temps pandémiques, on prend notre fierté et notre soulagement où on peut. Comme tous les parents de jeunes adultes dont le portrait n’apparaît PAS dans le Journal de Montréal (mettons sur un vol de gnochons-qui-se-croient-importants vers Cancun, là…), je témoigne: OUF, le mien est plus intelligent que ça! (Non mais, faut vraiment être imbécile, alors que la Terre entière, écœurée, se cherche des boucs émissaires…!)

Les mots, ça compte

Tant mieux si on veut vraiment lutter contre les réalités de l’itinérance! Mais je remarque que le ministre par des itinérants, alors que les organismes qui sont sur le terrain, qui connaissent les réalités et qui connaissent véritablement les gens aux prises avec l’itinérance, eux, parlent de personnes en situation d’itinérance. (Pour tout vous dire, il m’arrive souvent de traduire des textes sur le sujet.)

La différence est immense! On dépasse la langue de bois: si vous n’avez pas de logement, être mis dans une case (celle de l’itinérant, avec tout ce que ça entraîne dans son sillage comme appellation) ou être considéré comme une personne (qui oui, vit une situation x), ça n’est pas la même chose du tout. Quand on est déjà marginalisé, être vu, traité, considéré comme une personne, ça compte (au lieu de se faire réduire à un seul aspect de sa vie actuelle). Quand on parle de l’itinérance et qu’on pense d’abord à des personnes, on fait déjà un premier pas pour lâcher le mépris et les préjugés.

Pour venir appuyer des personnes qui ont besoin de ressources, de répit, de soins (les besoins sont variés), il faut d’abord comprendre qu’il s’agit… de personnes.

[J’avais été sensibilisée à ce genre de vocabulaire qui semble ordinaire, mais qui est porteur de jugement en lisant, il y a quelques années, un article qui m’a fait instantanément cesser d’utiliser le terme «junkie». Parler d’une personne aux prises avec une dépendance ou qui a fait un choix de vie (utiliser des drogues intraveineuses peut être un choix de vie; faut lâcher les images à la Christiane F. un peu!) en la réduisant à cette seule réalité, c’est réducteur et méprisant; classiste, aussi.]

Des enfants, ça vous fait faire n’importe quoi!

À mon grand – que dis-je? – à mon épouvantablement énormément gigantesque étonnement… je viens, pour la première fois de ma vie, de couper toute seule notre arbre de Nowel. Une épinette un peu plus haute que moi qui vient de la plate-bande devant, rien d’éloigné, rien d’encombrant, qui laisse de la place à ses deux voisines quasi siamoises qui pourront maintenant s’épanouir un peu (parce que pour le moment elles font nouvellement dur!). Je suis revenue l’arbre au bout du bras, la scie dans l’autre main, pour voir mes deux zozos en train de sauter de joie au salon. Rien ne leur échappe, à ceux-là! Pour l’épinette annuelle, maintenant… reste à fixer, dégeler et décorer.

Saviez-vous que les titres ne sont souvent pas la responsabilité des auteurs, autrices?

Des fois, le titreur fait une niaiserie sans la relire (il boit trop d’alcool, il a des problèmes de santé mentale, le confinement lui est rentré dedans, je ne le sais pas, moi! je lui envoie plein d’amour au cas où ça aide, ok?) et ça donne «Les personnes asymptotiques perderaient plus rapidement leurs anticorps», oui, avec asymptotiques et perderaient (d’autres fois, comme dans mon hebdo régional y a quelques années, on apprend que la région est championne de l’échec scolaire plutôt que des échecs scolaires, et comme lectrice, vous verrez une différence d’importance!). Il est vrai (n’est-ce pas, me semble-t-il…) que les ceuses se rapprochant indéfiniment d’une autre courbe à l’infini… perderaient ben plus d’affaires que leurs autres, genre comme, non? Énéwé…

Pour cause d’anévrisme aortique abdominal

J’ai à peu près décidé de publier un petit quelque chose ici (sur les Campagnonades, pas précisément dans cette marge) beaucoup plus souvent, question de témoigner du fait que je suis encore en vie. (Parce que si je ne l’étais plus, vous ne le sauriez pas, mais tant que j’y suis, là, je peux en témoigner.)

Pas de pandémie chez les pondeuses

Je viens de faire quatre recettes de linguine (tout est en train de sécher sur le séchoir à vêtement, idéal pour les pâtes aussi). Ça fera au moins huit œufs de passés… Parce qu’ici, on croule presque sous les œufs! Impossible d’aller les vendre à ma mère et à ses voisines/amies à Montréal, et même si on en mange beaucoup (c’est rendu que je fais 24 œufs durs à la fois)…! Au fait j’ai 3 coqs à donner, pour ceux qui voudraient soudainement produire leurs propres pondeuses futures! (Oui vous pouvez manger les œufs fécondés; tant qu’une poule ne décide pas de les couver, ce ne sont que des œufs comme les autres, pas de panique!)

Fiévreuse, moi? jamais

Du fond de ma ruralité, je regarde souffler le vent de panique du coronavirus tout en me disant que chez nous, dans notre village, il y a plus malfaisant et plus malsain qu’un virus (mais c’est trop tard: la chose s’est propagée et enracinée il y a plusieurs générations, on dirait). M’enfin, je regarde ces procédures de par le monde, ces prises de température des passagers, clients, passants, et je me dis, sans vouloir augmenter la panique ambiante, que je passerais facilement sous le radar. Voyez-vous, même quand je me sens fiévreuse, je n’atteins jamais 37,5 au thermomètre. (Je pense que c’est un bogue dans la matrice. Mais non! C’est que résumer en disant les humains ont une température corporelle de X est simpliste, voilà tout [comme bien des choses qu’on apprend un jour et qu’on croit savoir ensuite, sans précision ni exactitude au fond].)

captcha, c’est-ti juste moi?

Toutes les fois que dois cliquer pour cocher que je ne suis pas un robot, j’ai envie d’avoir des options: Je *crois* que je ne suis pas un robot. La dernière fois que j’ai vérifié, je n’étais pas un robot. Ma mère m’a dit que je ne suis pas un robot. Je suis peut-être un robot, mais je ne vous le dirai pas. Je suis un robot… un peu, pas du tout, passionnément, à la folie. Je suis un robot de chair et d’os. Qu’est-ce qu’un robot? Je préfère ne pas répondre à cette question. (ou, en variante: Pas de tes affaires!)

C’est pas du pessimisme; c’est du *réveillons-nousillisme*

Je me souviens, il y a quelques années, de ciels jaunâtres, orangés, et d’air âcre ici pendant des semaines. Ça venait… des incendies de forêt dans l’Ouest canadien; de l’autre bout du continent.

Maintenant on dit que «[d]es fumées des gigantesques incendies qui ravagent l’Australie ont atteint le Chili et l’Argentine» (12 00 km). Ces feux qui sont la conséquence d’un réchauffement de… UN degré. Dans un pays où le gouvernement et le contrôle médiatique princial sont climatosceptiques, comme on dit. Il faudrait, d’ailleurs, arrêter de le dire; si on appelle un chat un chat (en fait, les miens ont des noms…), un climatosceptique, c’est… quoi? Un fanatique de l’aveuglement volontaire environnemental? Avec l’acronyme FAVE. Ça tombe bien: ça rime avec cave.

RIP Elizabeth Wurtzel

Triste aujourd’hui d’apprendre le décès d’Elizabeth Wurtzel, autrice de Prozac Nation. C’est pas un livre jojo, mais quand je l’ai lu, peu après sa publication initiale, il me le fallait. C’est pas un livre qu’on qualifierait dans les magazines de lecture d’été, mettons. Mais c’est un livre qui m’a sauvé la vie.

Coton ouaté-gate

Ai-je vraiment besoin de dire qu’en 2019 les codes vestimentaires sont une plaie archaïque qui servent les fins discriminatoires de certains? La compétence compte plus que le respect de règles superficielles qui ne visent que la conformité aveugle. Ne pas respecter ces règles, ce n’est pas manquer de respect à des personnes, mais faire un peu de lumière sur ces hypocrisies institutionnalisées. Un complet, un tailleur, qu’est-ce au juste à part un costume de mauvais théâtre? Respectez-moi, je porte un suit? Qu’est-ce que ça prouve au juste? Que vous êtes membres de l’élite, ou du moins prêt à vous plier à des exigences classistes qui vous donnent l’air légitime? Ouvrons les yeux: les parlementaires qui prétendent être indignés sont surtout, exactement comme des enfants de cinq ans, en train de dire «Mais Madaaaaaaame, Catherine suit pas les règles!» et devraient être traités comme des petits tyrans hypocrites, comme il se doit. Les uniformes de toutes les sortes me donnent envie de cracher par terre. Je les refuse. (Élisez-moi aux prochaines élections, et on va avoir du gros fun nouère! Moi mes talons restent à terre. Mon linge est mou. C’est mon esprit qui ne l’est pas. Ha.)

Ciao, Windows

Dès janvier 2020, Microsoft va cesser ses mises à jour de Windows 7. Or j’ai deux ordis, mon ordi de travail et le portable pour médias jumelé à une télé, qui sont sur Windows 7. Plus que deux mois pour me décider. Et je me suis décidée. Ce sera Linux. Oui, même pour le travail. Parce qu’en 2019, y a plus grand chose qui résiste à ce non-envahisseur gratuit! (L’autre option: payer pour Windows 10, qui ne m’attire pas mais qui attire, comme toutes les versions de Windows, les virus et pirates!)

Je ne m’y connais pas assez pour vous guider, mais assez, oui, pour vous encourager à aller dans le même sens. D’ici Noël, les cinq PC de la maisonnée devraient rouler sous Lubuntu, Ubuntu (hmmm en fait le portable déjà sur Ubuntu, je devrais le faire passer à Lubuntu…) ou Mint (qui vient avec Wine, l’émulateur de Windows qui va pouvoir se charger de mes loginosaures pas encore remplacés pour une solution Linux). Pour le chromebook, ça reste à voir… y a Damn Small Linux qui me semble intéressant.

(Je picosse, là, laissez-moi picosser un peu)

On dira ce qu’on voudra contre l’apprentissage en famille (et le ministre de l’Éducation ne se gêne pas pour nous faire passer collectivement pour des incompétents négligeants qu’il faut contrôler), mais moi (monsieur le ministre), j’ai fait tester mon eau récemment, et elle n’a pas de problème de plomb. (Je n’ai même pas eu à supprimer les boissons sucrées pour que mes enfants en boivent: elle est parfaitement pure, mon eau!) Et chez nous, personne ne souffre de pénurie d’enseignantes.

Cette main haute

J’ai de la chance: j’ai réussi à éviter d’entendre la chanson en traduit du parti libéral fédéral. André Racicot en a tiré un billet qui souligne avec justesse qu’il vaut mieux laisser la traduction à… ceux qui connaissent la musique!

Cet incident met en évidence le statut précaire de la traduction au Canada. Il constitue une démonstration éclatante du danger à s’en remettre à des amateurs qui s’improvisent traducteurs.

André Racicot : Au coeur du français

Et vous, parlez-vous traduit?