Socialisation

Ma puce est élevée dans un monde d’adultes. Par des adultes, forcément. Elle n’évolue pas non plus au sein d’un groupe d’amis de garderie. Parfois je laisse tomber dans une conversation les mots école à la maison (une option légale, en passant!) et comme tous ceux qui le font je me fais répondre quelque chose au sujet de la socialisation, avec de l’inquiétude dans la voix de mon interlocuteur (même si personne ne va aussi loin que me dire que ça presse, la socialisation: elle n’a que 15 mois!). Je pourrais répondre avec moult études prouvant que la socialisation n’est pas une affaire d’école; je pourrais expliquer en long et en large que la socialisation normale d’un humain n’a rien à voir avec l’enfermer pendant 7 à 12 heures par jour avec ses pairs (pairs étant défini comme né dans la même année civile, et non selon le développement, les affinités ni les intérêts… ah bon!) pendant plusieurs années. Mais à quoi bon? J’aime mieux plutôt raconter qu’à la fête des enfants du village, ma fille menait par le bout du nez trois enfants qui terminaient leur primaire, tout simplement en étant mignonne et intéressée par eux. Et montrer ces photos de la visite pour les fêtes de mon meilleur ami avec sa propre puce, de quatre mois plus âgée que la mienne. C’est un peu comme dire que la socialisation n’est pas même une question à se poser quand on peut offrir à un enfant un milieu sécurisant, stimulant et aimant, le reste se faisant tout seul, l’humain étant en soi un animal social. Mais… sans le dire. 😉

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4 réponses à Socialisation

  1. « Socialiser » à un an? On fait ça comment?!?!?!
    J’ai fait l’école à la maison avec la p’tite dernière. Remarque, il y avait 3 « siblings » avant elle pour la « socialiser ».
    À moins de vivre en vase clos, dans une secte … on socialise forcément! Pas besoin d’une classe mal aérée et surpeuplée pour ça!

    • vieux bandit dit :

      Exact! Mais on est « brainwashés » à croire le contraire. Spontanément, je veux dire. Quand on y réfléchit on se rend compte que c’est bien autre chose, l’école, qu’un lieu qui valorise la socialisation.

      Encore hier: souper chez des amis qui ont deux filles, et ma fille était fascinée et essayait d’embarquer dans le jeu… sans se faire accrocher au passage. Y en a juste pas, de problème! 🙂

  2. Élise dit :

    J’ai connu et côtoyé de près 3 enfants dont la maman faisait l’école à la maison. Leurs compétences sociales étaient plus grandes que celles de bien des adultes et de biens d’autres enfants dits « socialisés »: ils étaient intéressés, ouverts, loquaces, allumés, cultivés. De plus, ils n’avaient jamais été forcés d’entrer dans un moule – car des moules, on en fabrique à l’école – et ça paraissait. Cela dit, je n’ai pas fait l’école à la maison, mais c’est un choix que j’aurais pu faire… dans une autre vie!

    • vieux bandit dit :

      C’est aussi mon expérience avec des enfants qui vivent l’école à la maison… mais c’était aussi mon expérience avec le Coco, qui allait à l’école publique: les adultes qui le rencontraient (encore aujourd’hui, mais il est plus grand que moi alors je me sens moins le droit d’en jaser comme d’un enfant!) le trouvaient systématiquement allumé, poli, capable d’entretenir une conversation d’adulte… et surtout, surtout, doté d’un sens de l’humour… capable « d’accoter » celui de n’importe quel adulte. Mais ça… c’est surtout (je crois) parce qu’on l’a toujours traité en égal.

      M’enfin, je m’attends à plein de commentaires et de réactions, des plus aux moins informés. On verra bien. Ma fille vient de deux adultes qui ont toujours refusé les moules… ça sera intéressant de voir ce qu’elle pourra développer sans être… « moulée »! (Une comptable agréée qui nous aura suppliée de l’envoyer au collège privé? Tout est possible!)