Le mythe et le paillis

L’an passé j’ai utilisé (beaucoup) ma houe colinéaire (Coleman hoe) pour désherber autant que possible mon potager numéro deux. Je l’aime, ma houe (j’en ai deux, en fait), avec son long manche et tout. Sauf que l’affuter comme il faut, toutes les 20 minutes, est extrêmement difficile (et quand on a ma maladresse, fort risqué en plus! L’hôpital est loin, voyez-vous…). Et puis entre le travail et les enfants, je n’ai pas réussi à toujours tout garder désherbé. Et à l’automne, c’était pire, et j’ai laissé la majeure partie de ce potager couverte d’herbes indésirables pour l’hiver… ce qui est quand même mieux que de laisser la terre nue (ben oui! Ceux qui font du ménage à l’automne finissent par laisser la pluie et la neige lessiver leur sol. Adieu, nutriments!). L’an passé, je connaissais déjà la solution, mais manque de budget et de synchronisme, je ne l’avais pas appliquée. La solution, c’est le bon vieux paillis de cèdre (bien souvent de thuya, en fait). (Autre solution, appliquée sur certaines parties de ce potager: les engrais verts. Le millet que j’avais semé très densément a fait un excellent travail pour étouffer le reste et protéger le sol, en plus de devenir du foin magnifique pour le poulailler ce printemps!)
Mais c’est pas toxique, le paillis de thuya? On lit ça souvent. On le dit. On l’entend! Eh bien… non! C’est là un mythe (source en anglais, et source de la source, toujours en anglais). On parle d’allélopathie… sauf qu’il n’existe aucune preuve (aucune!) que le thuya ou le cèdre cause cela, ni un quelconque autre dommage aux plantes. L’an passé, l’horticulteur de ma jardinerie favorite me l’avait affirmé, et la source que je donne ici le confirme. Alors ce printemps, dès que j’ai pu, j’ai désherbé. Tout un entraînement quand on a paressé pendant trois saisons… Et à mesure que je désherbais, je paillais allègrement. Le bout de rang que vous voyez en haut à droite a été semé, d’où sa nudité; le reste est désherbé et paillé, ouf! Les allées en avant ont pu être paillées dès l’été dernier — constatez vous-même la différence avec les allées à l’arrière et à droite, qui sont bien vertes… pour le moment! (C’est surtout du trèfle, qui est difficile à arracher et étouffe pas mal le reste; je ne comprends pas comment on peut l’utiliser en engrais vert, car chez nous il est tenace.)

Le paillis de cèdre enrichit le sol lentement, et il se décompose plus rapidement que ce qu’on en dit. L’an prochain, je devrai en ajouter, c’est certain, mais pas une aussi grande quantité: fantastique. Depuis la photo, j’ai planté mes tomates et mes piments dans ces beaux rangs paillés, et je peux vous le dire, la tâche a été grandement facilitée! Il suffisait d’arracher deux ou trois petites herbes tenaces qui avaient traversé le paillis, d’en tasser pour faire un trou, d’y mettre un peu de compost et la plante… et de replacer le paillis tout autour!

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