C’est un départ, it’s a go…

Les bernaches et les oies sont presque toutes reparties (mais ont-elles chacune emporté un colibri?). La semaine passée encore, je croisais parfois un petit groupe, de douze à quinze, se promenant dans le champ (et je les appelle alors des outardes attardées) et s’envolant à notre approche vers un étang non loin. Au printemps, je vous parlerai du site de Saint-Barthélémy, où on peut aller observer leur arrivée chaque année, les pieds dans la neige alors qu’au même moment, de l’autre côté du fleuve, à Baie-du-Febvre (là où les oies doivent respecter une limite de vitesse…), il faudrait des bottes anti-boue.

Les oies blanches sont une affaire de famille, forcément. Forcément, puisque ma mère est née à l’Île-aux-Oies, jumelle de l’Île-aux-Grues (là où est fait le meilleur fromage de l’Univers, le Riopelle). Mes oncles chassent encore, et l’accent insulaire revient dans toutes les réunions de famille (au point où il vaut mieux arriver tôt quand on amène un petit nouveau, question qu’il s’habitue à la vitesse du discours d’un chasseur!). Nous nous contentons, ici, de les observer et de les admirer. Pour moi, les oies sont beauté et liberté. Pourtant, elles représentent aussi bien des sous:

Le passage au Québec de plus d’un million de grandes oies des neiges et de bernaches du Canada en période migratoire rapporte au minimum 20 fois plus à l’économie qu’il ne coûte en impacts sur l’agriculture et en coûts de gestion de cette ressource. […] L’étude montre que ce sont les activités d’observation qui génèrent la plus grande part des retombées économiques, soit plus de 19 millions $ (dont 10M$ en retombées directes), ce qui représente 62% des retombées totales. Et cela ne tient compte que de l’observation réalisée aux quatre principaux sites du Québec: le secteur de Montmagny (98 000 observateurs), celui de Baie-du-Febvre sur la rive sud du lac Saint-Pierre (75000), la Réserve nationale de faune du cap Tourmente (55000) et le Parc national de Plaisance en Outaouais (10 000). La chasse rapporte pour sa part plus de 6 millions $ (3, M$ en effets directs), soit 21% des retombées totales. Quant aux festivals et aux centres d’interprétation, ils génèrent au-delà de 5 millions $ (dont 3M$ en effets directs), ce qui équivaut à 18% de l’ensemble des retombées. (Source)

Vous savez ce qui est drôle? L’anglais. Il y a plusieurs années, pas loin de Saint-Siméon, un groupe de bernaches s’est approché suffisamment du Coco (alors Petit) et de moi pour qu’on puisse les toucher. Coco, alors plutôt anglo, a déclaré qu’il s’agissait de geese. Ah ben là non! Y a des oies, tu vois, mais ça, ce sont des bernaches… ou des outardes (Termium me dit: terme familier pour désigner cette espèce; les véritables outardes sont des oiseaux de l’Ancien Monde)… enfin, les deux, quoi! Et pourtant en racontant l’histoire à l’Homme, j’ai appris qu’en anglais, mes bernaches sont des… Canada geese! Donc des oies. Et la campagnarde de ronchonner sur le manque de précision de ces gens qui collent le nom de leur pays partout, m’enfin, que voulez-vous, c’est ainsi (et le nom officiel de mes outardes? bernaches… du Canada. Soupir.)

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14 réponses à C’est un départ, it’s a go…

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  2. Manon dit :

    J’ai pensé à tes outardes attardées hier en revenant du dentiste…

    J’en ai vu un petit groupe d’une dizaine qui semblait pas mal en retard justement!

  3. Manon dit :

    Je dirais pas relax tant que ça à l’allure où elles fllaient! Habituellement les outardes s’attardent quelques jours dans les champs dans mon rang. Mais celles-ci semblaient être arrivées en retard et ne pas avoir le loisir de s’arrêter.

  4. Manon dit :

    Elles sont de retour!

  5. vieux bandit dit :

    Yé! Faudra bien qu’on prenne une pause de deux heures pour aller les voir le long du fleuve ici tout près… mais pas dans la pluie!

  6. Manon dit :

    As-tu vu le temps qu’ils annoncent comme température pour le congé de Pâques (ben ici ma fille a une pause de 6 jours pour l’école)?

    Je sens qu’on va aller voir les Bernaches le long du fleuve et se faire un tit picnic!

  7. vieux bandit dit :

    Six jours??? Ayoye! (Une chance que maman est à la maison, hein! Pense à ça, ti-fille, quand t’auras envie de te plaindre du petit dernier! héhé!)

    Les oies et les bernaches, je les adore… mais elles me donnent toujours envie de pleurer parce que j’ai pas le super téléobjectif dont je rêve! (on rejoint l’autre discussion!) Surtout que je ne peux pas m’empêcher d’observer les appareils des autres, aux objectifs longs comme ça!

  8. Manon dit :

    6 jours oui!

    le samedi et dimanche normal

    le vendredi saint et le lundi de Pâques… OK ça aussi ça passe

    un mardi de pédago, ah y’ont voulu se faire un gros congé d’élèves…

    la semaine dernière on reçoit une notice: pédago flottante pour jeudi précédent le vendredi saint: ya pas eu assez de tempêtes de neige cette année!

    Ah les appareils photo « soupir »

    • vieux bandit dit :

      Ah quand même, la semaine dernière… Nous on avait souvent des avis… la veille. Mais même une semaine d’avis, c’est pas grand-chose quand les deux parents travaillent à l’extérieur! Ils se foutent de nous.

  9. Manon dit :

    oui la semaine dernière, on a fait du progrès!!!

    Ils nous ont même averti par la même occasion pour une autre date fin avril qui sera aussi pédago flottante.

    Moi ça ne m’affecte plus beaucoup maintenant (me souviens des 2 premières années par exemple).

    Ma pensée est allée pour les monoparentales qui ont besoin de leur salaire…

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