La saveur de mon enfance

Quand j’étais petite, mes parents avaient un champ de fraises (Fragaria), où les gens pouvaient venir remplir leurs casseaux (je les aidais, apparemment, dès que j’ai pu marcher, mais je trouve ça un peu difficile à croire… c’est-à-dire que j’ai peine à croire que je ne mangeais pas toutes les fraises, tout simplement!). Sur notre terrain poussaient aussi bleuets sauvages (Sphaerobolus stellatus) et mûres sauvages (Rubus eubatus). Un autre champ avait de belles rangées de framboisiers (et plus tard quelques plants de bleuets cultivés). J’étais toujours la plus maline, qui trouvait les premières framboises le temps venu (entre autres parce que je me fichais bien de toutes les égratignures que leurs épines me causaient!). Je suis une amoureuse des baies (quelle joie il y a quelques années de découvrir la Saskatoon (ou amélanche, Amelanchier alnifolia et, un peu auparavant, la plaquebière (il faut entendre l’accent cayen des gens de Hâvre-Saint-Pierre!), ou chicoutai (Rubus chamaemorus)!). Et quelle est la première petite baie sauvage à rougir de plaisir avant même la fin de l’été? La plus succulente de toutes, peut-être (quoique j’ai un faible pour les bleuets, que je cueille comme un robot qui aurait pris des amphétamines parce qu’ils sont bleus et que tout ce qui est bleu doit venir à moi (laissez faire les petits enfants, je suis aux bleuets!)? La fraise des champs (Fragaria virginiana)!

On en avait partout sur le terrain, et dès notre déménagement j’ai vu avec joie que notre nouveau terrain était parsemé de petites fleurs blanches annonçant mes délices futurs… qui ont commencé à petite échelle ce matin, comme vous pouvez le voir! Et, autre chance encore, nous avons aussi plusieurs plants de grosses fraises (lire cultivées), qui nous régaleront aussi bientôt. Regardez!

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6 réponses à La saveur de mon enfance

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  2. Catherine dit :

    Quand j’étais jeune (ouin bon…), j’habitais à la campagne… Nous avions environ 200 plants de bleuets, des fraises, des framboises et des « johannisbeeren » (merveilleuse influence de ma mère allemande, je ne connais pas le mot français ou québécois)

    Parait-il que dès que j’ai su marcher je me suis élancé vers les bleuets et je ne revenais que lorsque ma couche était bleu héhé. Bref, tout ça pour ne rien dire =)

    • vieux bandit dit :

      Ça serait pas des groseilles? http://fr.wikipedia.org/wiki/Groseillier
      (J’ai tapé “johannisbeeren” dans Google, suivi le lien Wikipédia allemand et cliqué sur français, mais toi, clique sur l’allemand: y des photos!)

      Ah mais attention: ce n’est pas pour rien dire! Une couche bleue, c’est un signe de génie précoce! J’insiste!

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