Boîte aux lettres, version 2.0

Combien de temps ça dure, une magnifique boîte aux lettres bleue en bois recyclé? Chez vous, peut-être longtemps. Chez nous? Même pas deux ans. Ah mais c’est que notre boîte aux lettres n’est pas un simple réceptacle à courrier que rien ne vient malmener. Oh que non! Pour être boîte aux lettres ici, il faut se faire solide et résister à tout! Ou en tout cas… à la pluie, à la neige, au vent… et à la souffleuse. Oyoyoye. Certains jours d’hiver, le couvercle était soufflé et restait ouvert, pour mieux se remplir de neige (suffisait de trouver le courrier, comme un trésor caché…). Certains jours d’automne, ma super factrice plaçait nos lettres dans un sac de plastique parce que sinon elle devait les laisser tomber dans une… boîte de pluie! Et puis est venu ce jour fatidique du printemps, quand j’ai levé le couvercle et qu’il m’est resté dans les mains. La longue charnière avait lâché, rouillée, et toutes ses petites vis se trouvaient au fond de la caisse (je me suis crue dans un dessin animé, mais non…). Il était temps d’observer une minute de silence pour ensuite me diriger vers une quincaillerie.

Je ne critiquerai pas le manque de choix: je ne cherchais pas un truc original ou pittorsque (même si j’ai blagué avant de partir que j’en cherchais une en forme de vache: ne riez pas, il s’en fait!), mais bien une boîte solide qui laisserait couler l’eau au lieu de l’accumuler. C’est ce que j’ai eu, et que l’Homme a installé. Oui bon, blanc, c’est pas bleu. En plastique, c’est pas mieux. Mais il faut vivre avec sa route, et la nôtre est provinciale et venteuse, et quand les camions passent pour tasser la neige, ils tassent tout ce qu’ils trouvent (pancartes d’agents d’immeuble incluses! Ça doit être drôle à aller chercher dans le banc de neige, tiens!). Et maintenant on joue au jeu du petit fanion rouge, que la factrice lève quand ça vaut la peine pour nous de traverser la route. Euh oui bon d’accord, c’est pas le jeu le plus palpitant qui soit, mais… on prend ce qui passe!

(Ce billet, je le remarque ce matin, est le 400e publié sur les Campagnonades! (Pour le champagne, qui attend au frigo… faudra attendre encore!))

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8 réponses à Boîte aux lettres, version 2.0

  1. Manon dit :

    snif, snif…
    R.I.P. ta « boîte à malle bleue »
    (J’aime la déformation du terme « mail » par les gens de mon coin!)

    Les souffleuse et les charrues c’est toujours difficile avec les boîte aux lettres 🙂

    Je suis chanceuse, j’ai encore la même… mais mon gentil voisin qui fait le déneigement y fait très attention et nous on pelle autour… mais moi chus au fond, du fond du cul de sac et ma boîte est du même côté que ma cour 🙂

    • vieux bandit dit :

      Oui, snif! 🙁

      Ah c’est quelque chose, livrer le courrier en campagne! Notre factrice reste prise (enfin, sa voiture) régulièrement! Notre déneigeur fait le tour de la boîte aux lettres (à malle ici aussi): j’avais jamais pensé à ça, mais lui s’y connaît!

      En tout cas MAINTENANT je comprends pourquoi la plupart des gens ont une grosse boîte verte en plastique moulé, pied compris!

  2. La Marmotte dit :

    La souffleuse et les charrues, oui…

    Mes parents se la font déglinguer tout les ans, la boîte à mail!

    Ici je suis suffisament près du village pour avoir ma case au casier postal. Mais de toute façon, comme mon mari y travaille (ben en fait il travaille dans toute la municipalité, mais en tout cas) je me serais arrangée pour que mon courrier y soit, histoire d’éviter les désagrément de la susdite souffleuse.

    Et à voir ce qu’il advient des boîtes aux lettres de mes voisins qui ont choisi de la garder, je crois que j’ai fait le bon choix!

    Mon voisin d’en face a sa boîte sur roulette: il la met au chemin le matin et la rapporte une fois la poste passée…
    Très peu pour moi, merci!

    Félicitations pour ce 400e billet!

    • vieux bandit dit :

      On avait une boîte postale aussi quand j’étais petite. J’aimais ça (souvent mes parents me laissaient entrer seule pour aller chercher le contenu de la case 35!). Mais là… on n’a plus de bureau de poste (nouvellement un comptoir postal, ouvert aux heures de la caisse pop, donc totalement inaccessible pour moi). Et comme tous mes revenus (ou presque) arrivent par la poste, je suis bien contente de savoir immédiatement ce qui est arrivé!

      Je me vois mal traverser le chemin avec ma boîte sur roulettes… mais j’aime l’idée (mais ça suffit, les gens du coin doivent nous trouver déjà assez bizarres comme ça!)!

      • Manon dit :

        ché nous c’était 222!

        • vieux bandit dit :

          🙂

          Quand je suis arrivée ici, j’ai pas eu à apprendre mon code postal: c’était encore celui de ma naissance. Et pis tiens, premier numéro de téléphone: 819 268-5557. Nous… c’était quand ça sonnait deux grands coups. Sinon c’était pour Madame Fréchette sur la grand route! 🙂