Ils me gardent en vie (et mieux)

J’ai adoré mes chiens et j’aime mes enfants par-dessus tout. Mais les chats, chez moi, valent mieux qu’une armée de psychologues, de travailleuses sociales et de psychiatres les poches remplies de pilules gratuites (ok c’est une armée plutôt inusitée, mais je trouve qu’elle aurait une grande utilité). Ils me sortent de ma tête et me ramènent dans le concret (les enfants aussi, mais en pas mal plus bruyant!). Ils m’aiment sans condition, tout le temps (et je le leur rends). Chez nous, les chats sont membres de la famille. Leur litière est faite quotidiennement, bien sûr, mais ça va bien plus loin: les enfants et moi jouons avec eux et nous en occupons pendant des heures chaque jour. Des heures. Ils nous divertissent, nous occupent, nous font grandir (moi comprise). Les griffes sont taillées, les pelages brossés, le corps entier vérifié (non mais récemment Origan s’est brûlé les coussinnets sur le poêle à bois: les vérifications en valent la peine, pour pouvoir soigner!).

J’ai longtemps pensé que je finirais peut-être seule et sans enfants… mais entourée de chats. Et ces derniers mois, j’ai compris que mon plan mi-rigolo avait finalement beaucoup de bon! Je découvre, pour être bien franche, que mon ex-couple m’éloignait à la fois de mes enfants et de mes chats. Sans que quiconque en soit coupable, c’est ce qui arrivait. Je hâtais les routines de bonne nuit des enfants (qui ont toujours été ma responsabilité, chaque soir de leurs vies) pour retrouver un adulte (qui, je crois bien, s’en fichait pas mal les dernières années, d’ailleurs), je ne me demandais même pas s’il ne valait pas mieux me coucher aussi (je me couche plus tôt maintenant); de la même manière, sans les négliger, je bichonnais moins mes chats. Finalement, mon énergie est pas mal mieux canalisée en plein célibat. Je le crois sincèrement.

Nos chats sourient. Même Tao, le vieux grognon pas méchant.
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