Kékafa?

Faque… kékafa lamadame quand elle est pas ici? Eh bien! Hier la madame a fini de corder son bois. Vingt cordes, monsieur, toutes cordées par madame, madame. Ça devrait être le bois pour deux hivers (en théorie, l’été prochain je n’achèterai que le bois pour l’année suivante, et j’aurai enfin pris le dessus, parce que c’est la meilleure façon de faire, laisser le bois cordé sécher une année entière).

Ça fait un genre de labyrinthe du côté grange/poulailler, et j’aime y aller juste pour voir ces nouveaux murs que j’ai érigés.

Vous savez quoi? J’ai aimé ça, corder mon bois. J’ai aimé le défi, l’activité, le temps de penser et la douleur pour pas y aller trop fort. J’aime l’épuisement à la fin, les bras aux muscles définis que ça a fini par me donner, et j’aime regarder le résultat.

J’ai moins aimé comprendre en le faisant que si on ne m’avait jamais laissé participer à cette tâche annuelle, ce n’était pas parce que j’étais incompétente, mais parce que cet homme-là ne voulait tout simplement pas ma présence à ses côtés (surtout s’il excellait à une activité, il en faisait sa chasse gardée). Je n’aime pas non plus ses critiques sur la hauteur de mes cordes ou quoi que ce soit d’autre. Mais ce sont des leçons, et comme telles, je les accueille. Tout en bâtissant des murs: des limites et des frontières claires, solides. Qui, si elles sont un jour ébranlées, seront rebâties, parce que c’est ça, la vie.

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3 réponses à Kékafa?

  1. Richard Antoine dit :

    Bravo!!!!!! Pour en avoir «cordé» quelques fois chez Nath & Marc ou chez des amis, je sais l’effort physique que ça demande… vivement la satisfaction devant la tâche accomplie et les rangées de bûches bien empilées. Je t’admire <3

    • Campagnarde dit :

      Aujourd’hui j’en reprendrais 10 cordes en tas. C’est pas grave, juste une journée triste, en deuil de ce qui n’existait que dans mes illusions, ça a l’air, en deuil d’un avenir imaginaire. J’ai commencé à brûler mes murs la fin de semaine passée… et… ça me fait de quoi de prendre des bûches, j’aimerais mieux garder mes murs et les regarder un bout de temps. C’est niaiseux, là, mais c’est d’même.

      Là y faut que je pense aux tâches pour l’hiver qui arrive vite, et… je ne sais même pas ce qu’elles sont tellement elles ne m’appartenaient pas. Oui bon le mazout est rempli et payé, le déneigeur prévu et je le paierai (mais les piquets pour le guider ne sont pas plantés), les cadeaux des enfants pas mal déjà réunis, mais le reste… ouf. Les fenêtres. Les boyaux. Tout ce que j’ignore encore…

  2. J’adore cette activité. C’est zen…