Récolte d’érythrone

J’adore identifier des plantes, apprendre à les connaître et reconnaître, augmenter mes connaissances, les entretenir, avoir la capacité de nommer avec certitude et, d’une manière ou d’une autre, me coucher moins niaiseuse… tous les soirs. L’érythone d’Amérique, je l’avais identifié l’an passé dans l’érablière. C’était une joie en soi. Mais ce qui est encore mieux, cette année, c’est que je n’ai pas manqué une petite note au passage dans un billet de Manon: l’érythrone… est comestible! Youpi! Vous voyez donc un bout de récolte. Les feuilles et les fleurs dans le plat en plastique étaient destinées à une salade, tandis que les fleurs, à gauche… ont été faire un tour au déshydrateur, chaque pétale séparé des autres, oui monsieur (j’ai enlevé tout ce qui portait visiblement du pollen, ne gardant que les pétales: un travail pour un moine pas pressé, ça, madame!).

Récolter l’érythrone, une mauvaise idée pour la plante? Pas tant que ça (mais évidemment, il ne s’agit pas de tout arracher non plus!): selon ce que j’apprends ici, l’érythrone pousse à partir d’un bulbe et se reproduit surtout par stolons et par division des bulbes. Pour garder le bulbe en santé, donc, il vaut mieux ne réolter qu’une feuille (sur deux) par plant. Pour la fleur, ça va!

Ce matin en passant par l’érablière, je le confirme: ici, la récolte possible d’érythrone tire vraiment, mais alors vraiment à sa fin. Oh, on en trouve encore beaucoup, qui forme un couvre-sol magnifique et éphémère, mais si vous voyiez les feuilles des érables…! Elles grandissent à vue d’oeil et s’épanouissent en un vert… attendrissant. Sauf que voilà, elles font de l’ombre aux érythrones, qui bien vite redeviendront simples bulbes. Ah mais, ce n’est que pour mieux revenir au printemps prochain, et pour mieux atterir dans mes salades de plus en plus sauvages!

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13 réponses à Récolte d’érythrone

  1. La Marmotte dit :

    De mon côté je viens lire tes billets… et moi aussi, je me couche bien moins niaiseuse!

    Quoique… y’a du chemin à faire en masse avant que je suis considérée « normale ». (J’suis dingue moi, j’vous dit!)

    Pffffffff, la norme… On n’est pas copines elle et moi! 😛

    • vieux bandit dit :

      Mais qui voudrait t’appeler « normale », Marmotte? Dis-le moi et je lui casse la figure! (Non mais j’ai lu ailleurs qu’une femme enceinte c’était violent, et depuis je cherche sur qui en faire la preuve!)
      🙂

      De toute façon, plus tu connais de choses moins on t’appelle normale. C’est l’ignorance non avouée, la norme. C’est dire « fleur », « oiseau », « plante » sans pouvoir préciser et sans en voir même l’intérêt. C’est crever en quelques jours si les supermarchés venaient à disparaître, aussi…

  2. lyne dit :

    J’ai toujours insisté pour que mes fils utilisent le bon mot pour nommer les choses plutôt que de dire la chose,la patente,le gugusse etc.
    Je leur disais :tu as un nom et c’est ce qui te distingue de ton frère ou de tes amis.C’est la même chose pour tout ce qui nous entoure.
    Et puis ils ont suivi mon exemple et sont maintenant curieux de connaître les oiseaux ,les animaux et les plantes par leur nom.
    Pour ce qui est des asperges, l’Homme en rapportera pour le souper ,qui auront été cueillies de ce matin chez notre producteur du coin.Enfin du vert frais et croquant.
    Devines ce qu’on va manger ce soir……….

    • vieux bandit dit :

      T’es en train de me dire qu’il va VRAIMENT faloir qu’on donne un prénom au bébé, hein? 😉
      Sinon ça sera difficile de justifier mon entêtement…

      AaAaAaAaA! Je veux des asperges MOI AUSSI, BON!
      (Ah c’est joli une femme enceinte qui fait la baboune, croise les bras et tape du pied…)

      • vieux bandit dit :

        Pour vous démontrer comment la vie me fait la baboune aujourd’hui… mon Homme est sorti, et je lui ai demandé de me rapporter des asperges locales. Il a trouvé (et laissé sur place) des asperges provenant… du Pérou! HEILLE!

        Ma boule de cristal prédit un tour à la fruiterie!

        • manon dit :

          celle du Pérou arrivent toujours avant celle du Québec.

          Mon producteur, à St-Liguori (pour Marmotte, mais y’en a aussi à St-Thomas, certainement plus proche de chez elle :P) a commencé la récolte mercredi passé seulement.

          • vieux bandit dit :

            La fruiterie en a, mais d’où elle les sort, je ne sais pas (locales, ça dit bien, donc pas péruviennes, les asperges!). Dans mon village (et aux environs, que je sache), les fermes font de la production laitière (c’est vite dit — évidemment que ça veut dire plusieurs cultures aussi!), pas de production maraîchère.

            Faudrait bien que j’aille voir les miennes, d’asperges! Mais on fera pas un gros repas avec ça: 2-3 asperges par jour pendant 5-6 jours! (Ce sont mes apserges surprise, plantées avant notre arrivée)

      • lyne dit :

        Ben oui un prénom.T’sé ce qui fait que mettons,dans une foule,si on prononce le tien c’est juste toi qui va se revirer…ou à peu près(ça dépend de la popularité du dit prénom)

        Consoles-toi,je n’ai pas mangé d’asperges,l’Homme étant revenu trop tard ,le kiosque était fermé.Zut!!

  3. manon dit :

    🙂

    Tu me diras ce que ça donne la fleur au déshydrateur, j’en ai pas fait et je suis curieuse.

    En passant, le bulbe aussi se mange!

    ici on a fini d’en manger, les feuilles des arbres sont apparues tout d’un coup! On l’accompagnait avec quelques feuilles de clintonie boréale qui se mange aussi (mais pas le beau fruit bleu hein!!!)

    • vieux bandit dit :

      Non, pas le beau fruit bleu, bouhouhou!

      Pour la déshydratation, cette année j’ai trouvé un truc qui fonctionne jusqu’à maintenant pour les fleurs et les feuilles: je place les pétales sur un plateau couvert d’une feuille en grillage et je mets un autre grillage par dessus, pour que tout reste plat.

      Si ça fait pas de sens avec ton modèle, tu peux mieux comprendre ici pour le mien: http://www.nutritioncrue.ca/html/deshydrateurs_excalibur_.html (tout en bas, la feuille de remplacement en grillage).

      Je sais pas encore ce que je vais faire avec mes pétales (qui ont gardé leur beau jaune, j’suis bien contente!).

      • manon dit :

        C’est cool ton excalibur!

        Peut-être un jour pour moi, mais pas de suite… J’ai comme d’autres achats à faire et j’ai quand même mon ti-bidule rond de déshydrateur 😉

        • vieux bandit dit :

          Ah c’est un luxe quand tu as déjà autre chose! Et si j’en rêvais maintenant je devrais m’en passer. Donc… bien contente d’avoir fait la folle dépense au moment où je l’ai faite!

          Je l’utilise pas encore autant que je voudrais, mais chaque année ça augmente. Un jour je serai bien bonne! Côté préservation, quand on peut déshydrater c’est vraiment idéal: moins d’électricité dépensée pour la préservation que les conserves, moins d’espace aussi (et pas de pots à acheter, etc.), et pas de dépense additionnelle comme pour la congélation. Mais je suis vraiment pas rendue là!