Début juin

Je n’ai pas de conclusion à tirer encore (il est bien trop tôt, et ensuite les événements vont se chambouler et je n’aurai plus le temps d’y penser!), mais la pandémie a changé plus que mon ermitisme galopant (sauf que là juste à penser de voir des gens en vrai et de leur parler et de les entendre, et je viens toute émue!).

Pour l’école maison, peu de choses ont changé, à part l’isolement et le confinement (et la fermeture de la bibliothèque). Cependant, moi, me retrouvant avec moins de travail, j’ai dû changer des choses. Ces dernières semaines, j’ai pris des jours de congé. Oui oui! Parfois même… deux jours de suite! Et même parfois… deux jours de fin de semaine! Ça faisait des années que je n’avais pas fait ça régulièrement (et là j’apprends à le faire sans trop de culpabilité). Et dans les moments où je n’ai plus de travail ou que j’en ai assez fait pour la journée? Je m’affaire un peu dans la maison et ensuite je m’assois et je lis. Oui oui, en plein jour, les pieds surélevés, je lis! Je commence à y prendre goût, savez-vous…

Au jardin, des choses ont changé aussi. D’abord, idiotie totale, amnésie imbécile, j’ai planté plus de la moitié de mes tomates trop tôt, sans regarder la météo. Deux nuits de gel (mais solide, le gel) et j’avais pratiquement tout perdu. Eh bien à quelque chose malheur est bon et pour pas cher nos tomates ont été remplacées par d’autres variétés d’une jeune pépinière, la plus proche de chez nous. Avec en prime des piments. Le gel est maintenant passé, et nous avons mis en terre 86 plants de tomate et beaucoup de courges, citrouilles, melons, courgettes et concombres. Oui, nous: l’Homme a planté et désherbé avec moi cette année!

Habituellement, quand tout est planté et que l’extérieur devient le royaume incontesté des mouches et maringouins, je regarde mes plants par la fenêtre en leur souhaitant de bien pousser. (Il caniculise souvent à ces moments-là, en plus: l’horreur!) Eh bien cette année, non. Cette année jusqu’à maintenant, je sème tout ce que je peux partout où je peux, je désherbe avec acharnement (y a de quoi), et quand quelque chose ne lève pas, je re-sème! J’ai encore commandé des semences, et il me reste de moins en moins d’espace à garnir. Je finis des sachets et des sachets de semences, je m’en fous: l’investissement vaut mieux dans la terre (puis dans le congélateur ou en pot de conserve!) que dans son sachet réfrigéré. Je le vois comme ça cette année, au lieu d’avoir peur d’en manquer un jour (de toute manière je conserve les semences à l’automne comme une aliénée). (Et avec tout ça, j’ai hâte d’aller chercher mes paniers de légumes hebdomadaires!) L’Homme arrose et désherbe. Ce n’est qu’un début; espérons que l’été sera long!

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4 réponses à Début juin

  1. Chantal dit :

    Tsé l’amnésie? Ben tu fais ça tous les ans… mais tu oublie… ?
    Ici, j’ai cousu mes 56 smartpots, et ils sont enfin tous plein. Une méchante folie, mais je suis contente du résultat. As tu utilisé les sac de moulée finalement?

    • Helene dit :

      Euh non, généralement je ne perds aucune tomate (sauf 2 que je tue en les plantant — aucune cette année!). Une année (2015? 2016?), j’ai tout planté le 15 mai sans rien perdre, mais c’était de la chance… que la météo veuille bien ne pas m’avoir menti. J’ai d’autres amnésies qui sont annuelles par contre, oui: celle du travail que c’est récolter, désherber, semer en plein essaim de mouches noires… et probablement d’autres encore qui m’échappent! 🙂

      Wow, super les 56 pots! Ça a dû être intense à produire, mais tu faisais un potager entier: bravo!

      Non finalement ici aucun sac. Quand on a déplacé les sacs de compost de poules en train de mûrir, on a vu que tout l’hiver des rongeurs s’étaient creusé des tunnels à travers (au chaud, pas fou si tu peux endurer l’odeur!). Ça m’a indiqué que les sacs ne sont pas aussi résistants que prévu (et quand ça se défait, ça donne comme du foin de poules en chocolat: des millions de rubans fins faits à partir de pétrole, à ramasser partout…). Bref, j’ai eu peur un peu. Et la moitié de notre compost était mûr (ce qui rend le sac léger, yé on peut le transporter et l’épandre) et l’autre moitié pas (lourd et puant, miam). Au lieu des sacs on a réinvesti l’espace de la première volière (le sol était naturellement riche et son compost bien mûr, et on en a ajouté encore). Et mon composteur noir, de style ville/banlieue, était plein de compost mûrissant et là… un plant de citrouille pousse dedans! 🙂

      • Chantal dit :

        Je ne voulais pas dire que tu perdais des tomates, mais que tu faisais de l’amnésie à tous les ans à cette période. et que tu oublie la dite amnésie…
        Les smartpots, pour l’instant, sont mon idée de la décennie. Le jardin n’a jamais été aussi magnifique, et je devrais avoir au moins 10 fois plus de tomates que l’an dernier, avec 6 plants de moins.
        On s’est installé un joli petit système d’irrigation avec des buses rotatives dans les pots, c’est de la magie.

  2. Helene dit :

    Ouep. Mais j’en fais tellement en une année que je peux bien en oublier! 😛

    Super, l’irrigation. C’est ce que je n’ai pas. Ici l’idée de la décennie pour le moment (mais on verra si ça produit) c’est ma citrouille dans le bac à compost plein de fumier de poules. Elle est droite et robuste, toute pimpante (encore plus que les autres).

    Mais je dis ça seulement parce que ça fait plus d’une décennie que j’ai conçu ma haie de pivoines, là! 😉 Une de celles aux extrémités a plus de trente fleurs en ce moment même, et tous mes plants (bien choisis et venant d’une bonne pivoinerie) se tiennent bien dressés sans tuteur.