Défi photo: apprentissage en famille (3)

L’apprentissage à la maison, en famille, c’est prendre l’air et regarder les nuages. Entre autres. Sans quatre murs. Pas question de les pelleter, ces nuages, non! Mais nous avons fait le choix de prendre le temps de les observer. D’en parler. De les remarquer. De les voir se transformer, de regarder un autre bout de ciel encore pour en voir des différents.Ça a peut-être l’air de rien. Mais ça démarre des discussions. Ça enrichit le vocabulaire. Ça fait travailler l’imaginaire.
Les lacs des environs sont maintenant glacés (et font des sons magnifiques quand on y lance des pierres qui cognent et rebondissent, une expérience acoustique dont je ne me lasse pas!). Mais la semaine passée, on a encore vu non pas juste un héron, mais aussi un canard!
Des traces de bernaches, je vous l’avais bien dit (et je vous épargne les photos de traces… euh… différentes!). On en a vu, des bernaches, il y a quelques jours! Les dernières pour cette année, peut-être! On voit toutes sortes de traces. Ainsi récemment nous avons rencontré une jeune femme, sa poussette et son chien… mais déjà nous savions qu’elle existait, que sa poussette avait trois roues comme la nôtre et que son chien était plus grand que Roxy! Ah mais pour ça, faut regarder où l’on laisse des traces!
Ma fille a vraiment hâte qu’il neige. Vraiment de vraiment. Assez pour s’extasier de 43 flocons qui tombent tôt un matin pendant que je dors encore (ou enfin, que je fais semblant fort fort!). On n’avais pas encore vu le son eille, et elle s’est bien débrouillée, je trouve!
Justement, parlant de sons pour écrire: notre salle à manger se transforme de plus en plus. Pas le choix: pour savoir mieux lire et écrire, ça prend des références qu’on peut utiliser de façon autonome. Alors môman a farfouillé, s’est inspirée et a improvisé. Ensuite j’ai imprimé, nous avons colorié, et même mis papa à l’ouvrage avant de plastifier et d’afficher des dizaines de cartes de sons.
J’ai mis la pédale au plancher et ça nous a pris trois jours. Sinon j’avais peur qu’on ne finisse jamais!
Nos séances d’art plastique sont remplies de toutes sortes de merveilles. Ce jour-là, un lion (photographié non fini) se pavanait dans la jungle de l’amour et de la beauté. Rien que ça!
Vous voyez ça, ci-dessous? C’était (c’est encore…) dans un fossé près de chez nous. Et non, ce n’est pas une métaphore sur mon désamour télévisuel (on n’est pas branchés mais on n’est pas méchants pour autant — on a bien assez d’épisodes et de films pour que ça suffise!). C’est plutôt un clin d’oeil. Parce que voyez-vous, en apprentissage à la maison, les cours d’éthique, c’est… tout le temps. Et quand les déchets sur notre chemin sont moins lourds qu’un tube cathodique, nous les ramassons systématiquement. Éthique… ET écologique.
Je parlais de faire examiner la vue de ma fille. Juste pour avoir une certitude. Et puis j’ai été marcher avec elle et elle m’a parlé du rouge de l’hélicoptère qui passait (rouge, il l’était, mais moi j’avais d’abord vu noir!) et des petits oiseaux blancs (je n’en voyais pas la couleur…) que nous avons dérangés (des plectrophanes, sans doute). Sa vue est parfaite, ça va, j’ai compris!
Que voyez-vous ci-dessous? Ma fille, elle, s’est exclamée: Regarde maman! Un bébé sapin!
Oui, bon, les baies rouges ci-dessous, c’est moi. Mais voilà: faire l’école à la maison, c’est aussi ça, donner la chance aux parents (AUSSI!) d’apprendre et de réapprendre, de se montrer intéressés et curieux. Inachevés. Si je devais choisir entre toutes une leçon à laisser à mes enfants, ce serait peut-être celle-là: un adulte n’est pas un être achevé, immuable, mais une personne qui mute en apprenant constamment. (Oui bon, pas tous, mais ça, elle l’apprendra seule bien assez vite!)
Entre une balançoire et de grandes flaques glacées, ma fille n’a même pas hésité. Bien sûr, c’est quelque peu risqué. Mais je frémis davantage à l’idée qu’on puisse lui dire d’arrêter, de ne rien risquer. Fonce, fille, profite de ce qui s’offre à toi.
C’est… dans sa nature! 🙂

Taggé , , , , .Mettre en favori le Permaliens.

Les commentaires sont fermés.