Panier suspendu

Suspendre:

1. Fixer une chose de telle sorte qu’elle pende.

2. Interrompre. (Source: Multidictionnaire)

Prenons la chose à l’envers, si vous le permettez. Toute une interruption que mes Campagnonades ont vécu! Et si je reviens ici aujourd’hui, c’est par envie, mais c’est aussi avec timidité que je me montre le bout du nez. J’ai peur. Peur de revenir trois jours et de m’enfuir à nouveau, peur de transformer ce site que j’aime tant en culpabilité superflue. Je ne ferai pas de promesse, sauf celle de ne pas trop me casser la tête. Advienne que pourra, et plongeons en parlant de pendaison…

Il me vient parfois des idées (qui deviennent des envies, qui deviennent des besoins… c’est un processus assez lent mais souvent inexorable) qui auraient été totalement banales et non originales il y a des décennies. Comme ma quête-fleuve (comme roman-fleuve, vous me suivez? j’aime bien et j’adopte!) pour un décapsuleur, chose dotée d’ubiquité quand je suis née, et raréfiée depuis. On peut dire la même chose, je crois, des paniers suspendus qui hébergeaient pourtant bien des fruits jusqu’aux années 1980. Pas chez nous, remarquez bien, ou j’aurais tout simplement chiâlé jusqu’à ce que ma maman ait pitié (elle a la pitié facile pour sa fille).

C’était il y a trois déménagements. La petite famille se partageait une petite maison louée. Petite? Oui. Mais la cuisine, elle? Mi. Nus. Cu. Le. Comment gagner du comptoir? Ah, mais l’Homme, c’est un panier suspendu que ça nous prend! Vous me voyez venir? Eh oui. D’abord on s’active, on magasine, on fouille, du marché Jean-Talon aux centres commerciaux. Rien. On finit par ranger l’idée dans la catégorie à demander toutes les fois qu’on entre dans un nouveau magasin où la chose serait possible. Puis on finit par semi-oublier (sauf chaque fois qu’on se dit qu’un petit bout de comptoir de plus serait le bienvenu, et ça, c’est assez fréquent! Surtout que moi j’aime bien les beaux bols… qui finissent par gober les surfaces planes, remplis de beaux fruits et légumes…).

Finalement c’est à Trois-Rivières que j’ai trouvé sans chercher. Et bleu, vous imaginez? Quelques dollars, et moi je récupère mon comptoir! Autant parfois je peux me laisser décourager par des bricoles (oui mais mettez-en douze mille et ça finit par être lourd…), autant je peux tirer de joie enfantine d’une solution toute simple et facile. Quand j’ai eu fixé et rempli le triple panier, j’ai gagné mon propre sourire instantané quatorze fois par jour pendant des semaines!

Pour marque-pages : Permaliens.

26 réponses à Panier suspendu

  1. Kajin dit :

    Bon retour! Je suis bien contente de te lire à nouveau.

    C’est fou ce que de petites choses peuvent nous rendre heureux, hein? Quatorze sourires par jour, ça n’a pas de prix!

  2. Kajin dit :

    Euh, quand je dis que je suis contente de te relire, c’est pas pour mettre la pression, là! C’est juste… parce que ça me fait sourire! 🙂

    • vieux bandit dit :

      🙂

      Y a de ça aussi pour moi: la joie de le faire… parce que, bon!

      Et puis… anecdote. J’ai acheté pour Noël un calendrier de mandalas que j’ai finalement gardé pour moi. Ce matin, sous un mandala fleuri, je lis: « Je me réjouis de trésors simples ». Les mantras nouvel âge, d’habitude, bof… mais rien n’arrive pour rien et… eh bien justement, oui, je me réjouis de trésors simples, et c’est une bonne chose à cultiver!

  3. Manon dit :

    Tiens, j’en ai un panier à la maison… ce sont mes semences dans des enveloppes qui se sont ramassées dedans!!!

    Parlant d’affaires suspendues… j’ai aussi un chef cuisinier suspendu! On lui bourre (ou bourrait) le derrière de sac de plastique au retour de l’épicerie. Il a maigri pas mal depuis quelques années!!!

    • vieux bandit dit :

      Faut pas les garder au frais et dans l’obscurité dans un truc hermétique sans humidité, les semences? (Scuze si je fais du zèle, je viens de me procurer Semis de Larry Hodgson…!)

      Ah que c’est triste la famine des chefs suspendus rembourrés de produits pétroliers! 😉

      (Autre façon de le voir: mais dans quoi voulez-vous que je mette la litière utilisée si vous m’enlevez tous mes sacs en plastique???)

      • Manon dit :

        heu oui…. (surtout si on veut garder les semences pendant des années et garder un bon taux de germination)

        mais, mais… Tu sais comment ça se passe dans mon merveilleux monde qui parfois ressemble au tient!?!

        Voilà, je ramasse des semences ici et là, je les mets dans des enveloppes de papier… Pourquoi papier? parce que parfois les semences n’ont pas terminées de sécher, elles sont encore trop humides. L’avantage du papier: ça respire! l’eau en surplus va pouvoir s’en aller sans toute être trappé avec les semences et les faire pourrir. Parce que trop humide ça fait pourrir.

        Dans un monde idéal, je mettrais les semences (qui ont finies de sécher) dans un contenant hermétique, avec du dessicant, au frais et à l’obscurité. (Larry, il n’a pas tord, sauf que…)

        Sauf que parfois j’ai pas le temps ou je n’y pense plus jusqu’au moment d’utiliser les semences! Cet oubli pseudo-volontaire, n’est pas catastrophique quand même. Ben oui, j’aurai un taux de germination plus faible. Mais si de toute façon j’ai beaucoup trop de semences c’est pas ben grave 😉 Ben oui, mes semences ne se garderont probablement pas 8 ans avec un bon taux de germination. Mais je vis très bien avec ça! J’en révolterai d’autre l’été suivant. Je ne suis pas encore entrain de me bâtir une collection de semences à la maison que je veux préserver pour des années! Ça pourrait venir, mais là j’ai d’autres trucs en branle 😉

        Pour mon chef affamé, je l’avais vu comme tu le décris moi aussi 😉 et je m’étais passé le même commentaire. Une chance notre chatte demande la porte, ou plutôt je devrais dire la fenêtre pour aller au petit coin!

        Mais zavions quand même quelques couches à l’occasion et voulions pas d’un machin « genie diaper disposer with bag in roll ». On a une petite poubelle sans sac donc qu’on vide régulièrement dans le gros bac à poubelle dehors. C’est l’fun les couches lavables, mais j’ai eu un bébé qui nous faisait des « vomissements » de lait autour d’une semaine de vie et ce pendant un bon bout. C’était la luette qui n’était pas mature selon le corps médical. Un mauvais positionnement du bébé menait à un vomissement. Nos couches lavables étaient « trop grosses » et n’aidaient pas à la situation (lire causaient un mauvais positionnement. Un landau de tissu aussi nous causait ce problème. Bien des choses forts utiles au bébé précédent ne faisaient pas du tout l’affaire!). Z’avions donc pris des couches jetables pendant une bonne période.

        • vieux bandit dit :

          Hahahahahahaha Manon? Je comprends tellement que tu viens juste de me faire réaliser que… en plein dans mon champ de vision (je veux dire TOUS LES JOURS DE 9 à 5!!!) j’ai des semences qui s’assèchent dans leurs sacs de papier suspendus!! Hahahahahahahaha! Le monde idéal, faut continuer d’en rêver, parce qu’il y a juste là qu’il existe! 🙂

          Bon… objectif ce soir/tantôt: m’occuper de ces pauvres semences! Pas que ma vie ne dépende du taux de germination non plus, mais c’est que si je me suis donné le trouble de les récolter (j’ai tant de choses à faire que si je fais quelque chose il s’agit nécessairement d’un choix, je crois que tu vis ça aussi!), je ne voudrais pas que mon effort soit perdu… par paresse ou négligence. Mais bon, je suis encore trop dure avec moi même pour ces choses-là. Je dois apprendre à hausser les épaules avec un petit sourire en coin!

          Pour les couches comme pour le reste, l’important c’est de faire des choix éclairés et d’ensuite faire aussi bien qu’on peut dans les circonstances qu’on se découvre, non? Les gens nous jugent de l’extérieur (ça me frustre) sans penser qu’on fait de notre mieux et qu’on a des raisons pour faire ce qu’on fait (ce qui me frustre encore plus ce sont les gens qui n’en ont pas, des raisons!). Je fais TRÈS attention de pas passer de commentaire stupide/ignorant du genre « tu allaites pas? » qui peuvent passer pour du jugement et blesser profondément.

          Je sors du sujet, mais c’est que je remarque une grosse tendance généralisée à oublier l’empathie, à ne pas penser deux secondes avant de parler des autres (exemple: pendant les méga-innondations en Gaspésie des gens sur les sites de nouvelles disaient « ben y avaient juste à pas vouloir une maison sur le bord de l’eau » Bravo!).

  4. Etolane dit :

    Ah! Yes! Je suis super contente de te revoir ici. Pensées de brousse sauvage…

  5. Martine dit :

    En retard, mais contente de te revoir/relire aussi! Tu nous as manqué.

    Faudrait bien que j’y revienne moi aussi…

    • vieux bandit dit :

      C’est pas moi qui l’ai dit, mais… 😉
      Faudrait se trouver un défi une fois par semaine, ou quelque chose qui nous force à nous répondre par blogues interposés… mais tsé, quelque chose de pas trop gossant, mais d’amusant? Ben c’est ça, je sais pas moi non plus! 😉

  6. Catherine dit :

    Tu es de retour! Hurray! (bon 21 jours en retard, mais je mets ça sur les travaux universaitaires… 😉 )

  7. Moi je ne compte que mon plaisir.

    Ton retour dans l’internouilles compte, si on le vois en retard, ça fais encore plus d’intérêt. 😉

    • vieux bandit dit :

      Ça t’en fais plus à mettre dans ton tiroir de la mémoire, c’est tout 🙂

      Je l’ai dit en revenant: pas de promesses. Alors c’est pas toujours cinq billets par semaine, mais je suis là quand même! 🙂

  8. Tu écris bien. C’est un plaisir et un privilège de te lire.

    Après les briques réfractaires, il te manque juste un moule en silicone pour être heureuse. 😉

    • vieux bandit dit :

      T’es gentil 🙂

      Mais tu sais ce qu’il faudrait pour rendre tout plein de gens zeureux? Un livre de cannage à l’autoclave, m’sieur le Canneux. Un livre de vous, m’sieur… avec toute la réécriture, relecture et rigolade que tu voudras de moi! Oui oui oui!

    • vieux bandit dit :

      J’voulais pas te faire peur, hein! 😉
      C’est une idée comme ça… et j’en ai tout plein, moi, des idées!

      • Manon dit :

        Il est pas prêt à ça ma chère 😛

        c’est comme la st-valentins et les cornichons une demande comme ça!!!

        • vieux bandit dit :

          Hahaha! Dommage car le livre est déjà écrit. Il a juste besoin d’être mis en forme (et des tonnes de photos prises) et ses textes retravaillés sans être dénaturés.

          Moi j’ai besoin de projets-plaisir pour les mois et les années à venir. J’en cherche à tâtons, sans encore savoir la forme qu’ils prendront. S’il le faut je ferai comme d’habitude: tout, toute seule, en sacrant joyeusement! Dans quelle direction, ça… ça reste à voir.

          • Ma belle bandite, tu m’imagine refaire plus de 500 recettes et engager un styliste gastronomique et un photographe spécialisé pour ça ?

            Pour faire réviser les textes, ça me couterais plus 40 k et pour les traduire un autre 50 k. Il faudrait que j’y mette 2 ans à temps plein.

            Le livre il est là, il a un moteur de recherche, des pitons à cliquer, et n’a pas couté un seul arbre.

            Pis pourquoi les gens paieraient pour un livre alors qu’il peuvent se servir pour pas un rond.

            Manon a raison, je suis loin d’être prêt à ça. Ma conserverie ou ma boutique viendra bien avant, elle viendra quand j’aurai mis de coté assez de fric pour rouler à perte pendant plus de 5 ans.

            Comme dis mon chat, « fas que c’est ça ».

            • vieux bandit dit :

              Mon pauvre de toi… je suis relectrice, réviseure, traductrice, auteure… et photographe. (Là tu t’apprêtes à découvrir ma formation juridique avec ses arguments de tête de cochon!)

              Un livre, de nos jours, n’a pas à être en papier (pour moi oui mais qu’est-ce que la planête se fiche de moi!)… alors que moi, pour faire une de tes recettes, je dois l’imprimer!

              Aussi? C’est pas pareil pantoute! Moi je passe au moins une heure chaque matin à lire sur papier et c’est à ce moment-là que je suis inspirée pour le reste de la journée. Pas question que je lise longtemps sur un écran: j’y passe déjà ma journée de travail, ça suffit! Oui je vais consulter ton site, mais seulement quand j’ai le temps. Pour un livre, je PRENDS le temps!

              500 recettes, c’est pas 500 photos. À moins de tenir à faire une brique monstrueuse qui devra coûter 100$. Et combien tu gages qu’on trouve pas loin de ton site des volontaires?

              Les gens, je les connais pas. Moi (qui suis une gens mais si peu!) je paierais pour des recettes sans faute de français (de grammaire, de syntaxe, alouette!), qui peuvent venir à la cuisine avec moi (mon portable est mort même si jamais je ne lui aurais fait courir un risque sur l’ilôt!)! Ah oui! ET PARCE QUE ÇA N’EXISTE PAS, UN LIVRE DÉCENT SUR LES CONSERVES À L’AUTOCLAVE! Y a un manque énorme! Un VIDE!

              Sans compter que là, en pensant que les gens veulent pas de livre vu que le site existe, tu embarques dans le leurre épouvantable de penser que tout le monde est en ligne et sait comment se dépatouiller. C’est très, très très loin d’être vrai au Québec, et plus on s’éloigne de la ville moins c’est vrai!

              Et veut, veut pas, si c’est écrit dans un livre les gens y croient. Ça ajoute de la crédibilité, au sens où le site rebutera certaines personnes qui auront peur de l’autoclave et de… toi! (peut-on lui faire confiance? Pas évident pour tous de valider ses sources, et c’est une aptitude qui se perd!)

              Ta boutique, mon cher, si tu la veux je te la souhaite. Mais elle sera loin de moi, et… ben voilà. Je te réponds pour le plaisir de déboulonner ton commentaire, pas en pensant vraiment te convaincre (on a des vies à vivre, après tout!)! 🙂

  9. Je réponds plus large, ça deviens serré 🙂

    >(Là tu t’apprêtes à découvrir ma formation juridique avec ses arguments de tête de cochon!)

    Bon, elle sort son petit coté féminin. 🙂

    On a des valeurs différentes, et il faut respecter celles des autres. Particulièrement quand on demande à celui qui offre, non ?

    Je suis un marqueteux. Avant d’agir, j’analyse, et c’est toujours en fonction d’atteindre un objectif. Y’a pas de marché, et je ne compterai pas sur la générosité des visiteurs de mon blogue pour faire du bénévolat. (merci à Manon, en passant 🙂 )

    De plus, je n’ai jamais eu l’envie de publier un livre. J’ai même une aversion pour le média imprimé, particulièrement pour les quotidiens.

    Au mieux, ce que je pourrais offrir serait un piton pour imprimer les recettes, une à la fois, sans le fla fla autour. Le problème est que le gabarit (template) que j’ai choisi n’est pas compatible avec les gizmos qui s’installent rapidement sur blogger.

    Je prévois changer de template, et y ajouter ce piton, mais ce sera quand j’aurai le temps de changer de template.

    Pour le livre, c’est pas dans les cartons. J’en ai aucune envie, au contraire. M’imaginer que je publierais un livre, un jour, me donnes la nausée.

    Mais si tu es volontaire pour corriger mon blogue bénévolement et en t’ostinant avec moi pendant des années, GO ! Il sera meilleur pour tous, en ligne, pour pas un rond.

    Tu seras la seule à avoir ta version imprimée.

    Comme dis ma perruche, Persil, “fas que c’est ça”.

  10. Manon dit :

    on dirait une chicane de vieux couple…

    Vous m’avez bien fait rire ce soir 🙂

  11. Comme dis mon cactus, Dutronc, “fas que c’est ça”.

  12. vieux bandit dit :

    Hahaha! Mais je m’en fous, que tu dises non et ne veuilles pas: c’est ton droit le plus strict et je le respecte, voyons!

    C’était une idée comme ça, tu veux pas, c’est tout. Je te répondais par jeu, vraiment pas en pensant te convaincre (c’est vraiment pas mon bail, convaincre les gens de quoi que ce soit! Si je pensais que ça avait de l’allure, je serais en politique… ou en religion!).

    Moi c’est le marketing qui me fait vomir. C’est en partie parce que je ne suis le marché cible de personne (et que donc la manipulation m’apparaît grosse et évidente). Et sur ce cas précis, « pas de marché »… je ne suis absolument pas d’accord. (Ça n’a aucune importance, soit dit en passant.)

    Pour les pitons, je te souhaite bon courage, mais c’est ton domaine, tu sauras bien! Moi quand je pense à la technique et à ce qu’il faudrait arranger sur ce blogue-ci, j’ai juste le goût de tirer la plogue à jamais.

    Un des problèmes avec la relecture bénévole c’est que tout le monde s’en fiche (ET que ce qui est offert gratuitement n’obtient aucune reconnaissance: on considère automatiquement que c’est sans valeur et là je BOQUE! C’est mon travail, mon expertise, et ça mérite d’être reconnu. Je ne vais donc pas contribuer à diluer ma valeur perçue). Tout le monde sauf une minorité. Je ne « partirai » pas là-dessus mais pour moi la Qualité, oui en majuscule, passe avant la gratuité. La qualité de la langue est primordiale. Pour moi. Pour une très infime minorité, je sais (et peu importe la langue, d’ailleurs, car je corrige des anglophones dans leur langue chaque jour). Ça ne changera pas que j’ai raison et je le croirai toujours sur ce point-là. Une faute, c’est une insulte au lecteur… même si peu de lecteurs s’en rendent compte. (Il y a bien sûr toute une différence entre un site personnel sans prétention et un site de référence ou professionnel, mais je remarque les erreurs de toute façon, et elles sont généralement des obstacles à la compréhension — c’est quand même grave, quand le but est de… livrer un message!)

    (Le « bénévolat » du lectorat, c’était surtout pour inviter un photographe au moment où la recette est faite, hein, pas un super gros engagement!)

    Sujet clos en ce qui me concerne. On ne m’y reprendra pas.