Tussilage

C’est la toute première fleur que j’ai vue cette année (fin avril/début mai), et elle poussait sur le rebord d’un fossé. Oh que je l’ai bien observée! Au retour de la promenade,  j’ai plongé dans mes bouquins et j’ai trouvé: tussilage, ou pas-d’âne (colts foot, Tussilago farfara). J’ai dû retourner plusieurs fois pour les photos: la jolie ne poussait qu’en un seul endroit le long de mon trajet de promenade, et malheureusement pour moi, je promène Tango avant que la fleur ne s’ouvre et que le soleil ne l’atteigne. On l’appelle pas-d’âne à cause de la forme de ses feuilles, mais… voilà: elle a pour particularité de développer ses feuilles après la fleur! Elle se propage par graines et rhizomes, si bien que je devrais, avec les années, en voir de plus en plus au même endroit (en théorie: le bord d’un fossé, ce n’est pas très stable comme environnement ici!), car malgré ce que je lis en ligne (qu’on la trouve en grande quantité quand on la trouve), je n’ai vu presque que ce que je vous montre!

Si une recherche superficielle m’avait appris qu’il s’agit d’une plante médicinale utilisée depuis fort longtemps contre la toux (on en fait un sirop, d’où mon intérêt pour la reproduction de cette plante que d’aucuns, évidemment, qualifient de mauvaise herbe…), j’apprends aujourd’hui que:

Les fleurs sont excellentes en salade. Leur tige est juteuse, légèrement sucrée et aromatique. Idem pour les jeunes feuilles. Plus caoutchouteuses, les feuilles plus âgées seront de préférence cuites. (…) Par voie externe, on peut appliquer les feuilles, fraîches ou macérées toute la nuit dans l’eau, sur les plaies qui tardent à guérir, les brûlures, entorses, tumeurs externes. (Source)

En farfouillant, j’ai aussi appris un mot! Phénonologie: la science qui s’intéresse à l’effet du climat sur les processus biologiques saisonniers comme la floraison. Ma source nous apprend que le tussilage fleurit maintenant environ un mois plus tôt que lors de son arrivée en Amérique du Nord, au début du XXe siècle. Eh ben!

Pour marque-pages : Permaliens.

12 réponses à Tussilage

  1. manon dit :

    ah la fleur que mes enfants appellent toujours « pissenlit » au printemps et que je passe mon temps à les corriger: « Non, c’est un tullissage »

    Quand même, leurs feuilles et leur tige sont pas pentoute pareil!

    • vieux bandit dit :

      Ouin: un peu de rigueur, les enfants! 😛

      • La Marmotte dit :

        On va me gronder aussi alors…

        J’aurais dit pissenlit aussi! hihi!

        • vieux bandit dit :

          Ben voyons, Marmotte! C’est pas du tout pareil! http://www.flickr.com/photos/vieuxbandit/4567944665/

          Et aussi, c’était plusieurs semaines avant le moindre pissenlit, et pas du tout dans le même milieu (ça, les photos le montrent pas!).

          Depuis mon retour à la campagne, c’est devenu fichtrement important pour moi de connaître le nom des « choses ». Je trouve ça tellement plate de dire « fleur sauvage » ou « oiseau jaune »! Ça veut rien dire, ça suscite aucune image précise! Mon acharnement a déjà des avantages: quand je lis et qu’on décrit un jardin, soudainement je sais exactement de quoi on parle (pour certaines fleurs/plantes) et j’ai des images précises en tête. Ça enrichit mes lectures, savoir et connaître (et enrichir MA lecture de Lord of the Rings, que je lis en ce moment pour la 16e fois… faut le faire!).

          J’ai aussi appris à aimer mon ignorance. Parce que dès qu’on la combat, elle part! (mais que tant qu’on ne reconnaît pas qu’on est ignorant… on le reste!) Admettre ma grande ignorance, c’est pas mal mon point de départ. (C’est pas comme les urbains, hein. Eux ils savent tout, on sait ben.)

          • manon dit :

            Tient donc, moi aussi je me sens ben ignorante et j’ai besoin de savoir le nom des choses qui m’entoure (même si je ne peux pas tout identifier la même journée!)

            • vieux bandit dit :

              J’ai des photos à identifier depuis 2 ans! Je me dis que j’ai la vie pour apprendre (et pour trouver les bons bouquins, hihihi). Mais y en a tant à savoir, que j’ai quand même l’impression d’avancer un peu tout le temps 🙂

          • La Marmotte dit :

            Une fois qu’on compare, c’est évident!

            Merci d’étayer ma culture générale! Hihi!

  2. manon dit :

    haha!!!

    Pauvre de eux, ça leur servira même pas à l’école… sauf la rigeur justement!!!

    • vieux bandit dit :

      Ouin… ben ça devrait. J’ai comme pas grand chose en commun avec ceux qui décident pour le ministère de l’Éducation. C’est le moins que je puisse dire en restant polie.

  3. lyne dit :

    C’est drôle,moi je me renseigne à l’envers:
    Ex. J’ai tellement feuilleté et refeuilleté mon livre d’identification d’oiseaux que je peux quelquefois en identifier à la 1ère vue: tel le grimpereau brun venu se frapper dans une fenêtre et qui était perché, la tête en bas,sur un poteau de galerie.
    Ou la paruline masquée à l’orée du bois au bout du champ.
    Quand ça arrive je suis bien contente du temps passé à regarder mes livres.
    Toi aussi tu relis Le Seigneur des Anneaux!!!
    J’ai arrêté de compter le nombre de mes relectures.Ça fait d’ailleurs quelques années que je l’ai fait
    .Par ailleurs ,mon 2e fils a prit la relève et doit en être à sa 6e ou 7e relecture.

    • vieux bandit dit :

      J’ai compté parce que les 15 premières fois ont été faites en 15 ans. C’était une limite: pas plus d’une fois par année! 🙂

      Une de ces fois-là, je l’ai lu à voix haute, d’un bout à l’autre en commençant par The Hobbit, à l’Homme.

      🙂

  4. Ping :Nature du dimanche: Feuilles de tussilage glacées — Les campagnonades