Les choses qui changent…

Essayer de changer ce qu’on mange, c’est un gros projet. Trop même. Essayer de révolutionner un mode de vie, c’est un projet qui, quand je le dis comme ça, est au-dessus de mes forces. Pourtant petit à petit, en six ans bientôt ici, je vois bien que je n’ai pas à regarder loin derrière pour voir que nous avons changé la plupart de nos habitudes au fil du temps. Il m’a suffi de visiter ma mère pour ressentir férocement à quel point composter est devenu ma seconde nature (voir des urbains qui mettent des pelures aux poubelles, je trouve ça dur! Ou enfin, ce qui est dur c’est de me taire à ce sujet… et même ensuite de me retenir pour ne pas aller piger dans leur poubelle des bouts de végétaux à rapporter chez moi… des jours plus tard [le sac d’Helene? Ça doit être celui qui pue…]).

C’est difficile de dire exactement ce qui a changé. Y a des détails (ne jamais plus acheter de fines herbes séchées: je ne sais déjà plus où mettre les miennes). Y a des nouveautés (faire mes propres ingrédients de base!). Y a des améliorations (-15 le matin, y a plus rien là; c’est à partir de -30 que je trouve ça vraiment froid, maintenant!). Y a des réflexions (l’absence de culture scientifique est aberrant par son énormité [je m’inclus là-dedans, mais je me soigne activement]; je m’informe mieux depuis quelques mois et je ne suis plus capable d’endurer les faussetés et la pensée magique trop souvent véhiculées en ligne). Y a des bonheurs insoupçonnés (la plupart des fois où j’entends la puce qui dit maman, mon coeur fond). Y a du temps gagné (ouste, le service télé, et bon vent!). Y a le potager (ses bonheurs et sa variété). Et y a le quotidien (qui est fait de repas, quoi que je puisse vouloir y changer…).

J’vous l’avais déjà dit, pour moi, faire mon pain (on achète des bagels, des muffins anglais et des pains à hamburger, c’est tout), ça a été une révélation (de retour de la grande ville où elle n’avait pas voulu manger de rôtie de matin, ma fille nous explique: Moi j’aime le pain de maman! [Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’elle aime aussi le beurre d’arachide sans rien d’autre que des arachides, et la confiture de fraises à maman et pas les autres, gnac gnac gnac!). Et quand j’essaie de penser à ce qu’on achetait à l’épicerie en ville et à ce qu’on mangeait il y a six ans et plus, une évidence saute aux yeux: nous n’achetons plus autant de tout fait et jamais de mets préparés. (Or récemment j’ai lu dans Protégez-Vous que ce sodium dont nous consommons tous trop vient surtout des produits transformés; j’étais tellement contente de lire ça!) On mange moins de viande (c’est le prix, c’est certain, mais aussi que j’ai enfin appris comment faire plein de trucs avec des légumineuses; les légumineuses, c’est récent pour nous, mais c’est une histoire d’amour-passion!). Alors… quoi de neuf dans nos assiettes?

Je me suis lancée dans la fermentation… mais ça n’a pas encore changé nos vies. On recommencera cet été pour voir. Les germinations, j’en fais aussi de temps en temps.
141018 006En cuisine, un outil tout bête a changé ma vie: la mandoline. Les hommes ici ne se doutent même pas à quel point la mandoline a amélioré mon existence. Je ne voudrais plus m’en passer!
141027 370Et la mandoline est bien utile en déshydratation. Or mes trucs déshydratés (comme mes trucs mis en conserves!) me donnent une multitude d’options pour préparer mille plats et repas. Mes soupes, vous devriez goûter aux soupes que j’improvise en lançant dans le chaudron plein de petits bouts de trucs séchés!
140919 499Y a le kombucha, aussi. J’avais pris une pause, j’en ai refait, le frigo en est rempli et on n’en boit pas beaucoup. Il faut dire qu’avant, nous buvions des boissons gazeuses (ouache, oui…). Et que nous nous sommes peu à peu sevrés avec l’aide d’eau pétillante. Sauf que voilà, l’eau pétillante entretient quelque peu le goût du pétillant (pour nous, ça semblait avoir cet effet-là, veux-je dire). Et que notre eau plate maison est parfaite et bonne et pure. Donc. Quand j’essaie de faire mille boissons… parfois je réponds à un besoin que nous n’avons plus. Oups… (et je suis obstinée…)
150216 004Pour moi, une grande révélation, c’est ma pizza maison. J’en auis arrivée à un résultat meilleur qu’au resto (un bon resto, là!) et je ne m’en lasse pas (ni personne ici).
150216 010Mais récemment, l’Homme m’a étonnée. Il m’a dit que de tous les repas nouveaux que nous ne mangions pas avant et dont nous faisons notre ordinaire maintenant, ce qu’il préfère, c’est les nombreuses variantes de courges farcies! Sur les photos, on voit une sélection des courges de mon potager 2014.
140919 474Le Coco aussi m’a surprise: il a dit que pour lui, la palme va à ma lasagne! Vrai, je ne faisais pas de lasagne avant. Et… je ne faisais pas toujours ma sauce non plus! Maintenant la sauce est systématiquement maison et plus souvent qu’autrement végétarienne, et toujours savoureuse. Je comprends donc que le potager 2015 accueillera des courges en quantité et que les conserves de tomates vallent bien tout le mal que je me donne pour les réaliser!
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8 réponses à Les choses qui changent…

  1. manon dit :

    HUm, je sais pas trop pourquoi, j’ai manqué plusieurs de tes billets.

    Je lis celui-ci aujourd’hui et j’ai envie de dire c’est donc vrai! Donc vrai qu’il faut un peu de temps pour changer des habitudes… mais qu’après peu de temps on a l’impression d’être à des années lumières de différences avec plein de gens de notre entourage.

    6 ans, c’est long et court dans le fond.

    Bravo!
    Et vive le changement 🙂
    (oui ici aussi on est toujours en changement encore)

    • vieux bandit dit :

      Par curiosité (moi toujours incapable de commenter sur les tiens…), tu les vois par RSS (normalement)?

      Oui, long et très court en même temps. Tout change beaucoup sans arrêt. Pas mal plus qu’en ville, je dirais (pour nous, du moins, évidemment; mais revivre en ville me tuerait à petit feu, c’est trop clair… Ah, Montréal, j’aime pour plein de choses… mais vivre, non, vraiment ça ne m’irait plus. Or la vie campagnarde est plein de choses, mais facile… non. Pantoute. Et les prix? Intenses, les prix. Déments, les prix. Pas de maison: à l’épicerie!).

      Là je suis dans les semis un peu par-dessus la tête. Les racines qui sortent des pots alors qu’il reste 60 cm de neige et que le tempsd es sucres ne veut pas commencer pour vrai de vrai… ayayaye.

      • manon dit :

        Je ne regarde pas souvent via ma liste de lecture blogger. et depuis que google reader n’est plus, je regarde les blogs via ma liste de blogs sur mon blog… mais on dirait qu’il y a du délai, du décalage. souvent des billets (entre autre les tiens) semble y apparaître avec une journée de retard. Du coup, il ne sont plus dans les 5 derniers et de temps en temps je clique sur « tout afficher » pour voir ce que j’ai manqué.

        Côté semis, je dois transplanter d’ici une journée ou 2 ici aussi. Pis ici aussi je trouve qu’il y a encore trop de neige. La saison des sucres va par petit crachin, on va avoir fait tout le sirop ou presque en étant continuellement dans le mode « attente » que ça décolle pour vrai :S

        • manon dit :

          bon c’est pas rentré dans mon fil aujourd’hui…

          J’ai cliqué pour voir si tu avais tu nouveau et j’ai vu les biscuits 2 ingrédients.

          • vieux bandit dit :

            Bon ben là, jusqu’au 20, j’en ai tous les jours sauf le dimanche, des billets prévus! Peut-être que ça dépend de l’heure? Je les fais publier avant 7h le matin, donc si tes autres lectures sont publiées vers 7 ou 8h, elles me «tassent».

            • manon dit :

              ben dans ma liste de lecture (pas le blog là) il est pas apparu encore… tu n’est donc pas tassé, juste pas encore apparue!

              Je vais revenir souvent dans les prochains jours (bon entre le restant on s’entend 😉 )

              • vieux bandit dit :

                Je sais pas trop comment tout ça fonctionne. J’utilise un aggrégateur RSS, mais je vois parfois rien d’un blogue x pendant 2 jours, et ensuite 3 billets d’un coup. Est-ce de mon côté, du sien, entre les deux? Je n’en sais rien!