Bonheurs de printemps

Promener le chien et courir par plaisir, marcher vite par défi le reste du temps. Photographier des oiseaux sur la route et voir un lièvre la traverser. Remplir une grande pièce de petits semis verts qui respirent l’été à venir. Marcher en souliers sur la croûte de neige qui reste (un bon deux pieds, deux pieds et demi). Voir les nouvelles poulettes oser sortir dans la volière, les deux plus vieilles qui arrêtent de chicaner et mon coq se prendre pour un paon tant il est fier. Passer 45 minutes à marcher/courir avec un grand sourire, même quand passent des voitures. Réaliser combien grand est mon espace de vie et comme j’y suis bien. Faire mousser du chocolat dans le lait matinal de mes amours et les voirs moustachus de brun et souriants. Savoir que j’ai maintenant, aujourd’hui, assez d’espace de semis pour réaliser mes désirs les plus déments, et savourer le fait que je sais que pour maintenant, mon bonheur est là, dans ce terreau, au milieu de tant de vie.