Où ça, un arbre?

Il était une fois un arbre devenu danger. Le printemps venu (lire: le potager pas encore reparti, pour cause de substance blanche restante), l’Homme a voulu s’y attaquer. D’abord, adieu petits bouleaux qui avaient poussé là. Et puis… et puis un instant! Ce gros pin-là était en partie pourri… mais jusqu’à quelle épaisseur du tronc? Et ce n’était pas un arbre simple, partant vers le haut comme une flèche, mais un arbre divisé en plusieurs branches énormes. En y mettant la scie, l’Homme risquait de voir l’arbre s’écrapoutir à volonté… de tous les côtés! Ouille! Après une petite recherche dans nos bouquins, l’Homme a décidé de consulter mon deuxième papa, le papa fermier. Eh bien le papa fermier a vu et… a craint, lui aussi. Il a appelé son frère à la rescousse. C’est comme ça que deux bûcherons sont débarqués, par un bel après-midi. Zoum, zoum, crac, et un arbre jeté par terre, un! Finalement, le monstre est tombé d’un seul coup. Directement sur la neige qui recouvre une de mes plates-bandes (la plus belle et la plus fournie, pour tout vous dire, mais c’est une plate-bande qui est à son plus beau à la fin de l’été, alors elle aura le temps de se remettre, et elle jouira d’un paillis de pin dès la fonte de sa neige!). J’vous dis que ça change le paysage, un arbre aussi énorme qui disparaît! (Les plantes de la plate-bande sauront-elles toutes s’accomoder de ce nouveau soleil direct? Ça devrait: le soleil n’y sera direct qu’en après-midi. On verra bien!)

Un danger tombé en toute sécurité, c’est déjà bien (tous avec moi: OUF!). Car nos deux experts nous l’ont confirmé, le danger. Il était bien réel, et les tunnels qu’on voit dans les billots les plus bas sont assez révélateurs merci! Mais c’est pas tout: une fois le grand pin abattu, il fallait… ben… Fallait l’ôter de sur ma plate-bande, et ça pressait, vous pensez! Pas si mal: en un samedi de boulot, le plus gros était fait. L’homme débitait à la scie, je tassais et empilais (les cordes que vous voyez, je les ai faites, et très mal, parce que l’idée n’était pas, au départ, de corder, mais de trier et de tasser. Sauf qu’un tas de bûches de pin qui dégèle… ça colle à chaque bout! Alors ça a fini par ressembler à des cordes mal faites, pour qu’on soit au moins capables d’ensuite prendre les bûches pour les fendre sans se gommer les mains au grand complet…). Tout ce qui était petite branche avec aiguilles s’est retrouvé derrière la grange pour être brûlé plus tard. Les brindilles et le bran de scie ont été laissés pour devenir paillis (génial: un râteau sur la neige au printemps, ça ramasse à la perfection!).

Conclusions? Une très bonne chose de faite! Et un peu de bois mou pour le poêle l’hiver prochain (à mélanger à du bois dur et ça va aller). Un gros changement de paysage quand on regarde dehors par le salon. Des idées qui me viennent pour une table à pique-nique justement là. La poursuite des réflexions sur le fait que nos arbres, devant, sont tous matures… Ah mais, y a du renouveau pour celui-ci! Tout contre la souche de l’ex-arbre poussait, pousse et poussera un tout jeune pin! Il ne fait pas plus de soixante centimètres et il ne fera pas d’ombre avant fort longtemps, mais c’est sans doute le rejeton du premier, et nous allons le protéger et l’encourager: vous pensez, un bébé! Ah oui, et la conclusion finale… il est maintenant évident que mon corps aurait besoin d’un arbre et d’un samedi comme ceux-là… chaque semaine. Parce que trois jours après, j’ai encore mal derrière les cuisses, et certaines positions me rappellent des muscles précis, oubliés depuis longtemps! Le coude, lui, a tenu bon. Et d’ailleurs ce coude, blessé depuis près de quatre ans… prend du mieux, tout seul et soudainement… depuis le début de la grossesse! Comme quoi y a des choses qui ramolissent, des choses qui ralentissent… mais aussi des choses qui s’améliorent. Faut pas trop compter (je gagne ou je perds?), mais faut profiter des avantages!

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5 réponses à Où ça, un arbre?

  1. Manon dit :

    Changer un paysage ben voyions donc!

    On a une grosse pruche (creuse) qui a tombé lors de grand vent la première année… On l’a pas vu ou entendu tomber, on était en Estrie quand c’est arrivé… Sauf qu’à notre retour on regardait le terrain et on trouvait qu’il était dont ben différent, sans pouvoir dire tout de suite ce qu’était le différent. Une fois dans la court, on a ben vu ce que c’était! Une chance, l’arbre n’a pas fait beaucoup de dommage: aucun fil électrique, pas sur la maison, pas sur l’autre auto, pas sur le cabanon… il a juste ébranlé 2 autres arbres plus petits que lui.

    • vieux bandit dit :

      L’Homme brûle des branches aujourd’hui, mais j’te dis, voir mes cordes mal faites et une souche… ça fait drôle! Ça fait travail forestier… directement devant la maison! (Bon, ok, directement devant… en diagonale!). Quand les mélèzes seront regarnis, ça paraîtra moins.

      En passant, fonte aidant, j’ai pu me rendre à certaines épinettes: pas de pousse encore. (Je regarde trop souvent, j’te gage que je vais oublier de regarder pendant deux semaines et louper la chose cette année!)