J’échappe des balles

Ça m’a fait du bien aujourd’hui de lire ce billet. En gros, son autrice dit qu’on a tendance à regarder les autres et à penser qu’ils (elles…) réussissent à tout faire. Ben oui, vous en connaissez, qui semblent réussir à tenir maison, cuisiner gastronomique (végane, bio, paléo, tout ça ensemble), voyager de par le monde (en achetant des crédits carbone bien sûr), réussir leur brillante carrière, avoir de beaux génies polis comme enfants, etc., le tout prouvé par des images superbement léchées (et instagrammées, je présume).

Et quand on lui demande, à elle, l’autrice du billet, comment elle réussit à tout faire… elle éclate de rire. Parce que non, elle ne fait pas tout. Et elle énumère ce qu’elle ne fait… tout simplement pas. Car au fond, personne ne réussit à tout faire; certain(e)s réussissent mieux à le cacher, voilà tout. Et avec les réseaux sociaux, c’est souvent une question de cadrage ou de caviardage…

Quand même, pour avouer qu’on ne lave pas nos planchers, ça prend, étrangement, un certain courage. (Je ne les lave pas moi non plus mais ça me dérange et je n’ai jamais pensé à l’avouer à qui que ce soit!)

J’essaie de jongler avec tellement de balles que j’en échappe. Souvent. Je porte tant de chapeaux que parfois ma tête ne suffit pas. J’en égare ici et là. C’est un peu ce qui se passe avec les Campagnonades ces jours-ci: j’ai l’impression de n’avoir rien à dire qui cadre avec ce blogue. C’est un peu ridicule, puisque ce blogue est le mien et que je peux bien y dire ce que je veux, mais en même temps… personne n’a envie de lire mes angoisses, mes inquiétudes, mes lacunes, il me semble. Et même, je n’ai pas envie de les coucher sur le clavier.

Sauf que voilà, je suis dure. Envers moi-même. Très dure. Je collectionne les culpabilités et je les sors fréquemment pour les observer et les torturer un peu, question de voir si elles ne peuvent pas être plus souffrantes encore. Je vais essayer d’arrêter ça. De… slacker la poulie. (Je vais aussi réexaminer mes automatismes. Ça me fera du bien.)

Pour marque-pages : Permaliens.

2 réponses à J’échappe des balles

  1. kate dit :

    I’m so glad you could relate to my post!
    Please be gentle with yourself, you don’t need to do everything, you already do enough!

    • Campagnarde dit :

      I needed to read your post today, Kate! And I’ll need to read it again tomorrow. I don’t ever manage to do everything, but boy oh boy do I always feel the need to. And it’s ridiculous! There’s not enough hours in a day, and it really actually doesn’t all matter. Yet that little voice says « ah but it could! what if? » and I need to shut that little voice up! Thank you for that post AND your visit and comment here!