Eh oui, une route

Nous avons passé l’été en Abitibi. Mais si! Du moins, selon Richard Desjardins, qui affirme qu’Abitibi signifie là où ce que l’asphalte arrête. Eh bien la route avalée a été recrachée. En prime, on a eu l’installation de glissières de sécurité (ce que j’ai toujours appelé des garde-fous, apparemment en me trompant), qui sont obligatoires selon le ministère, car ma voisine devant a un lac et on n’a pas le choix madame devant un lac, peu importe la présence bien visible de la clôture de ma voisine (plus haute, plus efficace!), clôture installée il y a longtemps parce que… les badaux s’arrêtaient pour flâner et paresser au bord de son lac privé (y a vraiment du monde pas gêné! c’est tout proche de la maison!), sinon pour y… uriner! Les glissières installées ont pour résultat qu’il est peu probable qu’un autre imbécile envoie promener mon bac de recyclage dans le ravin… et que me rendre à ma boîte aux lettres (maintenant beaucoup plus loin et ne servant plus à identifier notre maison selon son adresse… bonne chance aux futurs nouveaux visiteurs!) ou promener mon chien est maintenant beaucoup plus dangereux. Ah oui, parce qu’on a perdu la majeure partie de l’accotement! (Bonne chance aux cyclistes aussi… en fait, votre meilleure chance, c’est de… choisir une autre route!) Et aussi parce que, frustrés par des mois de travaux, les automobilistes ne font plus du 100 à l’heure dans notre zone de 90, mais du 110 et du 120, bravo. Franchement, c’est à n’y rien comprendre. Oh il manque encore la peinture des lignes, mais le résultat net, pour nous, est une perte de sécurité que je trouve plutôt… épouvantable. Surtout comme résultat de plusieurs mois de vibrations marquées de toute la maison (au point que les verres s’entrechoquaient dans les armoires, parfois pendant des heures…) et de bruit assourdissant. Tout ça… pour que mon quotidien devienne plus dangereux et moins pratique (on ne voit même plus le petit drapeau de la boîte aux lettres de la maison — ma factrice en est bien désolée, mais personne ne l’a consultée non plus, bien sûr: même que les ouvriers déplacent les boîtes sans penser une seconde qu’ils la mettent en danger de se faire happer!). Et c’est pas fini: il reste pour l’an prochain au moins un virage-en-ravin avant le village qui doit être refait. Sauf que pour cela il faudra bâtir une route qui servira de détour temporaire. Il doit rester d’autres tronçons aussi, je n’en sais rien… mais bref, on remet ça l’an prochain, la frustration des gens qui roulent devant et le bruit assourdissant du passage de mille camions…

(En attendant, la première neige de la vie de ma fille est tombée ce matin! Réaction de ma fille, que je place devant une fenêtre? Elle s’est fermé les yeux trrrrrès fort!)

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2 réponses à Eh oui, une route

  1. La bêtise humaine en ce domaine est sans fin. On a vécu des histoires du genre ici… je compatis!

    Je suis tout à fait d’accord avec la pensée éditoriale de ta fille 😉

    • vieux bandit dit :

      Hahaha: moi j’étais toute excitée!

      Pour la route, franchement… juste en parlant avec les voisins ici, il est évident que toutes les histoires de corruption ont complètement évacué la moindre confiance envers tout ce qui est travaux et… travailleurs. Et c’est vraiment malheureux: les travailleurs, ce sont des gens comme nous, qui ne peuvent pas habiter bien loin (pour être au boulot à 5h30 certains matins…!)! Et là… (moi y compris) tout le monde doute de l’honnêteté mise de l’avant, du bien-fondé de chaque action, des techniques employés (quoi, pour que ça soit à refaire dans cinq ans? On se le demande!), de… tout, quoi. On ne se fie plus aux experts qu’on a, de peur d’apprendre qu’ils sont avant tout experts en… collusion. C’est malheureux. (Ce qui est grave c’est que notre premier ministre encourage ça en fermant les yeux volontairement et en tenant de nous faire regarder ailleurs… c’est le foutu tissu social qui se défait!)