Marmotte

De temps en temps, dans le champ où on promène le chien, se dressent des sentinelles: des marmottes communes (Marmota monax, groundhog, woodchuck), comme celle-ci. Un mammifère appartenant à l’ordre des rongeurs Rodentia, qui comprend entre autres les écureuils, les chiens de prairie, les tamias et les suisses (source), elle est diurne et hiberne d’octobre à février dans des terriers à nombreux tunnels dans lesquels elle emmagasine du fourrage vert (source).

Elle mange… surtout des plantes vertes: trèfle, luzerne, renoncule, pissemlit, plantain. Et qu’est-ce qui poussait dans le champ l’an passé? De la luzerne, justement! Elle marque son territoire en sécrétant une odeur musquée. Son domaine couvre un diamètre d’une centaine de mètres. (Source) Voilà qui explique qu’on puisse parfois en voir deux ou trois dans le grand champ, dressées comme celles-ci. Elles me font penser à des voisins aigris, qui ne s’aiment pas trop mais ne tolèrent pas non plus de laisser vivre l’autre sur son perron sans l’observer!

La marmotte commune est une proie naturelle pour les gros carnivores comme l’ours, le loup, le lynx, le lynx roux et le couguar. Ces prédateurs sont cependant rares aujourd’hui ou même totalement absents des régions à prédominance agricole où se rencontre généralement la marmotte commune. Ses principaux ennemis de nos jours sont le renard, le coyote et le chien. Il est assez curieux de noter que la marmotte devient un combattant féroce et acharné si sa vie est en jeu et elle est probablement capable d’affronter n’importe quel renard, à condition de ne pas être attaquée par surprise. On a souvent vu des marmottes communes tenir tête à des chiens de la taille d’un colley et les repousser.

Bon nombre de fermiers considèrent la marmotte commune comme un animal nuisible à cause des plantes qu’elle mange et à cause des tas de terre qu’elle amoncelle pour aménager son terrier et qui perturbent les travaux de fenaison. Dans une certaine mesure, la marmotte commune se trouve en concurrence avec le bétail pour la nourriture, et à l’occasion, elle se livre à des incursions dans des jardins potagers. Toutefois, l’opinion selon laquelle la marmotte est un animal nuisible à exterminer dans la mesure du possible, témoigne presque toujours d’un manque de discernement qui ne tient pas compte de ses avantages. (Source)

Quand je dis marmotte, peut-être pensez-vous immédiatement au jour de la marmotte. Cette histoire-là me laisse indifférente: sans doute que dans mon enfance, la marmotte qui voit son ombre a été classée rapidement avec le père Noël et la fée des dents (au risque de vous entendre me parler d’émerveillement bienheureux, je vous le dit tout de suite, je n’embarque dans aucun mensonge fait aux enfants). Non, moi, quand je pense marmotte, je pense:

Si un siffleux peut siffler, on peut siffler nous aussi. (Passe-Montagne)

 

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20 réponses à Marmotte

  1. Jean-Philippe Gariépy dit :

    J’espère qu’elle dort loin de ton potager. Sinon, oublie la laitue et les carottes. Je pense qu’elles n’aiment pas les tomates.

    Bonne chance!

    • vieux bandit dit :

      Elle est assez éloignée, oui. Là où elle vit, mon quasi petit frère de fermier a tenté d’en attraper une avec une cage mais peine perdue je crois, parce que ce matin, j’en voyais bien deux, et plus de cage. Et toi, ta saga?

      Ici c’est plutôt une taupe que j’ai et elle n’a pas du tout touché à mon potager. En fait, tout ce qui vit ici a soigneusement évité mon potager (sauf les merles et les corneilles parfois, mais sans causer de dommages) l’an passé. J’ai l’impression que c’est un peu ce que veut dire Manon quand elle parle des différences entre les terrains de banlieue et les terrains de campagne (où on dirait que tout est si abondant et varié que les ravageurs trouvent mieux ailleurs).

      • Jean-Philippe Gariépy dit :

        Nous ça va. Les deux marmottes que j’ai déménagées gambadent paisiblement dans le Bois-de-Liesse en laissant intacts les potagers des résidents des alentours (du moins je l’espère).

        En fait, ce qui attire les marmottes, c’est l’humain. Nous avons transformé le paysage en défrichant, en faisant des plaines. Nous lui avons offert des abris (garages, galeries) et de la nourriture (jardins, potagers). La marmotte trouve donc son compte en ville comme en campagne.

        • vieux bandit dit :

          Ah mais tu oublies la diversité. Chez nous l’atelier/grange est un habitat d’écureuils et de chauve-souris, et j’imagine que d’autres petits êtres remplissent d’autres niches (c’est le cas de le dire!). Et ici le potager le plus proche du mien est quand même pas mal loin (on parle de plusieurs centaines de mètres, et la même chose pour le suivant).

          Ah oui: et ses prédateurs, à la marmotte, vivent tout près de chez moi! En tout cas pour les ours et les loups. Les lynx aussi sans doute (à ce qu’on me dit) mais je ne sais pas, je ne fais que répéter! 😉

          • Jean-Philippe Gariépy dit :

            Effectivement, c’est le problème de la marmotte en ville. Elle n’a pas de prédateur, sauf peut-être Martin Picard.

            • vieux bandit dit :

              Hahahahahaha! (Il la sert au foie gras tu crois?)

              • Jean-Philippe Gariépy dit :

                Quelqu’un faisait allusion au burger de marmottes aplaties sur la 20. Tellement ragoûtant.

                Mais blague à part, sa chair est apparemment très bonne, ce qui ne m’étonne pas. C’est un rongeur et elle mange aussi beaucoup de plantes. Elle est très grasse. L’écureuil aussi se mange et c’est dans la même famille mais la marmotte doit avoir plus de chair en proportion.

                Mais bon, je suis en train de diminuer la proportion de viande dans mes menus. J’essaie davantage de nouvelles options végétariennes plutôt que de varier mon régime carné.

                • vieux bandit dit :

                  Euh mettons que je ne suis pas perdue en forêt, et que je préfère acheter ma viande chez le boucher… même si je serais prête à croire que la viande de marmotte sauvage est plus saine, plus xyz que tout ce que m’offre le boucher, ça ne veut pas dire que je passerais à l’acte. Accepter avec la tête est une chose; avec la fourchette… une autre! ;-P

                  • Manon dit :

                    hum y’a plus de plantes (non communément dans nos assiettes) qui passent facilement avec la fourchette que de petits animaux…

                    Parlant petits animaux qui se mange, j’ai souvent entendu dire que la chaire de hérisson (les beaux porc-épic) se mangeait pour les perdus en forêt… mais j’ai pas essayé hein 😉

                    • vieux bandit dit :

                      Oui, je suis plus « partante » avec les plantes!

                      Attention: hérisson en Europe, porc-épic ici, pas pareils! (http://www.herissonniere.com/PorcEpic.html)

                      (Hérisson, pour moi = Brassens qui chante la chanson du hérisson qui piquait, qui piquait, mais qui voulait qu’on le caresse-resse-resse; on le caressait pas-pas-pas-pas-pas, non pas parce qu’y piquait pas, mais parce qu’y piquait! Émilie Jolie a changé ma vie!)

                      Mais moi aussi j’ai entendu dire ça (vague souvenir de camp de vacances et de leçons de survie). Même qu’il faut l’assomer avec une branche (j’allais dire un bâton, mais bon on est perdu ou pas là?) et le vider par-dessous. Bon. C’est bon à savoir en théorie, mais mettons que je vais être vraiment proche de la mort par inanition avant de tenter l’expérience.

                      Et avant d’en arriver là… http://www.cyberpresse.ca/actualites/insolite/201006/02/01-4286086-perdu-il-coupe-des-poteaux-electriques-pour-appeler-au-secours.php

                    • Jean-Philippe Gariépy dit :

                      Je vois déjà les titres: « Pour éviter la mort par inanition, Vieux Bandit perdue en forêt assomme des porcs-épics à l’aide de poteaux électriques »

                    • vieux bandit dit :

                      Je sais pas si t’as suivi mon délire sur Twitter hier, mais on était rendus à tenir les castors par la queue (je ne me promène pas en forêt avec une hache, en général…)… quand je me suis rendu compte qu’en région éloignée (là où je me perdrais, mettons), ce sont des pylônes, pas des poteaux! Problème, mettons!

  2. Manon dit :

    elle me fait penser à Timon!!!

  3. La Marmotte dit :

    Eh merde…

    Je croyais avoir été discrète…

    Ma mission d’espionage de Vieux Bandit a échouée.
    Je rentre.
    Fin de transmission.