Ça s’appelait prématernelle

J’ai été à la (pré)maternelle à 4 ans, moi, sans qu’on me demande mon avis. À l’époque, c’était une demi-journée, ce qui correspond aux capacités d’enfants aussi jeunes. Ce qui signifiait que je passais 90 minutes dans un autobus scolaire 5 fois par semaine (ce serait exactement la même durée de transport/perte de temps pour mes enfants). Je m’endormais systématiquement dans le bus le matin. Je m’emmerdais systématiquement quand on voulait forcer une sieste en mi-matinée. Je me souviens de plein d’activités, de la cuisinette en plastique que j’adorais, de comptines sur Jésus et des petits chats.

Mais je me souviens aussi que ce que j’aurais voulu, c’était rester chez moi et profiter encore de ma liberté. (Oui je pensais comme ça à 4 ans, parce que j’avais toujours été très libre – je pense souvent aux tortues qui grossissent selon la taille de leur aquarium; mon espace était gigantesque.)

Il y a des avantages aux maternelles 4 ans. Pour le ministre (parce que lui, il a toujours raison, et il ne fléchit jamais, puisqu’il a raison, peu importe qu’il ne consulte personne, il a raison). Pour les parents (moins cher qu’un CPE, et même endroit que la fratrie, facile). Mais pas nécessairement pour (tous) les enfants.

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